06/09/2012
Le monde a cessé d’être unipolaire. Si à l’Onu on réfléchit encore sur comment faire entendre raison à Kagame, à Téhéran cependant on s’est très bien occupé de l’indigeste monarque des Grands Lacs.
La crise congolaise à l’Est fait bouger la planète. Pour la première fois dans l’histoire des Grands Lacs Africains, Kagame se rend compte qu’il a tenté de jouer avec un feu qui brûle.
Au Conseil de sécurité de l’Onu, il n’a pas reçu la fessée paternelle que tout le monde attendait. Certes, l’impertinent bambin a reçu des remontrances paternelles.
Mais elles n’étaient pas à la hauteur de la forfaiture. Elles ont néanmoins eu le mérite de faire reculer l’apprenti sanguinaire des Grands Lacs.
Le monde a cessé d’être unipolaire. Si à l’Onu on réfléchit encore sur comment faire entendre raison à Kagame, à Téhéran cependant on s’est très bien occupé de l’indigeste monarque des Grands Lacs.
En effet, il est des événements qui, de par leur importance, forcent les lourds portails des sommets du monde. Tel est le cas du sommet dit des pays membres du Mouvement des Non-Alignés à Téhéran. Plus de cent pays se sont retrouvés au l6ème sommet dudit mouvement ouvert le dimanche 26 août 2012.
Ce sommet s’est tenu, constat des experts, en marge de la crise iranienne faisant craindre aux Etats-Unis et à Israël un regain d’influence iranienne.
A l’issue de ce sommet, pour rappel, l’Iran a pris la tête du mouvement pour trois ans, ces assises ont suscité de nombreuses polémiques avec, en toile de fond, la question du programme nucléaire iranien et la guerre civile en Syrie, dont l’Iran reste un allié fidèle.
Vint ensuite tour du deuxième dossier sensible du sommet la situation sécuritaire de l’Est. Occasion particulière pour la Rdc de porter haut sa voix, au regard de sa situation particulière de guerre d’agression lui imposée par le Rwanda au travers du Mouvement de 23 mars (M23).
Empêché pour raisons d’Etat, le président congolais Joseph Kabila y a été représente par le Vice-Premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, à la tête d’une forte délégation.
La brillante intervention de ce dernier était essentiellement axée sur l’insécurité qui prévaut dans la partie orientale de la RDC.
Les percées diplomatiques de la RDC, notamment celle effectuée au Conseil de Sécurité de l’Onu qui a davantage permis à la Communauté internationale de soutenir le Congo victime de nombreuses violations des droits de l’homme, sont à mettre à l’actif de louables efforts que ne cesse de fournir le Gouvernement de la République.
Il va de soi que le volet économique, corollaire au premier parce que la paix permet le développement multisectoriel, n’était pas en reste.
Présentée de manière concise et précise, cette donne sécuritaire, à considérer les effets collatéraux néfastes de cette agression notamment l’errance de millions des Congolais, a fait la préoccupation de tous les membres du Mouvement des Non Alignés.
Ainsi à l’unanimité, tous les pays ont pris part à Téhéran pendant deux jours faits et cause en faveur de la RDC qu’ils entendent soutenir pour sortir de cette situation sécuritaire précaire.
Leur appui à la RDC, confirmé par diverses déclarations officielles y relatives, est plus que nécessaire et pour le réconfort moral des Congolais meurtris et pour la mise en œuvre d’une Force internationale neutre sur la frontière entre la RDC et le Rwanda.
On le sait, cette force fait partie des options sécuritaires levées lors du dernier Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (Ua) à Addis-Abeba en Ethiopie.
Il n’est dès lors pas exclus que des non alignés viennent en processus d’accélération de la mise en place de ladite force. Ce sera un véritable pied de nez à la communauté internationale. L’Occident en particulier.
Au 16ème sommet des Non Alignés en Iran, la cause congolaise sur la guerre à l’Est a été effectivement soutenue unanimement par tous les pays. C’est donc là l’une des preuves suffisantes (de la vérité des faits sur cette partie du Congo fortement convoitée par les prédateurs de nos richesses du sol; du sous-sol et autres formes de richesse.
Le Panel de l’Onu ayant, en son temps, nommément cité les multinationales et autres structures qui financent la guerre à l’Est de la RDC par le truchement du Rwanda notamment, il importe au gouvernement congolais de faire maintenir une telle adhésion internationale pour contrer ces multinationales.
Si des chefs de guerre traitent avec ces multinationales, pourquoi les autorités congolaises attitrées n’en feraient-elles pas ? Cette question, nous en voulons une interpellation de la conscience collective, en vue d’une paix durable en RDC.
Le Palmarès
c'est bien tout le monde voit tout ce qui se passe en RDC et il faut sanction Rwanda pour ces forfaits sur nos terres.
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