01/06/2012
Matata Ponyo et les membres de son gouvernement |
Le chef de file de l’équipe gouvernementale va-t-il se transformer en bourreau de ses ministres à qui il impose un horaire militaire de travail qui fait haleter et essouffler certains membres du conseil d’ores et déjà terrassés par le très envahissant Premier ministre ?
La vie comme membre au sein de la nouvelle équipe gouvernementale n’est pas facile. Matata a imposé à son équipe un rythme de travail haletant. Les Conseils de ministres pilotés par le Chef du gouvernement débutent désormais à 7h00’ et le Premier ministre est le premier à arriver.
Dans un pays où l’on a complètement perdu le goût du travail, il devient très éprouvant de soutenir le nouveau rythme de travail imposé par l’ex ministre des Finances. Croyant être arrivé au sommet de l’Etat pour se reposer. Certains ministres commencent à rouspéter contre leur chef. Ils le trouvent trop exigeant et compliqué. En effet, Matata a mis ses collaborateurs sous une pression permanente. Les dossiers dans le signataire doivent être évacués en un temps record ce qui est contraire aux habitudes contractées depuis des années au sommet de l’Etat. Il est une tradition au Congo qui veut que lorsqu’on a écrit à un ministre, l’on oublie complètement ce dossier.
D’autant que la réponse ne viendra jamais. Soit que la correspondance va s’égarer quelque part dans les couloirs du ministère, soit qu’arrivé dans le signataire de son excellence, ce dernier ne daignera pas la toucher Et manquera pas de gronder l’étourdi qui lui dispatche des courriers sans intérêts. Les courriers prisés étant ceux qui proposent de juteuses transaction et pour les quelles la signature du ministre se paie rubis sur ongle. Sans pourtant faire intervenir l’argent, il y a des correspondances qui sont autrement plus importantes et stratégiques pour la nation.
Malheureusement on les voit moisir dans, les placards des ministères, pour finir le parcours dans la rue, au vent ou sous la pluie, à la faveur d’un remaniement.
Magouille au top
Dans ce pays où l’anormal a pris le dessus, il est arrivé des scandales inadmissibles au sommet du gouvernement. Entre 2004 et 2005, des investisseurs canadiens sont venus au pays proposer un projet agricole très intéressant. Celui-ci consistait à rentabiliser en un temps record les espaces arabes environnant la capitale. Ce projet devait booster remarquablement la production locale à Kinshasa. Tout naturellement, la crise alimentaire n’aurait pas été entièrement résorbée, mais elle l’aurait été dans des proportions acceptables.
Alors que les Canadiens apportaient tout et ne demandaient que les autorisations nécessaires pour entamer l’exploitation, grande fut leur surprise de voir le ministre du secteur leur exiger sa part de pourcentage dans l’affaire. On eu beau lui faire comprendre le gain dont le pays bénéficiait, il ne voulut rien comprendre. C’était sa part dans l’affaire où rien. Le sort des populations lui importait très peu les investisseurs dont question ont quitté la RDC, sans demander leur reste. Ils sont allés ailleurs où tout le soutien de l’Etat leur a été accordé. C’est pratiquement ça le drame du Congo. Le pays a raté des investissements stratégiques à cause du mercantilisme rompant de plusieurs officiels.
Dans les mines par exemple, des investisseurs sérieux ont été déboutés tout simplement parce qu’ils refusaient de souscrire à la logique des opérations retour. A leur place, on a accordé des gisements importants à des escrocs internationaux pour les petites miettes qu’ils ont accepté de concéder. Tout ça doit changer et faut dire que Matata a du pain sur la planche.
Le Palmarès
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