14/06/2012
Le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) dans
la commune de Bandal à Kinshasa
La banque du sang de Kisangani (Province Orientale) connaît des pénuries récurrentes de sang. Elle ne couvre que 60% des besoins de la ville. Pour faire face aux besoins, le coordonnateur ad intérim du Centre provincial de transfusion sanguine (CPTS) de la Province Orientale, le docteur Kabemba Saliboko, a invité, ce jeudi 14 juin, la population à adhérer au programme de don bénévole de sang.
«Actuellement, nous pouvons compter 3500 donneurs dans la ville de Kisangani dont 1050 des donneurs fidélisés. Ce n’est pas suffisant. Pour le moment, la sensibilisation est en train de se faire mais nous avons un problème criant car seuls les hommes adhèrent à cette campagne. A Kisangani, il y a au moins cinquante demandes de poches du sang par jour et là nous avons une centaine qui peut se terminer à un ou deux jours. Nous connaissons souvent le problème de rupture de stocks. Nous demandons à ce que la population puisse s’approprier du don bénévole du sang. Cela va nous aider à faire face aux pénuries que nous connaissons souvent», a expliqué le docteur Kabemba Saliboko.
Le docteur Kabemba Saliboko a par ailleurs indiqué que Kisangani est obligé de répondre aux diverses demandes supplémentaires des zones de santé périphériques notamment de Wanyarukula, Bengamisa et Yakusu.
Des sources locales affirment que près de nonante poches de sang ont été collectées mercredi 13 juin auprès des donneurs bénévoles de la Bralima/Kisangani dans le cadre de la Journée mondiale des donneurs de sang.
Selon les chiffres du Programme national de transfusion sanguine (PNTS), environ quatre cent cinquante mille demandes des poches de sang sont enregistrées au quotidien en RDC. Mais pour des motifs religieux et coutumier, plusieurs personnes hésitent à faire don de leur sang.
Quid des morts à cause de la transfusion ?
Cependant, l’on constate que de nombreuses personnes meurent pendant la transfusion à cause de la mauvaise qualité du sang transfusé.
Donneur bénévole de sang depuis 2006, Serge Kakiese regrette avoir perdu sa femme juste parce que, selon lui, le sang transfusé n’a pas été bien conservé.
«Ma femme est morte suite à la mauvaise qualité de sang transfusé. Auparavant, les banques du sang étaient climatisées, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui», s’est-il plaint.
Un autre donneur bénévole de sang a quant à lui mis l’accent sur la confusion des groupes sanguins qui intervient quelquefois lors de la transfusion. Selon lui, c’est ce qui a occasionné la mort d’un membre de sa famille.
Le directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), docteur Sylvain Yuma Ramazani, reconnait les risques qu’il y a lors de la transfusion de sang et souligne que les efforts sont entrepris dans la sensibilisation à l’utilisation correcte du sang.
Selon le dernier rapport du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), la RDC a enregistré 33% des dons bénévoles de sang.
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