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jeudi 17 mai 2012

L’appel de Tshisekedi au boycott du 14ème sommet de la Francophonie à Kinshasa, c’est cela aussi, la « françafrique » !

Digital Congo 
16/05/2012

Non content d’être mis à l’écart depuis son échec à la présidentielle de novembre 2011, l’opposant radical Etienne Tshisekedi cherche noise ailleurs en retournant à ses vieilles stratégies de boycott de tout et cette fois c’est le 14ème Sommet de la Francophonie prévu en octobre prochain à Kinshasa qu’il tient à pourfendre 

Sur le boulevard du 30 juin, en diagonale de l’immeuble Gecamines (ex-Sozacom), en face de l’immeuble du Cinquantenaire et à côté de l’immeuble Sctp (ex-Onatra), se dresse un bâtiment inachevé occupé par la Police. Sa destination première était pourtant un hôtel de classe internationale du groupe Novotel ou Méridien. Il devrait s’ouvrir en novembre 1991 pour le 4ème sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Au même moment que le Memling lifté. A près d’un kilomètre de là, le groupe hôtelier « Le Président » s’apprêtait pour le même événement. Jamais sorti des terres, il sera remplacé une bonne quinzaine d’années par l’immeuble Congo Futur. 


Ces deux mégas projets d’hôtels n’ont jamais vu le jour. A l’origine : le boycott dudit sommet initié par l’Opposition anti-Mobutu, pilotée alors par l’Udps, aux motifs du massacre des étudiants perpétré sur le campus de l’université de Lubumbashi (lisez violation des droits de l’homme) et de la non implication du maréchal Mobutu dans le processus démocratique enclenché par le discours du 24 avril 1990. L’Udps revient à la charge 21 ans après aux motifs de continuité de violation des droits de l’homme sous Kabila et, tenez bien, de hold up électoral en novembre 2011 en défaveur de Tshisekedi… 

Pour une fois, le doute est permis quant à la sincérité des observateurs et des médias étrangers et internationaux à s’être effectivement intéressés aux élections du 28 novembre 2011. Car – et là les preuves existent – les avis et considérations favorables à la Céni, livrés du 28 au 30 novembre, ont radicalement changé par la suite. Comme si une consigne avait été donnée d’entreprendre le travail de démolition du Bureau Daniel Ngoy Mulunda, d’un côté, et du candidat Joseph Kabila, de l’autre. 

Conséquence : jusqu’au moment où cet article est mis en ligne ce lundi 14 mai 2012 à 20h46, ni le Centre Carter, ni la Mission d’observation de l’Union européenne, encore moins le cardinal Laurent Monsengwo, pas plus que l’Udps d’ailleurs, ne sont en mesure de fournir les chiffres électoraux réels. A commencer par le pourcentage de la victoire d’Etienne Tshisekedi. 

C’est une première mondiale qu’un candidat élu président de la République ne connaisse pas son vrai et propre pourcentage. Et c’est aussi une première mondiale que les médias qui (nous) servent de référence se taisent sur ce « phénomène », comme s’ils en sont gênés. 

Imaginons alors un entretien entre François Hollande et Etienne Tshisekedi. Hollande dit à son interlocuteur : « Camarade socialiste Etienne, les Français m’ont élu à 51,64 %. Et vous, les Congolais vous ont élu à quel pourcentage ? ». Avouons que le lider maximo serait bien embarrassé de répondre aisément puisque dans son interview à Rfi le 10 décembre 2011, il a fait la déclaration suivante : « Nous avons des procès-verbaux que mon parti qui est installé sur l’ensemble du pays a compilés. C’est moi qui suis de loin, de loin d’ailleurs vainqueur de ces élections. Dans les 75 % ! ». A la question insidieuse de la chaîne française « Vous êtes vainqueur à 75 % ? », Tshisekedi répond : « Contre 28, 27 ou 30 % de Kabila. C’est moi qui suis élu ». 

Or, 75 % + 28 % = 103 %. Ou 75 % + 27 % = 102 %. Ou encore 75 % + 30 % = 105 % ! 

François Hollande n’a pas besoin de ses diplômes de HEC, IEP ou ENA pour comprendre qu’il a affaire avec ex-écolier difficile. Du reste, Valentin Mubake et Eugène Diomi, deux des Tshisekedistes purs et durs, se contredisent aussi dans l’énoncé des chiffres. L’un avance 56 %, l’autre 54 %... 

Vocation du « tout boycott » 
Et, c’est cet homme-là qui appelle François Hollande à boycotter le sommet de la Francophonie à Kinshasa. En d’autres termes – juste pour l’image – c’est cet homme qui veut ajouter à l’immeuble inachevé du boulevard du 30 juin un autre hôtel qui soit inachevé, peut-être celui du Ccic en pleine réhabilitation et modernisation par les Chinois. Tant il est vrai que toute sa carrière depuis la sécession sud-kasaïenne de 1960 n’est qu’enchaînement d’œuvres inachevées. Cas de l’Udps, le parti mal acquis ! En définitive, Etienne Tshisekedi, qui réclame de la communauté francophone la délocalisation des assises de Kinshasa, continue de s’enfoncer dans son égocentrisme, son nombrilisme stérile. 

Pour preuve, depuis qu’il s’est découvert la vocation d’opposant au début des années 1980 après avoir participé à l’érection de la dictature mobutienne, il s’est spécialisé dans le « tout boycott ». Ainsi : 

- en 1990, il a boycotté le tripartisme prôné par Mobutu, la procédure d’agrément des partis politiques, les négociations de Mbanza-Ngungu et de Gbadolite entre l’Udps et le Mpr, en plus de la coopération structurelle entre les partenaires traditionnels et le Zaïre, sans en mesurer les conséquences néfastes sur la population et sur l’Etat 

- en 1991, il a boycotté sa nomination en qualité de Premier ministre alors que l’acte a été négocié secrètement par les ambassadeurs des Etats-Unis, de la France et de la Belgique auprès du maréchal Mobutu, boycotté aussi sa nomination en qualité de Premier ministre sur base des Accords du Palais de Marbre I avant de boycotter la médiation Abdou Diouf dans le cadre des Accords du Palais de Marbre II ; 

- en 1992, il a boycotté l’initiative de l’Union européenne, France et Belgique en tête, d’intégrer dans le Gouvernement issu de la Conférence nationale souveraine des ministres vertébrés capables de faire face au maréchal Mobutu ; 

- en 1994, il a commencé par boycotter les Accords du Palais du Peuple avant de les approuver tardivement étant donné que l’Union européenne venait de jeter son dévolu sur Léon Kengo wa Dondo à l’initiative, laisse-t-on entendre, de Mgr Laurent Monsengwo, aujourd’hui cardinal ; 

- en 1994 et 1995, il a boycotté l’offre du Premier ministre Léon Kengo pour un consensus national conditionné par les partenaires traditionnels pour relancer la coopération structurelle ; 

- en 1996 et 1997, il a boycotté les concertations de la Cité de l’Union africaine en vue de la formation du gouvernement devant négocier le cessez-le-feu avec le mouvement insurrectionnel Afdl ;

- en 1998, il a boycotté l’appel à la résistance populaire lancé par Laurent-Désiré Kabila alors que le pays, redevenu RDC, était victime d’une agression avérée ; 

 - en 2001, il a boycotté la visite des officiels belges à Kinshasa invités certes à participer aux cérémonies de la 41ème année d’Indépendance, mais en réalité à favoriser la reprise de la coopération suspendue depuis une dizaine d’années ; 

- en 2002, il a boycotté l’Accord de Sun City signé dans le cadre du Dialogue intercongolais ; 

- en 2003, il a boycotté les travaux en commissions au cours desquels il a été procédé, conformément à l’Accord global et inclusif, à la répartition des postes au sein des institutions collectives de la République (Assemblée nationale, Sénat et Gouvernement) ainsi qu’au sein des institutions d’appui à la démocratie ; 

- de 2004 à 2005, il a boycotté les opérations d’enrôlement électoral et le référendum constitutionnel, notamment au motif que le matériel Zetes était non approprié, mais ce qui ne l’empêchera pas de faire confiance au même matériel pour les élections de 2011 !; 

- de 2006 à 2007, il a boycotté les élections législatives, l’élection présidentielle et les élections provinciales. Cette fois-ci, le voilà revenir à la charge avec le boycott du 14ème sommet de la Francophonie. 

Jamais sevrés du monopartisme triomphant 
Parmi les motifs évoqués, l’absence de démocratie ; celle-ci étant présentée par rapport aux droits et non aux devoirs de l’Opposition. 

Imaginons alors cette autre scène. Cette fois-ci avec François Hollande branché sur une radio ou une télévision congolaise pro-Opposition tshisekediste et tenant un journal de la même obédience ! Comment douterait-il de l’exercice des libertés fondamentales dont, bien entendu, la liberté d’expression ? Le dernier débat autour de la présentation du programme électoral en est la preuve puisque les députés se réclamant d’Etienne Tshisekedi ont joui de la plénitude des moyens d’expression dans leurs interventions radio-télévisées, même lorsque celles-ci ont eu tout d’un appel au meurtre ! 

Aussi, le fait de croire un seul instant que François Hollande est capable de décider de boycotter le sommet de Kinshasa simplement parce que l’Udps d’Etienne Tsisekedi ou l’Apareco d’Honoré Ngbanda l’aura convaincu de le faire, c’est aussi cela, la Françafrique que l’on est en train de décrier avec véhémence. Car, c’est une invite à l’ingérence de la France dans tout ce qui se fait en interne ou en externe en Afrique. 

A ce propos, Kinshasa devrait moins se préoccuper du boycott éventuel que du soutien renouvelé. Les autorités congolaises ont tout intérêt à considérer ce sommet comme un test grandeur nature de la sincérité des relations diplomatiques et de la coopération structurelle entre la RDC et ses partenaires francophones. 

Après tout, au moment où il est clairement établi que l’Education (support naturel de la Culture) est le fondement même de la « Révolution de la Modernité » et que le français constitue la langue officielle de travail en RDC, c’est plus à Paris qu’à Kinshasa que revient la charge de clarifier sa position. La balle est, de ce fait, dans le camp de l’Elysée et non du Palais de la Nation. 

A ce stade, le message à retenir est que Paris, ville-lumière, ne parie jamais sur les survivants de l’obscurantisme, surtout de l’obscurantisme mpérien ranimé par Etienne Tshisekedi, aujourd’hui président de la République autoproclamé et auto-investi, et par Honoré Ngbanda, éternellement rivé sur le schéma révolutionnaire. 

Lorsqu’il lui sera donné l’occasion de s’intéresser à leur cursus, François Hollande réalisera combien ce duo a du mal à se sevrer du monopartisme triomphant. « La caque sent toujours le hareng », disent les Français. 
 Omer Nsongo die Lema

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