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dimanche 16 septembre 2012

Grands Lacs : Roger Lumbala en route pour Paris

Congo Indépendant 
16/09/2012 

Un "Joseph Kabila" en plein doute.
Selon une source bien informée, le député national Roger Lumbala – qui avait trouvé refuge durant une douzaine de jours à l’ambassade d’Afrique du Sud à Bujumbura -, a quitté la capitale burundaise samedi 15 septembre aux alentours de 12h30 locales. Il est attendu à Paris via une ville d’Afrique de l’Est. 

Accusé de «haute trahison» par un pouvoir kabiliste vomi par la grande majorité de la population congolaise, le député national - démissionnaire ? - Roger Lumbala Tshitenge a sans doute poussé un grand «ouf !» de soulagement en prenant place à bord d’un avion à destination de la capitale française via une ville d’un pays d’Afrique de l’Est. L’homme vient ainsi d’échapper à «Joseph Kabila» qui

espérait obtenir son extradition grâce à un «petit arrangement» entre satrapes de la région des Grands Lacs. Des satrapes habitués à se rendre de «menus services» au détriment des droits et libertés. Il semble que le régime de Kinshasa a l’habitude de renvoyer discrètement au Burundi des "colis" contenant des opposants armés au régime de Pierre Nkurunziza réfugiés dans l’ex-Zaïre. Aussi, le «raïs» escomptait-il de la «réciprocité». C’est raté ! Reste que l’affaire Lumbala est une bien étrange affaire. Tentons de reconstituer les pièces du puzzle.

«Mouvement insurrectionnel» 
Depuis le mois d’avril dernier, des militaires des FARDC (Forces armées de la RD Congo) étiquetés CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) se sont mutinés avant de se muer en un mouvement insurrectionnel dénommé M-23. L’arrestation du «général» Bosco Ntaganda et son transfert à La Haye exigé par la CPI (Cour pénale internationale) a servi de détonateur à cette situation sans constituer l’unique cause. Les «rebelles» du M-23 reprochent au gouvernement de Kinshasa de n’avoir pas honoré ses engagements contenus dans l’Accord signé le 29 mars 2009. Ces engagements portent notamment sur la reconnaissance de grade des cadres militaires et l’intégration des cadres politiques du CNDP dans les institutions nationales. Des exigences imbuvables pour l’opinion. Ce fameux accord procède d’une part de la débâcle des FARDC à Mushaki en octobre 2008 suivie par la signature d’une "convention militaire secrète" entre "Joseph Kabila" et le président rwandais Paul Kagame. Une convention à l’origine du déploiement sur le sol congolais, à partir de janvier 2009, des militaires de l’armée régulière rwandaise dans le cadre de l’opération «Umoja Wetu». 

Depuis plusieurs mois, le M-23 occupe plusieurs localités de la province du Nord Kivu. C’est le cas notamment de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana. Tous les observateurs sont d’avis que, dans sa configuration actuelle, l’armée congolaise paraît incapable de récupérer les territoires occupés par le M-23 soutenu par l’armée rwandaise. La défaite des FARDC face à ces mutins est accueillie par la population comme une humiliation nationale. Une humiliation de plus. Au fil du temps, «Joseph Kabila» et ses généraux, composés notamment d’officiers issus du RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) et le CNDP, sont pointés d’un doigt accusateur. Ils sont suspectés de «félonie». D’aucuns parlent sans ambages de «trahison au sommet de l’Etat». Contre toute attente, le 12 août, le colonel John Tshibangu, commandant en second de la 4ème région militaire (les deux Kasaï) fait défection. Trois cent militaires et policiers sont lancés à ses trousses. Le pouvoir kabiliste a les nerfs à vif. Le déserteur est accusé, sans preuve, d’être de «connivence avec les agresseurs rwandais», dixit Mutombo Mobe, ministre de l’Information du Kasaï Oriental. 

Kalev Mutond 
En vacances parlementaires, le député national Roger Lumbala se rend fin août à Bujumbura, au Burundi. But : «visite privée». Après les formalités d’usage à l’aéroport, il descend dans un hôtel de la place. Le jeudi 30 août, Lumbala reçoit la visite de quelques membres des «forces de sécurité» burundaises. Après un «contrôle de routine», ces agents délestent le parlementaire congolais de quelques objets personnels. Le vendredi 31 août, Lumbala se rend à l’aéroport pour reprendre un vol à destination de Paris. Surprise : son passeport diplomatique est saisi par des fonctionnaires se présentant comme étant des «agents de renseignements». Ceux-ci exigent de l’interroger. N’ayant commis aucune infraction sur le sol burundais, Lumbala invoque son statut et s’y oppose. Il est autorisé à regagner son hôtel. Sans son passeport. C’est ici que l’histoire prend la tournure d’un roman policier à la sauce africaine. Le dimanche 2 septembre, aux alentours de 23 heures, Kalev Mutond, administrateur directeur général de la Sûreté congolaise (ANR), atterri à Bujumbura. La nouvelle parvient aussitôt aux oreilles de Lumbala. Sans demander son reste, celui-ci se réfugie à l’ambassade de Grande-Bretagne avant de bénéficier de l’hospitalité de la mission diplomatique sud africaine. Notons que depuis son arrivée au Burundi, le président du RCD-National a fait l’objet d’un véritable «lynchage médiatique» à Kinshasa. Il est brocardé comme un "Cheval de Troie" au service du Rwanda. Au motif qu’il serait allé à Kigali pour rejoindre le M-23. Début septembre, des partis d’opposition ont publié des "déclarations politiques" affirmant leur volonté de faire enclencher la procédure de mise en accusation de "Joseph Kabila" pour «haute trahison». Et ce lors de la session parlementaire qui a débuté le samedi 15 septembre. 

« Aveux » A Kinshasa, le ministre des médias, Lambert Mende Omalanga, tel un prestidigitateur, sort un "pigeon" de son chapeau. Le mardi 4 septembre Mende assure que Roger Lumbala a été «interpellé» et «interrogé» par les «services de sécurité» burundais. Que lui reproche-t-on? Silence radio. Mende s’est contenté de souligner que l’ambassadeur congolais à Bujumbura suivait «la situation». Quelle situation ? Il lâche qu’on se trouvait «face à un cas de présomption de haute trahison». Mardi 11 septembre, Mende revient à la charge par le biais d’un communiqué remis à l’Agence congolaise de presse. Que dit ce communiqué ? Celui-ci fait état des «aveux» qu’aurait faits Roger Lumbala à des policiers burundais. Selon Mende, Lumbala a bel et bien séjourné à Kigali où il aurait reçu mission de rejoindre les rebelles du M-23 afin d’en donner une "couleur nationale". A en croire Mende toujours, « Roger » aurait déclaré aux policiers venus l’interroger le 1er septembre «qu’il avait été à Kigali à l’invitation du gouvernement rwandais, par le canal du secrétaire particulier du ministre de la Défense de ce pays», un certain "Safari". Et que les «Rwandais» non-autrement identifiés «lui avait été proposé la mission de déstabiliser la RDC en synergie avec le M23, l’ex-colonel Jules Mutebusi, l’ancien gouverneur RCD/Goma du Sud-Kivu Chiribanya Chirimwami et l’ex-capitaine Amuli alias Yakutumba». Mende de poursuivre que le «déposant» aurait par ailleurs affirmé «avoir reçu mission de se connecter avec différents groupes rebelles dont les Maï-Maï Raia Mutomboki au Kivu et un autre groupe à créer au Kasaï, en vue de favoriser leur fédération dans une alliance contre le gouvernement en place en RDC ». Objectif : donner «une couleur nationale à la guerre de l’Est». Ouf ! Quel souci de détail ! Et de conclure dans son communiqué que «ces révélations constituent une preuve supplémentaire de l’implication directe du gouvernement rwandais dans la déstabilisation de la République Démocratique du Congo». 

Le Jeudi 13 septembre, le ministre burundais des Affaires étrangères, Laurent Kavakure, aborde le cas Lumbala. Au cours d’une conférence de presse, il dit que son pays avait reçu une «demande verbale» d’extradition de Roger Lumbala. Et d’ajouter : «Le gouvernement de la République démocratique du Congo envisage dans les 48 heures, je pense, de déposer une demande d’extradition. Elle nous avait été exprimée verbalement. Maintenant si la République démocratique du Congo formule cette demande, nous allons l’analyser avec les différents partenaires concernés. Je pense qu’il est prématuré de dire ce qui sera issu des différents discussions qui vont être engagées». 

Sauf surprise, Roger Lumbala sera dans les prochaines heures à Paris. Que va faire «Joseph Kabila» ? Va-t-il exiger l’extradition de ce tumultueux opposant à la France de François Hollande ? 
Baudouin Amba Wetshi

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