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mercredi 3 octobre 2012

A la Une : le coup d’envoi des grands procès en Côte d’Ivoire

RFI 
03/10/2012

Un feuilleton judiciaire qui s’est ouvert hier à Abidjan dans la salle d’audience de la cour d’appel. Avec en vedette, dans le box des accusés, le général de Brigade Dogbo Blé, l’ex-patron de la garde républicaine de Laurent Gbagbo. Lui et les 4 autres prévenus, officiers et sous-officiers, sont accusés d’enlèvement, séquestration, assassinat, et de complicité d’enlèvement, de séquestration et d’assassinat. 

Première audience, donc, et première bataille de procédure… « Les avocats de Dogbo Blé mettent les juges en difficulté », s’exclame en Une le quotidien L’Intelligent. Les avocats qui dénoncent le fait que l’instruction a été menée par un juge civil et non militaire, comme cela est imposé, estiment-ils, dans le code de procédure militaire, dans le cas d’un dossier criminel». « Une requête des avocats bloque les débats », constate également le quotidien Notre Voie . L’audience devrait reprendre ce mercredi matin. 


Procès tests… 
Au-delà de cette première passe d’armes judiciaire, « ce procès inédit sera suivi avec une grande attention en Côte-d’Ivoire, relève le quotidien français Libération, où il permettra de tester la capacité de la justice à appréhender les événements sanglants qui se sont déroulés entre décembre 2010 et avril 2011 : de l’annonce de la victoire électorale d’Alassane Ouattara jusqu’à la reddition, cinq mois plus tard, de son rival, Gbagbo, accroché au pouvoir. 
Le général Brunot Dogbo Blé était le bras armé de ce régime jusqu’au-boutiste, rappelle Libération. Arrêté le 15 avril 2011, quatre jours après Gbagbo, il est le premier haut responsable proche de l’ex-président à comparaître devant la justice. D’autres procès devraient suivre puisqu’une quarantaine de militaires ayant obéi à Laurent Gbagbo et détenus dans le nord du pays devraient être jugés bien avant les civils liés au régime déchu. » 
Alors, « au cours de ce premier procès, détaille Libération, le tribunal militaire devra examiner l’implication des cinq accusés dans une série d’assassinats. Parmi ces meurtres, celui du colonel-major Dosso, soupçonné de sympathies pro-Ouattara, arrêté à un barrage en mars 2011 puis emmené sur une autoroute au nord d’Abidjan où il sera abattu. (…) 
Mais il faudra attendre les autres procès qui le concernent pour lever un coin de voile sur d’autres épisodes encore obscurs, relève le quotidien français. Dogbo Blé est-il ainsi le commanditaire de l’enlèvement et du meurtre des 'quatre du Novotel' ? Le 4 avril 2011, Yves Lamblin, le directeur de l’hôtel situé au Plateau, un homme d’affaires français bien connu à Abidjan et deux employés avaient été emmenés de force vers une destination inconnue par des militaires qui avaient fait intrusion dans l’établissement. 
Et, auparavant, ce haut gradé fidèle à Laurent Gbagbo a-t-il participé au meurtre de l’ancien homme fort du pays, le général Robert Gueï, tué d’une balle dans la tête dans la confusion d’un putsch raté contre Gbagbo en 2002 ? » 

Equité ? 
Autant de questions donc, auxquelles la justice ivoirienne va tenter de répondre… Une justice qui devra se pencher aussi sur les crimes présumés commis par le camp des vainqueurs, par le camp Ouattara… C’est l’opinion de plusieurs journaux de la sous-région, à commencer par L’Observateur au Burkina : « Certes, écrit-il, Alassane Ouattara ne cesse de clamer qu’il a la justice chevillée au corps et que nul n’y échappera si la preuve est administrée qu’il se reproche quelque chose, y compris dans son propre camp. 
Pourtant, relève le quotidien burkinabé, l’impression qui se dégage, pour le moment, est que ce sont les partisans de Gbagbo qui défilent à la barre. (…) Après Laurent Gbagbo ainsi que Dogbo Blé et Cie aujourd’hui, et peut-être demain Simone, Affi N’Guessan, Koné Katinan (?)… à qui le tour dans le camp Ouattara ? Car on a beau essayer d’être objectif, le fait est là, comme le nez au milieu du visage, constate L’Observateur, que dans le camp des vainqueurs, pas un seul n’a encore jamais été inquiété par la justice. Or, dans une guerre civile comme celle qui a eu lieu en Côte d’Ivoire, il n’y avait pas d’un côté des anges et de l’autre des démons ; chaque camp a commis des atrocités. Il faudra que chacun porte sa croix. » 

Analyse similaire pour le site d’information Guinée Conakry Infos : « Présentée par les autorités comme un moyen de lutte contre l’impunité destiné à décourager la répétition d’un certain nombre de crimes horribles perpétrés il y a un peu plus d’un an, cette espèce de justice sélective et ciblée sur les partisans de l’ancien homme fort du pays peut être perçue comme un acharnement justifiant au contraire certaines velléités revanchardes. Toutes choses qui pourraient se révéler nuisibles au projet de réconciliation nationale dont le président Ouattara dit également être porteur… » 
En effet, précise Guinée Conakry Infos, « les adversaires du pouvoir actuel pourraient y voir la raison de demeurer dans leur logique de contestation absolue. Ils pourraient même estimer légitime d’user de tous les moyens pour arriver à leurs fins. Ce qui en fin de compte, rendrait vains tous les efforts de pacification et de sécurisation du pays qui coûtent aux dirigeants autant d’énergie et de ressources. »

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