02/05/2012
La liste complète des transactions foncières internationales en Afrique répertoriées sur une base de données publique, c’est une première, observe le quotidien britannique The Guardian. Land Matrix est la plus grande base de données en la matière au monde.
Elle s'appuie sur une grande variété de sources —y compris des rapports de médias, des travaux de recherche universitaire et des investigations sur le terrain—. Le projet est l'œuvre d'un groupe d'organisations de la société civile: il implique 5 grands centres de recherche européens et 40 ONGs et groupes de recherche.
Depuis l’année 2000, près de 5% des terres agricoles de l'Afrique ont été achetées ou louées par les investisseurs, note un groupe de chercheurs et d’ONG, d’après cette base de données.
La base a été lancée le 26 avril dernier et «lève le voile sur une décennie d’opérations secrètes menées par les gouvernements, les investisseurs et les spéculateurs». Ces derniers sont toujours en quête de grandes étendues de terres fertiles dans les pays en développement.
La base de données rend compte de l’intérêt que les investisseurs pour des terres à des prix défiant toute concurrence. Les pays les plus pauvres sont évidemment les plus convoités.Les chercheurs estiment que plus de 200 millions d'hectares de terres —environ huit fois la taille du Royaume-Uni— ont été vendus ou loués entre 2000 et 2010, rapporte le quotidien britannique The Guardian. L’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine sont les espaces les plus prisées par les riches investisseurs, précise le quotidien.
Un autre rapport publié en même temps que la base de données, attire l'attention sur la confirmation que de riches importateurs de produits alimentaires trustent les terres agricoles des pays pauvres dans lesquels la faim n’est pas résorbée. Le rapport note également le rôle croissant des économies émergentes.
Mais le fait le plus intéressant de ce rapport est la croissance des investissements sud-sud. 30% des transactions agricoles à travers le monde proviennent d’investisseurs provenant de la même région.
Concernant le continent africain, la base de donnée montrent que 754 offres ont été identifiées, couvrant 56,2 millions d’hectares, soit la taille du Kenya. Toutefois peu d’éléments sur la création d'emplois ou d'autres avantages pour les communautés locales.
Lu sur The Guardian
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