09/05/2012
La direction des Congolais de l’étranger du ministère des Affaires étrangères bat campagne de sensibilisation des compatriotes à Kinshasa la capitale comme en provinces à l’intérieur du pays sur le fléau de la migration irrégulière en expliquant ses dangers
Le ministère des Affaires étrangères, à travers la direction des Congolais de l’étranger, poursuit la campagne de sensibilisation aux risques de la migration irrégulière. La campagne de sensibilisation et d’information sur les risques de la migration irrégulière et les réalités de la migration vers l’Europe et l’Afrique se poursuit à Kinshasa, comme dans les provinces du pays.
C’est dans ce cadre que la Maison des Congolais de l’étranger et des migrants (MCDEM) et l’Organisation internationale pour les migrants (OIM), soutenues financièrement par la Confédération helvétique en partenariat avec le gouvernement de la RDC, ont été invitées, le lundi 7 mai, à N’Djili (Kinshasa), par le Centre pour la recherche, l’animation, l’information, l’éducation et la sensibilisation (CRAIES) pour des exposés et débats à ce sujet.
Devant plus d’une centaine des jeunes. Jérôme Kankonde et Michel Mipwele, tous conseillers à la MCDEM, ont, tour à tour, expliqué les circuits maffieux qui octroient de faux documents de voyage, et les conséquences que subissent les migrants irréguliers. Les orateurs ont, par ailleurs, reconnus que le problème de la migration irrégulière reste pendant à cause de la pauvreté, la crise, le chômage et les conflits armés. La situation est pareille dans d’autres Etats du continent africain, voilà qui justifie la lutte à l’échelle mondiale.
« Les conséquences que subissent les migrants irréguliers touchent aussi bien le migrant que l’Etat. Le premier dépense jusque même le triple de ce qu’il aurait dépensé par la voie régulière, tandis que le second subit la fuite des cerveaux et manque de contribution dans son produit national brut (PNB) », a affirmé Michel Mipwele Kama.
Pour ce qui est des recommandations, l’Etat congolais est appelé à mettre en place de bonnes conditions pour la population, afin de minimiser le phénomène. Aussi, le ministère des Affaires étrangères doit-il oeuvrer pour la suppression des canaux informels. Une étude en ce sens est déjà en cours, a déclaré Michel Mipwele.
Le migrant à son tour est encouragé à entreprendre des démarches régulières qui ne posent pas de complications contrairement à l’entendement général des populations. Pour rappel, l’ONG CRAIES, coordonnée par Bertin Mulongo, travaille en collaboration avec la MCDEM et l’OIM sur la lutte contre la migration irrégulière, la motivation sur la migration régulière et la réintégration des Congolais volontaires.
Pitshou Mulumba/Le Potentiel
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