19/03/2012
Premier pays francophone ayant uniquement le français comme langue officielle et 2ème dans le monde après le Canada par sa superficie, la RDC se retrouve au premier plan de la journée internationale de la Francophonie.
La famille francophone du monde entier fête mardi 20 mars 2012 la Journée internationale de la Francophonie autour du thème « le français est une chance ». Le concept « Francophonie » a vu le jour vers les années 70, à l’initiative des Présidents africains dont Leopold Sédar Senghor du Sénégal, Diori Amani du Niger et Habib Bourguiba de la Tunisie. L’écrivain Senghor reste, sans conteste, le plus grand inspirateur et penseur de la Francophonie qu’il décrit merveilleusement en disant « qu’au moment que, par totalisation et socialisation, se construit la civilisation de l’universel, il est, d’un mot, question de nous servir de ce merveilleux outil, trouvé dans les décombres du régime colonial. De cet outil qu’est la langue française ».
La RDC, un géant de la Francophonie, premier pays francophone ayant uniquement le français comme langue officielle et 2èmedans le monde après le Canada par sa superficie, se retrouve au premier plan de l’événement, du fait qu’elle accueillera en octobre prochain le l4éme sommet de la Francophonie dont le thème porte sur « Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale ". Ce sommet, qui constitue un événement majeur pour la vie d’une nation post-conflit, constitue un point culminent dans la marche de la RDC vers son émergence dans les années à venir.
Pays riche en talents et en richesses que tout prédispose à jouer un rôle important dans la francophonie et dans le monde, la République Démocratique du Congo entend, par ce sommet dont les préparatifs sont très avancés, s’ouvrir au monde et faire entendre sa voix, celle d’un malade guéri d’une longue pandémie, qui se réveille maintenant pour bien marcher loin.
Les assises de Kinshasa vont conférer ainsi à l’Afrique Centrale la possibilité légitime d’accueillir sa première conférence des chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage. Selon le Secrétaire général Abdou Diouf, la Francophonie « le devait » aux Africains, particulièrement aux Congolais qui ont ces dernières années tant souffert, à ces millions de victimes, à ces milliers de personnes déplacées, à toutes les femmes meurtries dans la dignité et dans leur chair, à cette jeunesse qui n’a connu que le bruit des armes, la mort et la désolation. Elle le devait aussi à ce peuple courageux, qui reprend avec fierté espoir et ambitions, sous la direction du Président Joseph Kabila dont le pan est de faire de la RDC « un pays émergent » dans le concert des nations.
Ce sommet est une « reconnaissance », en fait, que malgré les vicissitudes du temps, la RDC a su, dans la douleur, préserver et promouvoir sur son sot le français, soleil qui brille aujourd’hui avec santé hors de « l’Hexagone » dans le firmament congolais. En avant goût de ce rendez-vous historique, la RDC a accueilli, en juillet 2011, la 37éme session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, au cours de laquelle le Chef de l’Etat congolais a salué les efforts de l’OIF l’Organisation Internationale de la Francophonie) de rallier l’ensemble de la famille francophone à la cause de la République Démocratique du Congo. A cette occasion, le Secrétaire général de l’OIF n’a pas tari d’éloges à l’endroit de la RDC : « Nous sommes ici dans un pays qui illustre parfaitement ce que la Francophonie veut être, ce qu’elle est et ce qu’elle sera de plus en plus ».
La Francophonie, c’est bien sûr, ce « lieu de diversité où les identités ne sont pas gommées, un humanisme intégral qui se tisse autour de la terre, une symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races, qui se réveillent à la chaleur complémentaire ».
Elle devait, selon des spécialistes, rester un espace de dialogue où les riches écoutent et ont la capacité de s’incliner devant les arguments convaincants de ceux qui le sont moins, et cela dans le respect mutuel du multilatéralisme. L’OIF mène des actions dans divers domaines, notamment la préservation et le règlement des conflits, les droits de l’homme, la démocratie, l’éducation, la culture et le développement. Elle s’appuie sur un opérateur principal, l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF), fondée en 1970, et sur quatre autres opérateurs à savoir, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), TV5 l’Université Senghor d’Alexandrie et l’Association internationale des maires francophones.
La RDC est l’un des grands bénéficiaires des actions dans tous les secteurs que réalise l’OIF à travers le monde. On peut citer, entre autres, la Maison des savoirs dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa, d’une superficie de 600m2, dotée d’une bibliothèque, d’une ludothèque, d’un espace numérique et de salles de formation, la formation à distance des maîtres du primaire, le programme biblio-malles, le centre de lecture et d’animation culturelle, la promotion de la diversité culturelle, la promotion de la démocratie et des droits de l’homme, l’éducation, la formation, la recherche et le développement durable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire