Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Roger Meece, est rentré dimanche à Kinshasa, après une mission qui l’a conduit d’abord à Goma, où il est allé se rendre compte de la situation sécuritaire, et ensuite à Addis-Abeba, où il a rejoint l’équipe du Secrétaire général adjoint des Nations Unies qui a pris part au sommet de l’Union Africaine.
Sur un autre chapitre, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Leila Zerrougui, vient quant à elle d’être nommée Représentante spéciale pour les enfants en temps de conflit armé. Mme Zerrougui remplacera à ce poste Mme Radhika Coomaraswamy.
Activités des Composantes de la MONUSCO
Droits de l’homme :
Du 9 au 13 juillet 2012, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a accompagné une délégation de la Vice-ministre chargée des Droits humains, en visite dans la Province Orientale. Des représentants de la Section d’Appui à la Justice et de la Force de la MONUSCO ont également participé à cette mission.
Cette visite avait pour but de dresser un état des lieux de la situation des droits de l'homme et des prisons dans la province Orientale. A cette occasion, la délégation a visité plusieurs lieux de détention, rencontré des représentants de l’Etat congolais et a pu discuter avec des responsables de la MONUSCO à Bunia, Dungu et Kisangani. La mission a pu aborder entre autre l’organisation du système judiciaire en Province Orientale, la protection des civils et la politique de conditionnalité. La visite s’est finalement conclue à Kisangani par le lancement, par la Vice-ministre en charge des Droits humains, d’un atelier de vulgarisation de la loi portant criminalisation de la torture.
Police MONUSCO :
Du 9 au 16 juillet 2012, s’est déroulée la formation de base au profit de 293 éléments intégrés de la Police Nationale Congolaise (PNC), dont 24 femmes, au centre d’instruction de Mugunga à Goma.
Débutée le 26 juin 2012, la formation en Police Technique et Scientifique (PTS), des éléments de la PNC Spécialistes dans la lutte contre les violences sexuelles, s’est clôturée le 11 juillet dernier dans la ville de Bunia en Ituri. 17 apprenants dont le coordinateur de la Protection Spéciale pour l'enfance /Violences Sexuelles (PSPE/VS) de l’Ituri y ont pris part.
La formation en PTS a été élaborée, en partenariat avec l’Organisation Internationale de Migration et la PNC, sous la Direction du Directeur du Laboratoire de Police Technique et Scientifique de la PNC-RDC, afin de permettre aux Spécialistes de la PNC/Ituri sélectionnés, de pouvoir intervenir sur une scène de crime et d’y procéder aux opérations de constatations et de relevés d'empruntes techniques et scientifiques qui s’imposent.
Les deux nouveaux sous-secteurs de Dungu en Province Orientale et de Kamina dans le Katanga ont débuté leurs activités, suite à l’arrivée des Officiers de la Police MONUSCO affectés le 5 juillet dernier pour l’ouverture de ces structures. La mise sur pied d’autres sous-secteurs est prévue prochainement dans le Nord-Kivu dès que la situation sécuritaire le permettra.
Activités de l’Equipe Pays
Humanitaire
Choléra : Besoin de financements supplémentaires pour poursuivre la lutte contre le choléra
La lutte contre l’épidémie de choléra, qui a bénéficié d’un large appui financier du Fonds central des urgences humanitaires des Nations Unies (CERF) au cours des neuf derniers mois, est dans un tournant décisif. Des nombreux projets prendront fin dans les semaines à venir dû au fait que les fonds seront épuisés, alors que la maladie continue de progresser. Le défi pour la communauté humanitaire est de trouver des fonds supplémentaires qui pourront soutenir les actions durant le reste de l’année. Sans ressources supplémentaires, les efforts consentis risquent d’être anéantis.
Au 12 juillet 2012, 19 276 cas de choléra dont 477 décès ont été rapportés en RDC depuis le début de cette année, selon les statistiques du Ministère de la Santé publique et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 51 zones de santé restent encore en épidémie sur les 145 affectées par le choléra cette année.
Parmi la cinquantaine des zones de santé encore en épidémie, quatre sont entrées en épidémie il y a moins d’une semaine. Il s’agit des Zones de santé de Bikoto en Equateur, de Nsonampangu au Bas-Congo, de Bunyakiri au Sud-Kivu et de Drodro dans le District de l’Ituri en Province Orientale. En Ituri, les humanitaires tentent de mettre en place un nouveau plan de réponse. Ce plan sert également à mobiliser les ressources nécessaires pour venir en aide aux personnes affectées. La propagation de la maladie met en exergue le risque d’expansion de la maladie et de rechute des zones sorties de l’épidémie. Ceci nécessite des moyens complémentaires pour développer des projets visant à réconcilier la réponse d’urgence à celle de développement.
L’accès très limité à l’eau potable, notamment dans les milieux ruraux, et les problèmes d’hygiène sont à la base de la survenue et de la persistance du choléra en RDC. En 2011, le pays avait enregistré 21 692 cas de choléra dont 584 décès.
Après une brève interruption la semaine dernière, suite à la détérioration de la situation sécuritaire, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a repris le lundi 16 juillet, ses opérations dans le Nord-Kivu. Des camions sont partis sur l’axe Walikale-Goma pour des premières livraisons. En tout, quelques 87 000 personnes, réparties en différents sites sur cet axe routier, recevront une assistance alimentaire.
Mercredi matin, des camions sont également partis vers Rutshuru pour apporter de la nourriture aux déplacés installés dans des camps le long de cet axe routier. En tout 92 000 personnes déplacées, réparties dans 31 camps du Rutshuru et du Masisi, recevront une assistance alimentaire dans les semaines à venir. La ration est composée de farine de maïs, légumineuse, huile et sel pour deux semaines.
Le PAM a également entamé cette semaine une opération sous forme de coupon pour environ 20 000 déplacés du camp d’Eringeti dans la région de Béni. Les bénéficiaires des coupons ont la possibilité de les échanger auprès des commerçants locaux contre un certain nombre d’aliments pré-sélectionnés. Ce type d’assistance offre plus de choix et de dignité aux bénéficiaires tout en revitalisant les marchés locaux et la productivité.
Dans la seule province du Nord Kivu, le PAM prévoit d’apporter dans les prochaines semaines une assistance à quelque 320 000 personnes dont environ 250 000 nouveaux déplacés.
Sud-Kivu : A cause de l’insécurité, plus de 28 000 enfants privés de vaccination
Plus de 28 000 enfants de moins de cinq n’ont pas été vaccinés lors de la campagne de vaccination de routine de juin dernier. Les équipes de vaccinateurs n’ont ainsi pas pu vacciner les enfants contre entre autres la coqueluche, le tétanos, la tuberculose et la polio dans cette zone à cause de l’insécurité liée à l’activisme des groupes armés.
Ce manque d’accès expose ces milliers d’enfants à ces maladies. Pour éviter ces risques, le Cluster Santé réfléchit sur la possibilité d’organiser la vaccination à travers les ONG locales basées dans la zone.
Développement
UNICEF
Enquête MICS et OMD : Les restitutions concernant les résultats provinciaux de l'enquête MICS 2010 (Enquête par grappes à indicateurs multiples), publiés l'année dernière, se déroulent actuellement dans les 11 provinces de la République démocratique du Congo (RDC). La restitution de la Ville-province de Kinshasa aura lieu ce mercredi 18 juillet en présence du Gouverneur de la ville, André Kimbuta. Les résultats qui seront publiés concernent notamment des données relatives à la survie de l'enfant, à l'accès des ménages à l'eau et à l’assainissement, à la protection de l'enfant et à l'éducation de base. Les progrès vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour la province de Kinshasa seront également annoncés en marge de cette restitution.
Vaccination contre la rougeole : La prochaine campagne de vaccination contre la rougeole commencera dès la semaine prochaine au Katanga avant de se poursuivre, du 7 au 11 août prochain, dans 47 zones de santé (nombre qui varie progressivement selon le besoin) couvrant l’ensemble des provinces de la RDC sauf celle du Sud-Kivu. A cette occasion, le Gouvernement en collaboration avec ses partenaires, l’UNICEF et l’OMS, procèdera à la vaccination de 2 600 000 enfants de 6 mois à 14 ans révolus.
FAO
Le plan stratégique national de lutte contre le Wilt bactérien du bananier élaboré à Goma : « Comment lutter contre le Wilt bactérien du bananier et éviter sa progression ?», tel était le thème d’un atelier organisé la semaine dernière à Goma, avec la participation d’une trentaine d’experts du Ministère de l’Agriculture, des agences des Nations Unies, des organisations humanitaires, des institutions de recherche et universitaires ainsi que des représentants du pouvoir coutumier et des producteurs.
L’enjeu est de taille car la culture du bananier est de toute importance à l’Est de la RDC, à la fois d’un point de vue économique, alimentaire et culturel. En dépit d’efforts soutenus pour lutter contre la maladie, celle-ci continue à se propager et on a ainsi pu noter la progression du Wilt bactérien dans des zones jadis indemnes en Ituri en Province Orientale et dans le Sud-Kivu.
Par ailleurs, depuis quelques mois, des symptômes similaires au Wilt bactérien du bananier ont été observés dans plusieurs territoires. Les experts ont recommandé la mise en place d’un réseau de surveillance et d’alerte.
UN-HABITAT
Atelier national sur la réforme foncière : « Parce que la terre doit unir et non diviser », « Parce qu’elle peut enrichir mais sûrement pas appauvrir », « Parce que la terre doit nous faire vivre et non nous faire tuer ». Voici quelques formules chocs pour mieux situer la problématique des ressources foncières et des conflits qui en découlent. C’est le thème d’un atelier national de haut niveau qui sera organisé du 19 au 21 juillet 2012 à Kinshasa.
Pendant trois jours, des représentants du Gouvernement, des institutions nationales et provinciales, des chefs coutumiers, de l’administration foncière, de la société civile, du secteur privé, des bailleurs de fonds, du système des Nations Unies et d’ONG seront rassemblés afin de développer une feuille de route pour le processus de réforme foncière en RDC.
Cette réforme devrait déboucher sur l’adoption d’une nouvelle politique foncière et la révision de la loi de 1973. Le résultat escompté à terme est de contribuer à l’amélioration du climat des affaires et au développement économique et social.
Programme de prévention et de résolution des conflits fonciers : l’UNHABITAT met en œuvre depuis 2009, un programme foncier à l’Est de la RDC dont l’objectif est de prévenir et résoudre les conflits fonciers dans les zones affectés par les conflits armés. Ce programme a fait l’objet d’une évaluation externe en vue d’analyser son impact et sa pertinence par rapport aux communautés en termes de cohésion sociale. Les résultats suivants ont été enregistrés :
- Installation de trois Centres Communautaires de Médiation foncière (Masisi et Rutshuru dans le Rutshuru, Minova dans le Sud-Kivu) pour informer, sensibiliser et former aux droits fonciers et mener la médiation des conflits fonciers ;
- Appui à la Commission Foncière de l’Ituri avec l’installation de cinq sous-bureaux de la commission dans les territoires de Djugu et de Mahagi et formation de 27 animateurs fonciers issus des communautés pour la prévention et la résolution des conflits fonciers ;
- Appui aux 7 Comités Locaux Permanents de Conciliation initiés par le STAREC dans la province du Nord-Kivu, en matière de gestion et de prévention des conflits fonciers ;
- Appui à l’ONG Action pour la Paix et la Concorde (APC), dans le territoire de Kalehé, dans le Sud Kivu avec le renforcement des capacités de cinq Comités de Dialogue et de Médiation en matière de gestion des conflits fonciers ;
- Formation et encadrement de 80 chefs coutumiers dans la prévention et la gestion des conflits fonciers dans le Nord Kivu ;
- Formation de 120 agents de l’administration foncière sur le droit foncier et la gestion des conflits fonciers ;
- Formation de 35 magistrats et auxiliaires de Justice en Ituri sur la gestion alternative des conflits fonciers en collaboration avec la Commission Foncière de l’Ituri ;
- En juin 2012, UNHABITAT a fait un don d’équipement topographique à l’administration foncière du Nord-Kivu d’une valeur de 80 000 USD (financement USAID) composé de théodolites, de GPS, d’ordinateur et d’équipement de bornage. Ces équipements visent à renforcer les capacités de l’administration foncière en vue de promouvoir la bonne gouvernance foncière qui contribue à la réduction des conflits fonciers ;
- En 2010-11, 1754 conflits fonciers ont été documentés dans le District de l’Ituri et 1 839 dans le Nord-Kivu avec la résolution de 529 conflits dans le Nord-Kivu et 318 en Ituri ;
Au cours du premier semestre 2012, 320 conflits fonciers documentés dans le Nord-Kivu et 121 résolus, 74 conflits fonciers documentés dans le Sud-Kivu et 73 résolus ;
Développement d’un projet conjoint sur la sécurisation foncière entre UNHABITAT/FAO/PNUD en vue d’apporter une approche holistique aux conflits fonciers avec le développement d’activités socio-économiques en vue de renforcer la cohésion sociale et le développement communautaire ;
Leçons tirées de l’évaluation du programme foncier (février 2012) :
- Une confiance et résilience vers les mécanismes alternatifs de résolution des conflits fonciers (autorités traditionnelles, bénéficiaires, administration foncières) ;
- Les vulnérables ont désormais l’opportunité de sortir leurs griefs en rapport avec leur droit fonciers après des décennies d’insécurité de tenure ;
- Le programme est en mesure d’apporter des solutions aux conflits fonciers complexes avec des ramifications politiques, économiques et même militaires (Luhonga, Kikuku, Tongo, Ngendambwe) ;
- La médiation est une approche capable de réduire la tension au sein des communautés ;
- Une plus grande perception des liens entre foncier et processus de stabilisation, relèvement communautaire.
Situation militaire
En dehors de la récurrence d’activités de banditisme et de pillage, mais aussi des conflits fonciers et ethniques, le calme a été observé la semaine dernière dans la Partie Occidentale de la République Démocratique du Congo.
La situation sécuritaire a été jugée stable, mais imprévisible en Province Orientale, pendant la période sous examen.
La Force de la MONUSCO et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont poursuivi dans la région de Dungu, leurs opérations conjointes dénommées « Bienvenue à la paix » et « Chuma Ngumi » (Poing d’Acier), dans le but de faciliter la reddition volontaire des éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), et de sécuriser la région. A cet effet, dans le cadre de l’opération « Chuma Ngumi » (Poing d’Acier), le 12 juillet 2012, la Force de la MONUSCO a mené une patrouille aérienne au-dessus de la région d’Aba, située près de la frontière avec le Sud-Soudan, en vue d’évaluer la situation sécuritaire. Du 9 au 15 juillet 2012, le bataillon Marocain de la Force de la MONUSCO a escorté une Equipe Conjointe de Protection, composée de Sections substantives de la MONUSCO et des agences des Nations Unies, en mission de Dungu vers Ngilima, Anduala, Kapele et Bangadi.
La situation du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) est demeurée inchangée en Ituri. L’opération de sensibilisation « Eagle Claw » (Les Serres de l’aigle) menée conjointement parla Force de la MONUSCO et les FARDC au Sud du territoire d’Irumu, s’est normalement poursuivie la semaine dernière.
Le 10 juillet 2012, le déploiement proactif d’une patrouille motorisée robuste par le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Bogoro dans la localité de Koga, située à 28 kilomètres au Sud de Niyamavi, a fait avorter l’attaque des miliciens dans cette région.
Le 12 juillet 2012, les patrouilles conjointes de la Force de la MONUSCO et des FARDC déployées au préalable dans le village Rwensama, situé à 2 kilomètres de Bogoro, ont dissuadé une tentative de pillage de la localité par des miliciens actifs dans le secteur.
Le 15 juillet 2012, le poste opérationnel de la Force onusienne de Mambasa a déployé une patrouille spéciale à Epulu, dans le but de dominer la région, d’évaluer la situation sécuritaire et de prodiguer des soins médicaux aux personnes souffrant de pathologies diverses dans la zone.
Le même jour, le village de Pangoy, à 65 kilomètres au Sud-ouest de Mambasa, a été attaqué par un groupe armé supposé être celui de Morgan.
La situation sécuritaire demeure tendue au Nord-Kivu. Les rebelles du M23 continuent d’occuper Runyoni, Tshanzu, Mbuzi, et semblent amorcer des mouvements vers Rutshuru, Masisi, Walikale et Lubero. Les FARDC continuent de renforcer leurs positions dans la province. Les Forces onusienne et gouvernementale surveillent aussi étroitement les activités des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) et des Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki afin de neutraliser toute initiative d’attaque armée susceptible de compromettre la sécurité des populations civiles dans cette entité. Les Casques bleus continuent d’afficher leur présence dans toutes les régions affectées, afin d’assurer la protection des populations civiles. A cet effet, d’importantes troupes ont été déployées dans la région de Goma afin de neutraliser toute action des M23 contre la ville.
Le 8 juillet 2012, suite à l’attaque des M23 contre des positions FARDC à Ntamungenga, la Force de la MONUSCO a déployé au-dessus et à l’intérieur de cette localité des hélicoptères d’attaque, des véhicules blindés et des troupes, dans le but de dominer la région, de dissuader toute menace à la sécurité des populations civiles, et d’assurer leur protection.
Le même jour, le détachement aérien Indien de la Force de la MONUSCO a conduit une patrouille aérienne au-dessus de Burai, du pont Ruwanguba, de Kako et de Ntamungenga dans le but d’évaluer la situation sécuritaire. Des patrouilles motorisées ont également été déployées sur cet axe afin de contrer toute menace à la sécurité des populations civiles.
A la même date, la Force onusienne a mené une reconnaissance aérienne au-dessus de l’axe Burai-Bunagana et redéployé sept (07) patrouilles d’intervention rapide dans la ville de Goma, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire et d’assurer la protection des populations civiles.
Le 12 juillet 2012, le mouvement d’environ quatre cents (400) éléments M23 a été observé sur l’axe Kanombe-Nysisi-Ngugo. Des rebelles déployés à Ngugo ont tiré environ quatre (04) projectiles en direction du Sud-ouest vers Rugari, et blessé trois (03) hommes et une (01) femme dans leurs champs à Kigombe, situé à 3 kilomètres au Sud-est de Rugari. La Force de la MONUSCO a immédiatement déployé au-dessus de la région une patrouille de reconnaissance aérienne, et tiré des missiles et des roquettes à partir de ses deux (01) hélicoptères d’attaque contre des positions du M23 basées sur les hauteurs de cette région. Un (01) hélicoptère d’attaque FARDC a également participé à cette opération.
Le 13 juillet 2012, des troupes motorisées de la Force onusienne ont mené des patrouilles de domination de terrain sur l’axe Kibati-Kibumba barrière, Rugari-Matyaso-Kakomero, Katale-Buvingo-Rumangabo et Kiwanja-Rutshuru-Burai, dans le but de dissuader toute action des groupes armés et de protéger les populations civiles.
Le 15 juillet 2012, deux (02) hélicoptères de la MONUSCO sont venus en appui aux positions FARDC de Kitoboko et de Kahunga, situées respectivement à 3 et 6 kilomètres au Nord-ouest de Kiwanja, attaquées par des troupes M23 dans la direction des fermes de Katemba, et ont contré l’expansion de cette menace vers Rutshuru et Kiwanja.
Le même jour, les rapports ont signalé le recrutement des jeunes par le M23 à Kazuba, Kabaya, et Chumarwa, localités situées dans un rayon de 10 kilomètres au Sud-est de Katale.
Le 17 juillet 2012, les éléments Rahiya Mutomboki seraient entrés à Walikale. Dès 09h15, le détachement de la MONUSCO a dépêché deux (02) patrouilles pour suivre la situation, et à partir de 11h00, il s’est attaché en priorité à assurer la protection des civils rassemblés autour du bureau de l’administrateur, ainsi que celle des travailleurs humanitaires mis à l’abri à l’intérieur du poste. Dans l’après-midi, le détachement a été renforcé de deux (02) unités de réaction rapide héliportées depuis Goma.
Au chapitre des redditions, les 14 et 15 juillet 2012, trois (03) garçons mineurs recrutés forcément par le M23 se sont rendus au poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Katale, et ont été remis pour leur prise en compte aux Sections DDRRR et Protection de l’Enfant. Deux (02) autres rebelles du M23 se sont rendus aux postes de Rugari et de Kiwanja. Trois (03) combattants Mayi-Mayi Patriotes Résistants Congolais (PARECO) se sont rendus au poste opérationnel de Nyamilima, et remis à la Section DDRRR pour leur prise en compte.
La Force de la MONUSCO a poursuivi ses opérations unilatérales « Amani Kurejesha » (Restaurer la paix) et « Strong flank » (Flanc rigide) à travers des patrouilles intensives de domination de terrain conduites par les postes opérationnels établies dans les localités de Katoyi et de Runyoni, dans le but d’assurer la protection des populations civiles.
Malgré un environnement sécuritaire volatile et imprévisible, la situation sécuritaire est restée sous contrôle au Sud-Kivu la semaine dernière. Les éléments des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), les Rahiya Mutomboki et les Mayi-Mayi Yakutumba continuent d’être actifs dans les territoires de Kalehe, Shabunda, Uvira et Fizi. Par ailleurs, la récurrence des affrontements entre d’une part l’alliance FDLR et les combattants Nyatura et d’autre part les Rahiya Mutomboki, continue de perturber la situation sécuritaire dans la province.
L’opération conjointe « Amani Kamilifu » (La paix renforcée) est toujours provisoirement suspendue. Seulement le 1101ème bataillon FARDC demeure sur le terrain opérationnel avec trois (03) postes conjoints de commandement de la Force de la MONUSCO pour assurer la protection des populations civiles.
Le 7 juillet 2012, un (01) combattant FDLR s’est rendu au camp DDRRR de Minembwe, avec sa femme et ses trois (03) enfants.
Le 10 juillet 2012, les FARDC se sont affrontées avec les Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki au village Kambake, situé à 9 kilomètres au Nord-ouest de Bunyakiri. Un (01) élément Mayi-Mayi a été tué et un (01) autre arrêté.
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Le même jour, une intervention rapide des FARDC au village Butezi, situé à 19 kilomètres au Nord-ouest de Mwenga, a permis de libérer quatre (04) personnes kidnappées par les FDLR.
Le 12 juillet 2012, les personnes ayant participé à une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire au poste opérationnel de la MONUSCO de Kalehe, ont exprimé leur satisfaction à l’action menée par la MONUSCO et assuré de leur entière collaboration à la sécurisation de la région.
En outre, les opérations unilatérales de la Force de la MONUSCO « Kimbilio salama » (Refuge sûr), « Mkesha » (Protecteur), « Kuwamacho 1 » (Vigilance 1) sont en cours. Des postes opérationnels ont été déployés dans les territoires de Walungu, Fizi, et Kabare, pour prendre en compte la protection des populations civiles.
La situation sécuritaire est demeurée relativement calme la semaine dernière au Katanga, mais reste volatile.
Aucun rapport d’activités des groupes armés n’a été signalé dans le Secteur 2, où la situation sécuritaire est restée relativement calme pendant la période sous examen.
Enfin, concernant les statistiques des patrouilles, la Force de la MONUSCO a mené 1328 patrouilles armées, dont 580 nocturnes, et fourni 72 escortes, pendant que 324 autres patrouilles ont été menées par les Observateurs Militaires de la Force.
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