Moïse Katumbi échappe à un piège de Muyambo

Le Potentiel
10/11/2012

Entre le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, et Jean-Claude Muyambo Kyassa, avocat de son état, c’est le « je t’aime moi non plus ». Le second voue au premier une haine viscérale au point où il a mis en branle une machine infernale de dénigrement. Malheureusement, il n’a jamais de bonheur avec ses « missiles » qui finissent toujours par retomber comme des pétards mouillés. La dernière trouvaille qui a fait flop est celle où il a tenté d’inciter la victime d’un acte de banditisme dans sa résidence à déclarer que l’instigateur serait le gouverneur du Katanga. 

L’ancien bâtonnier du Katanga Jean-Claude Muyambo Kyassa ne cache pas sa détermination à vouloir descendre Moïse Katumbi de son piédestal de gouverneur élu de la province minière par excellence. Aussi ne lésine-t-il pas sur les moyens pour arriver à ses fins : provocations, incitation à la violence, calomnies, faux témoignage, mensonges, etc. 

Son ambition de diriger un jour le Katanga l’a tellement aveuglé qu’il lui est difficile d’apercevoir la ligne de démarcation entre le rêve et la réalité. Dans sa caboche, le réel et le fictif s’interpénètrent au point où maints observateurs deviennent inquiets quant à sa santé mentale. Ses agissements, ses faits et gestes, ses déclarations en public et en privé en sont une illustration éloquente. 

Il nous revient de Lubumbashi que l’avocat s’est fourvoyé en butant sur un moulin à vent. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un groupe de bandits à main armée a fait irruption dans une habitation pour cambrioler. La résistance des habitants poussé les bandits à faire usage de leurs armes. Bilan : un mort et des blessés. 

Puisque l’événement a eu lieu dans le quartier où habite Me Muyambo, celui-ci a sauté sur l’occasion pour nuire à celui qui l’empêche de tourner en rond. Très vite, rapportent des sources très bien informées, l’avocat serait allé voir la famille victime, soi-disant pour la consoler. Mais en fait de consolation, c’était plutôt pour concocter un montage grossier. 

En contrepartie d’une prise en charge totale, le maître chanteur a tenté d’entraîner la famille dans la commission d’un forfait, à savoir faire un faux témoignage, selon lequel l’instigateur de l’attaque meurtrière serait le gouverneur. Connaissant leur adversité récente, l’opinion aurait pu être flouée. D’autant que le hargneux avait anticipé en envoyant sur la toile un communiqué selon lequel il serait sous menace de mort. 

D’aucuns sont d’avis que le coup fourré aurait marché n’eut été l’honnêteté de la famille victime qui n’a pas voulu renier ses vertus chrétiennes et les bafouer pour des biens matériels périssables. Elle refusé de prendre sur sa conscience un faux témoignage en dénonçant publiquement la basse manœuvre. Ça, c’est d’une part. 

D’autre part, l’avocat aurait forgé la compassion du nouveau bâtonnier du Katanga qui s’est affiché avec lui en le prenant en pitié. Dans l’ignorance totale de ce que son confrère mijotait dans son dos. 

Par ailleurs, soutiennent les mêmes sources, tous les services ont été mis en alerte ; voire la Monusco a été mise à contribution pour amplifier l’affaire au cas cela marcherait. Mais, il n’est pas aisé d’embrigader une organisation internationale qui, après une mini-enquête a vite senti le piège qu’on lui tendait. 

Dans les milieux proches du président du TP Mazembe, l’on a poussé un ouf de soulagement, car il ne manquait que de peu pour qu’il soit grillé pour une affaire dont il ne connaissait ni les tenants ni les aboutissants. « Le gouverneur du Katanga l’a échappé ! », aurait lancé un Lushois en se demandant jusqu’où va aller cette guéguerre. 

Comme on le voit, l’homme a plus d’une corde à son arc. Et sa gibecière est pleine de dons variés. Il y a quelques semaines, il s’est découvert une âme d’épistolier. Sous une forte inspiration venue d’une Muse qui lui est particulière, l’écrivain-épistolier a battu le record de Mme de Sévigné. L’Internet est inondé de ses nombreuses lettres ouvertes au gouverneur du Katanga dans lesquelles il libère toute la hargne qu’il accumulée depuis belle lurette. 

Dans une douzième lettre, il s’en est encore pris à notre confrère Frédéric Kitengie Kinkumba, lequel n’a pas manqué de répliquer.