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dimanche 4 novembre 2012

Le «raïs» et son CV

Congo Indépendant
02/11/2012

Le "raïs" à l’époque où il n’était "que"
chef d’état-major des Forces terrestres
Francophonie oyééé ! A l’occasion de la tenue du Sommet de la Francophonie en République très très démocratique du Congo, l’hebdomadaire «Jeune Afrique» a scellé sa «réconciliation» avec le «raïs», alias «garant» de la nation, alias commandant suprême des FARDC et de la police nationale. Les affaires sont les affaires. L’argent n’a pas d’odeur. Le magazine de «Papa Ben Yahmed» n’a jamais été une entreprise d’économie sociale. C’est une société commerciale. Honni soit qui mal y pense ! Pour l’anecdote, le «raïs» et J.A étaient «fâchés» depuis février 2011 suite à la publication d’un dossier au vitriol dans l’édition n°2612 intitulé «Kabila = Mobutu Light». Directeur de la rédaction, François Soudan écrivait que le successeur de Mzee «règne sur un pays sinistré, gangrené par la corruption, miné par l’injustice, l’impunité et les scandales financiers.» Walay! Le journaliste de peindre un «raïs» «arrogant» et «autocrate». Sans oublier de dénoncer l’enrichissement de son entourage et de sa famille. Le diamantaire Dan Gertler en prenait également pour son grade. Bras droit financier du président, Augustin Katumba Mwanke y était décrit en «Raspoutine congolais». Comme Raspoutine le Russe, «AKM», comme l’appelaient ses féaux et proches, est mort en février dernier dans des conditions abracadabrantesques. Le dossier a été classé sans qu’il y ait eu la moindre ouverture d’une enquête judiciaire sur le crash de l’avion qui le transportait.



Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien sur les potins de Kinshasa - Lez - Immondices, dans le n° 2700 de J.A, soixante-dix pages sont consacrées à la République très très démocratique du Congo. «Pub» compris. Mon ami qui a décidément l’esprit désaxé n’a pu remarquer dans ces 70 pages que le communiqué inséré à la page n°106 par le cabinet du président de la République. «De quoi parle ce communiqué ?», lui ai-je demandé. Réponse : « Il s’agit du CV du raïs».

Pour avoir le cœur net, j’ai feuilleté l’édition en question du magazine parisien jusqu’à la page 106. L’ami me dit de lire à haute voix. Je commence : «Joseph Kabila est né le 4 juin 1971 à Hewa Bora II, collectivité de Lulenge, Territoire de Fizi, province du Sud Kivu». «Stop!», tonne-t-il. Il me fait remarquer qu’il n’a jamais existé en République très très démocratique du Congo un village dénommé « Hewa Bora II ». « C’est une localité imaginaire qui n’a aucune existence juridique », ajoute-t-il avant de souligner qu’en vérité le « raïs » n’a jamais dit la vérité sur son lieu de naissance. Pour étayer sa thèse, mon ami me souffle dans le creux de l’oreille que le « raïs » est né à «Fizi », selon l’opuscule « Pourquoi j’ai choisi Kabila» de Vital Kamerhe. A en croire mon ami toujours, l’historien belge Erik Kennes note à la page 229 de son «Essai biographique sur Laurent-Désiré Kabila», publié chez L’Harmattan en 2001, que «Yungu, c’est l’endroit où est né son fils Joseph Kabila.» A la page 298, Il écrit : « (…). Les premiers nés sont des jumeaux, nés à Mpiki», «près de Hewa Bora». « Où est né finalement le raïs ?. A Hewa Bora II, à Fizi, à Yungu ou à Mpiki ?».

L’ami me dit de poursuivre la lecture. Ce que je fais : «En 1996, il (le futur raïs) est nommé commandant des opérations sur l’axe Kisangani ensuite Lubumbashi et Kinshasa pendant l’avancée des troupes de libération vers Kinshasa». Mon ami bondi littéralement de sa chaise : «C’est parfaitement faux ! C’est ahurissant, la manière dont le raïs et les membres de son cabinet prennent des libertés avec l’Histoire en mentant sciemment». Selon lui, l’AFDL a vu le jour en octobre 1996. A l’époque, c’est André Kisase Ngandu qui jouait le rôle de chef militaire du mouvement. A en croire l’ami, les troupes de l’AFDL se trouvaient encore dans les deux provinces du Kivu. En janvier 1997, Kisase est tué dans des circonstances non-élucidées à ce jour. C’est à partir de ce moment que les opérations militaires ont été confiées au colonel rwandais James Kabarebe. «Cette réalité, poursuit l’ami, a été confirmée par la presse américaine». Il me montre un article. Je lis : «Le véritable chef des opérations de l’AFDL était un officier rwandais, le commandant James Kabarebe». « De quel journal s’agit-il », lui ai-je demandé avec ma naïveté habituelle. Réponse : « Il s’agit du journal The Washington Post daté du 9 juillet 1997». Le même « canard » yankee écrit que « James » est secondé par un fils de Mzee, âgé de 25 ans, qui répondrait au nom de Joseph Kabila. «On dit que la mère de celui-ci est la sœur du commandant Kabarebe». Pour mon ami, c’est une tentative de falsification de l’Histoire de prétendre que le « raïs » commandait des opérations militaires.

Je poursuis la lecture : « Il (le futur raïs ) se rend en Chine en 1997 pour parfaire ses études militaires (…). Et il est ensuite nommé chef d’Etat major général adjoint des Forces armées congolaises en 1998 puis en devient chef d’état-major de la Force terrestre en 2000». « Stop !», crie l’ami. «C’est faux et archi-faux, clame-t-il. C’est assez étrange de voir le cabinet du raïs rester délibérément évasif sur les dates. L’AFDL a fait son entrée à Kinshasa le 17 mai 1997. Ce n’est qu’au mois de mars 1998 que le futur « raïs » a été envoyé en Chine. Il a été rappelé au pays au mois d’août au lendemain de la rupture de la coopération militaire avec le Rwanda et l’Ouganda».

Méticuleux, mon ami se dit étonné de voir un document émanant de la Présidence de la République comporter tant d’informations mensongères. Pour lui, le «raïs» a manifestement des choses à cacher tant sur son passé que sur son parcours personnel. Mon ami qui a une mémoire d’éléphant de me rappeler que Célestin Kabuya Lumuna Sando a été le premier « biographe » du « raïs » dans son ouvrage «Les quatre premiers présidents du Congo», paru en 2002 aux éditions Secco & Cedi. Selon Lumuna, le successeur de Mzee a porté plusieurs noms « pour des raisons évidentes de sécurité ». Mtwale, c’est lui. Kabange, c’est encore lui. Et enfin Hyppolite. En février 2006, Kudura Kasongo, alors porte-parole à la Présidence, s’est essayé dans une note biographique lacunaire. Selon lui, le futur raïs a terminé ses études secondaires au Lycée français de Dar es Salam. Date non indiquée. Il a suivi une formation militaire dans l’armée tanzanienne sans précision de date. J.A datée du 30 janvier 2001 écrivait : « Joseph, adopté par Laurent-Désiré Kabila, intègre l’Armée patriotique rwandaise et devient l’aide de camp du colonel James Kabarebe. A la chute de Lubumbashi, pendant la guerre de 1996-1997, il travaille dans les services de renseignements rwandais et, à ce titre, procède à l’interrogatoire des officiers zaïrois capturés». Le journaliste François Soudan est venu aggraver la confusion dans un dossier intitulé « Le vrai Kabila ». Dans le numéro de juillet-août 2006 de la Revue de l’Intelligence du monde, il écrit que « Joseph et Jaynet ont été inscrits au Lycée français de Dar Es-Salaam sous les noms d’emprunt de Kabange et puis Kanambe…»

Mon ami me dit : « Le CV constitue une carte de visite. Il doit préciser votre parcours de vie, depuis la formation jusqu’à certains aspects de votre personnalité. Il est inutile de mentir car tôt ou tard vous risquez fort d’être dévoilé». Il lance une question cruciale : «Qui est véritablement l’homme qui trône à la tête de la République très très démocratique du Congo depuis le 26 janvier 2001?» L’ami de conclure par un vieux dicton : «Un menteur est un homme qui ne sait pas tromper... ». 

Issa Djema

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