05/05/2012
Les Congolais qui fuient le Nord-Kivu et les combats entre
l'armée loyaliste et les «rebelles» de Bosco Ntaganda se pressent
à la frontière rwandaise, dans le camp de Nakamira, le 2 mai 2012.
REUTERS/Graham Holliday
Par RFI
La situation au Nord-Kivu continue de se dégrader avec des déplacements de populations dûs à la crise militaire. Alors que l’armée régulière essaie de mettre la main sur Bosco Ntaganda, - l’ancien rebelle devenu général avant de retourner en dissidence – d’autres officiers proches de Ntaganda ont pris le maquis.
L’armée congolaise affirmait vendredi 4 mai 2012 avoir encerclé Bosco Ntaganda dans une partie du parc naturel de Virunga. Ntaganda a visiblement quitté sa ferme située non loin de là dans les collines du Masisi. Si cet encerclement est réel, il ne signifie pas obligatoirement que les jeux sont faits en faveur du camp loyaliste de l’armée.
Deux responsables militaires proches de Ntaganda, qui étaient revenu dans le giron de l’armée régulière, se sont enfuis de la ville de Goma avec leurs hommes. Il s’agit du colonel Makenga et du lieutenant-colonel Masozera, deux anciens chefs du mouvement CNDP, le Congrès national pour la défense du peuple. Ils pourraient aller grossir les rangs de ces militaires que l’on qualifie maintenant de «rebelles».
Autre information inquiétante, des tirs ont été entendus vendredi soir à proximité de la localité de Mugunga, à 20 kilomètres de la capitale provinciale Goma. Or c’est dans cette localité que se sont agglutinés des milliers de déplacés fuyant les combats. Ces tirs ont encore provoqué des mouvements de population.
Cette reprise de la violence dans le Nord-Kivu est un calvaire pour les habitants de cette région.
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