28/10/2012
Le gouvernement de RDC veut davantage encadrer l'abattage et le commerce du bois. |
Greenpeace Après le rapport publié cette semaine par l'ONG Global Witness, le gouvernement promet d'enquêter sur l'octroi frauduleux de permis artisanaux d'exploitation forestière à des sociétés. Le ministre de l'Environnement veut sanctionner ceux qui en tirent profit.
La coupe du bois dans les forêts congolaises se fait aujourd’hui de façon désordonnée. Global Witness l’a dénoncé, et le gouvernement lui donne raison. Le ministre de l’Environnement, Bavon Nsa Mputu lui-même, n’a pas manqué de le relever, samedi 27 octobre au cours d’un entretien avec la presse à Kinshasa.
Pour le ministre, cette pratique met à mal les efforts déployés par le gouvernement pour mette fin à la déforestation sauvage. Mais tout de même, une question préoccupe : qui a été à l'origine de l’autorisation accordée aux exploitants forestiers de couper le bois sous le prétexte de faire des braises et d'effectuer d’autres travaux ménagers ?
Cette autorisation, il faut le dire, n’est généralement accordée qu’aux seules populations locales. Le ministre Bavon Nsa Mputu s’activera certainement à clarifier cette situation.
Ci-dessous le rapprt de Global Witness
Global Witness
19/10/2012
L’art de l’exploitation industrielle au Congo : comment les compagnies forestières abusent des permis artisanaux pour piller les forêts de la République Démocratique du Congo
Les compagnies forestières industrielles et les agents de l’État utilisent systématiquement les permis de coupe communautaires de manière abusive pour détourner le gel imposé par la République démocratique du Congo (RDC) sur l’attribution de nouvelles concessions forestières, affirme un rapport de Global Witness. Les « permis de coupe artisanale » sont conçus pour permettre aux communautés congolaises d’exploiter leurs forêts à petite échelle. Toutefois, dans la pratique, ces permis sont utilisés par des exploitants forestiers étrangers désireux de profiter des forêts congolaises à une échelle industrielle, essentiellement pour des acheteurs en Chine.
Le rapport, intitulé « L’art de l’exploitation forestière industrielle en RDC », révèle que 146 permis de coupe artisanale ont été délivrés à des exploitants dans la seule province de Bandundu depuis 2010. Le mode de délivrance et d’utilisation de ces permis porte généralement atteinte au droit et aux réglementations forestiers de la RDC, et ce, pour dix raisons différentes. Tous les permis que Global Witness a consultés constituent explicitement une « autorisation de coupe industrielle de bois d’œuvre ».
Le droit forestier de la RDC stipule que deux permis de coupe artisanale au maximum peuvent être octroyés chaque année à des personnes physiques congolaises équipées d’une scie en long ou d’une tronçonneuse mécanique. Mais Global Witness a découvert que jusqu’à 12 permis de coupe artisanale sont attribués par an à des compagnies forestières étrangères qui pénètrent dans les forêts munies d’équipements lourds tels que des bulldozers et des chargeuses de billes
Rapport
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