18/10/2012
Floribert Chebeya, président de l'ONG congolaise Voix des Sanx-Voix, lors de sa visite à Bruxelles, en 2005. AFP |
Le témoignage, diffusé le mercredi 17 octobre sur les antennes de RFI, de Paul Mwilambwe, le policier en fuite témoin de l'assassinat de Floribert Chebeya, fait des vagues en République démocratique du Congo (RDC). Du côté des défenseurs des droits de l'homme, on pense que ce témoignage obligera la justice militaire à poursuivre les vrais coupables. Du côté du gouvernement, on conteste la sincérité de ce témoignage et on s'insurge contre la mise en cause du chef de l'Etat.
Les parties civiles sont persuadées que ce témoignage de Paul Mwilambwe provoquera un électrochoc chez les juges de la Haute cour militaire. Elles espèrent que les juges ne pourront que convoquer le général John Numbi au procès. Dolly Ibefo Mbunga, le successeur de Floribert Chebeya à la tête de la Voix des Sans-Voix en est convaincu : « La justice pourra le faire, nous espérons. Mais si elle ne le fait pas, donc on comprend : notre justice perd toute sa crédibilité ».
Le porte-parole du gouvernement parle d’un témoignage indirect, sans valeur juridique, par lequel une pression est exercée sur la justice. Selon Lambert Mende, le gouvernement ne laissera pas passer les accusations notamment contre le chef de l’Etat : « Notre président n’a pas commis un crime. Nous n’acceptons pas que quelqu’un prétende qu’il a commis un crime parce qu’on veut lui faire payer d’autres positions qu’il prend en sa qualité de chef d’Etat, chef d’un Etat souverain. Nous ne nous laisserons pas faire et ceux qui font cela dans les médias publics français, pour autant qu’ils veulent collaborer avec ce pays, risquent d’avoir à le regretter ».
Le procès en appel de l’affaire Chebeya reprendra le mardi 23 octobre 2012.
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