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dimanche 12 août 2012

Georges Brassens revu par Kristo Numpuby

Lu sur
Africultures.com

Ce qu'il y a de fantastique dans la musique de Kristo Numpuby, c'est que l'on y retrouve plusieurs musiques : on peut l'entendre traditionnelle, blues, jazz, brésilienne ou méditerranéenne. C'est une musique africaine qui évoque d'autres sons. Au coeur de la musique de Kristo, l'Assiko, un rythme traditionnel de la forêt du sud du Cameroun qui est exécuté à l'aide d'une guitare, de couverts et d'une bouteille vide pour la percussion. A l'instar du blues, l'Assiko est une manière de vivre le rythme. 

Né à Paris, Kristo Numpuby est élevé dans la forêt tropicale Camerounaise. Dès l'âge de huit ans, il compose des chansons et s'intéresse aux percussions. Mais c'est sa grand mère qui lui donne une éducation musicale plus large : "Nguéba, ma grand-mère tenait un bar à Eseka. On y écoutait à longueur de journée divers styles de musiques : classique, jazz, rythm'n'blues, James Brown, afro-cubain, rumba zaïroise, high-life, makossa, biguine. Je baignais dans un univers musical kaleidoscopique".



Finalement, à 12 ans, Kristo reçoit une guitare. Désormais il peut interpréter tous les tubes qui passent à la radio. À 18 ans, il forme un trio qui interprète uniquement ses propres compositions ; Kristo chante et joue essentiellement de l'Assiko. Les gens de sa génération ne comprennent pas d'ailleurs pourquoi un gars comme lui qui passe ses vacances à Paris, continue à s'intéresser à la musique du village. Et même si Kristo écoute tous les sons à la mode, c'est cette musique-ci qui le fascine : "Je prenais du plaisir à interpréter Jean Bikoko, Médjo Me Nsom ou Dikoumè Bernard et à pincer comme eux les cordes de la guitare d'une façon inhabituelle. Les joueurs d'Assiko sont des initiés. Ils ont une technique particulière. Une approche de la musique qui me convenait car différente". 

En 1986 il s'envole pour Paris, le bac en poche, et devient "fils de pub". Étrangement, c'est là qu'il renoue avec la musique. En effet, il se retrouve en studio pour superviser l'enregistrement des messages publicitaires d'une campagne dont il est responsable : "Il y a eu un problème pour trouver des musiques. J'ai réagi très vite et Morning Limbé -un blues composé en 1982 - a servi d'illustration sonore". 

La musique prend de nouveau le dessus, Kristo délaisse peu à peu la publicité il se met à fréquenter les studios d'enregistrement, et devient bassiste. C'est lors d'une rencontre avec Stevie Wonder, à l'occasion d'une tournée, qu'il réalise la nécessité d'enregistrer ses compositions : "En décembre 94, alors que je suis en tournée au Ghana avec une vedette africaine pour le Panafest, à l'hôtel, je tombe sur Stevie Wonder dont j'ai une vingtaine de disques à la maison. Àla fin de la conversation, il m'a demandé si j'avais quelque chose à lui faire écouter. Je n'avais malheureusement rien".Il enregistre alors son premier album "Assiko City" - prix découverte Fnac- se crée un public fidèle à Paris et part en tournée. 

Kristo Numpuby oscille entre les accents traditionnels africains très finement rythmés et le négro-folk des Africains d'Amérique, joué avec des instruments acoustiques. Homme de scène aux talents multiples, ce disciple de Manu Dibango alterne blagues, attitudes comiques, quiproquos, jouant de ses joues pour obtenir des sons de balafon. 

Kristo aime bien faire swinguer sa musique à l'aide d'un tronc d'arbre. Il joue de l'Assiko avec une guitare, une cuillère, une fourchette et une bouteille vide pour la percussion. 

Kristo aime tout simplement la musique, les rencontres, la vie...et ça s'entend? 

Kristo a également enregistré avec le batteur Denis Tchangou (Mory Kante, Papa Wemba?) un album entièrement dédié à Georges Brassens. Le résultat est "Brassens en Afrique", un album témoignant de la beauté du métissage culturel mais également un chaleureux hommage au poète sétois rythmé par les musiques d'Afrique et de la diaspora. 

Ecouter  quelques extraits :
BRASSENS EN AFRIQUE 
Africultures.com
02/07/2007 


L'idée est du batteur Denis Tchangou, complice de Kristo Numpuby Sur scène, ce dernier rend souvent hommage à Georges Brassens. Les copains d'abord, interprété avec ses joues pour seul instrument, interpelle le spectateur. Denis est subjugué. II propose à Kristo de faire un album entièrement dédié à Brassens. Les deux musiciens entrent en studio et enregistrent d'une traite les chansons du poète, à la sauce africaine. 

Georges Brassens (1921- 1981) est un caméléon. Il swingue. Un swing hors du commun, dépouillé et accrocheur. Les jazzmen ont compris qu'il était un des leurs. Les Africains ne pouvaient pas rester insensibles à ce parolier dont les thèmes sont universels. 

Chez Brassens, les paroles ne sont pas écrites pour être chantées à l'africaine. Mais Denis Tchangou ne l'entend absolument pas de cette oreille : " Le refrain de Brave Margot, cela fait 10 ans que je le chante en biguine ". " Mon seul problème en français c'est de chanter la lettre U. Elle n'a pas la même sonorité que le A,I ou O. La langue française est tellement riche et imprévisible avec ses innombrables exceptions. Les textes biens ciselés de Brassens ne laissent pas d'espace. Toute respiration mal placée vous décale par rapport au tempo. Le Français n'étant pas la langue la plus facile au monde…Ce fut un véritable casse tête chinois ", raconte Kristo. 

Brassens en Afrique est le témoignage de la beauté du métissage culturel. 

" En ce début de millénaire, l'heure n'est plus au sectarisme culturel. L'homme doit redécouvrir l'univers dans lequel il vit, grâce aux voyages. La musique n'a ni frontière, ni couleur", explique l'interprète. De l'Afrique à l'Europe, de l'Amérique à l'Océanie, Brassens se chante avec ou sans accent. Faire du Brassens autrement, le pari est réussi. L'originalité ne trahit en rien l'auteur des textes. Au contraire.  
A ceux qui identifieraient les fans du chanteur moustachu à d'éternels nostalgiques, qu'ils écoutent bien Kristo Numpuby: rap et slam s'inspirent du maître ! Et oui." 

Le dépaysement est total : Fermez les yeux, imaginez Brassens dans un quartier de Douala, de Kinshasa, de Dakar ou de Pointe à Pitre. Accompagné de musiciens, de danseuses et de danseurs africains, la pipe sur les lèvres, il donne de la voix sous une chaleur moite. La musique et les paroles se chevauchent, les déhanchements s'enchaînent aux rythmes effrénés des percussions. Au fil des plages, la tension monte : La Chasse aux Papillons, Chanson pour l'Auvergnat, Corne d'Aurochs, Brave Margot Les copains d'abord, Le petit cheval blanc, La mauvaise réputation, Le Fossoyeur, Le parapluie et Le Gorille. 

Brassens en Afrique, c'est l'ambiance des maquis (bars africains) dans les années 60, période post-coloniale, moment d'euphorie et d'insouciance, moment d'espoir de lendemains meilleurs.

2 commentaires:

  1. J'avais entendu Brassens chanté par Manu Dibango avec sa voie profonde ... il m'avait donné un bout de pain ... Voici que je découvre Kristo Numpuby avec un CD entier avec une merveilleuse interpretation de Brassens avec des sons exotiques, a chaque chanson différente. C'est exquis et ses deux autres CD le sont aussi.
    Je suis admirative

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  2. oui très beau.

    voici mon email : tvcn156753@tvcablenet.be

    une suggestion pour dimanche prochain ?

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