08/06/2012
Les parlementaires d’opposition doivent procéder à la désignation du porte-parole de l’opposition. Un poste officiel prévu par la Constitution, mais qui n’a jamais été attribué jusqu’à maintenant. Cette fonction est convoitée : le porte-parole de l’opposition a un rang protocolaire de vice-Premier ministre, un budget de fonctionnement. Et c’est donc une bagarre qui commence au sein de l’opposition. L’année dernière, elle n’avait pas réussi à désigner un candidat unique à la présidentielle, et ce n’est pas plus facile cette fois.
Dans le groupe des « Forces acquises au changement » qui a soutenu Etienne Tshisekedi à la présidentielle, le poste revient nécessairement à leur camp, sinon à Tshisekedi lui-même, par les scores qu’il a réalisés.
Les autres n’y ont pas droit, dit Jean-Pierre Lisanga, porte-parole, parce qu’ils sont les diviseurs et fossoyeurs de l’opposition : « Comment voulez-vous que nous puissions aujourd’hui primer ceux qui ont aidé Kabila à tricher ? Et ces gens là veulent être aujourd’hui primés, devenir porte-parole de l’opposition ? Nous disons non ! ».
L’UNC, Union pour la nation congolaise, elle, soutient Vital Kamerhe, et considère que le camp Tshisekedi n’a pas son mot à dire puisqu’il s’est autoproclamé. Pour Justin Bitakwera, président du groupe UNC, « Il ne peux pas être à la fois président de la République, légitime, et en même temps dans l’opposition, donc l’UDPS ne prend pas part au processus de nomination du porte-parole de l’opposition ; et nous sommes sûrs que Vital Kamerhe sera le prochain porte-parole de l’opposition ».
Et puis il y a encore le groupe UDPS, Union pour la démocratie et le progrès social , lui-même où Samy Badibanga estime que le poste lui revient puisque c’est le groupe le plus important de l’opposition. Le MLC, Mouvement de libération du Congo, lui, n’affiche pas encore son choix.
Bref, c’est maintenant qu’on règle les comptes de la présidentielle dans l’opposition.
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