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lundi 6 mai 2013

Carte blanche : ADIEU 5 CHANTIERS ! La Chine ferme et s'en va. Coup dur pour J. Kabila

http://changeincongo.com/ 
par Eddy Kapundju (Articles)
03/05/2013 

François Hollande qui a effectué un voyage de deux jours en Chine, vient de réussir son coup. il vient d'isoler J. Kabila du monde.


LE RAÏS EST DESORMAIS SEUL.
Kabila et son gouvernement viennent d’essuyer un échec des plus retentissants. Ils sont dans une impasse terrible. Et pour cause, le fameux « contrat chinois » -d’un montant initial de 9 milliards USD revu par la suite à la baisse pour 6.2 milliards USD sur conseil du Fonds monétaire international (FMI) - a du plomb dans l’aile après le retrait de China Export - Import (Exim Bank), l’unique financier de ce deal particulier où l’Etat s’était engagé à offrir ses mines contre un projet ambitieux de construction d’infrastructures. 


Cette nouvelle a été annoncée dans The European Financial Review par Patrick Smith s’appuyant sur une étude de l’influence de la Chine en Afrique publiée en mars par Johanna Jansson sous le titre « China in African : Think again ». Cette nouvelle est une véritable bombe car Joseph Kabila avait fait du contrat chinois la pierre angulaire de son ambitieux programme de reconstruction appelé « Cinq chantiers » avant d’être rebaptisé « révolution de la modernité ». Le motif de cette rétractation de la banque chinoise se justifie par le risque trop élevé que comporte ce contrat après le retrait de la garantie de l’Etat opérée en 2008 suite aux recommandations des institutions de Bretton Wood. Interrogé par Johanna, Moïse Ekanga le responsable du Bureau de Coordination et de Suivi du Programme Sino-Congolais, la vraie appellation du “contrat chinois”, a affirmé que ce retrait découle du refus par le gouvernement de céder les 32% de la Gécamines dans la Sicomines. Les investisseurs chinois voulaient absolument avoir 100% de la Sicomines pour compenser l’absence de garantie de l’Etat. 

La Sicomines est cette Joint-Venture qui garantissait les prêts chinois. L’Etat via la Gécamines y détient 32% contre 68% au consortium chinois. Elle a hérité de deux gisements riches en cuivre et cobalt, celles de Dikulwe et Mashamba au Katanga. La dernière a été dépossédée à l’homme d’affaires belge Forrest qui continue à réclamer son dû estimé à 800 millions USD. Pour Exim Bank, le retrait de la garantie de l’Etat avait lézardé l’édifice. Et pour le consolider, les chinois en vrais capitalistes, ont exigé les 32% de la Gécamines dans cette JV. De ce fait les chinois allaient contrôler la coentreprise à 100% de telle sorte que qu’on ne parlerait plus de JV mais d’une entreprise chinoise à part entière. 

L’Etat n’a pas cédé à cette exigence d’Exim Bank d’où l’impasse dans lequel se trouve ce projet avec un décaissement qu’on peut qualifier de dérisoire. Sur les 3 milliards USD destinés aux projets d’infrastructures et sur les 3.2 milliards dédiés à l’érection de la mine, seuls à peine 468 millions USD en près de 5 ans ont été décaissés. Ce sont notamment les fameux « pas de porte » versés à la Gécamines » : 175 millions USD. 

Le différend entre le gouvernement et la banque chinoise a donc eu raison du « contrat chinois ». Le dernier signe qui atteste de la crédibilité de cette information, c’est la lettre qu’Exim Bank a adressé à la Snel (société nationale d’électricité) et dans laquelle elle l’informait de son retrait du projet de construction de la centrale hydroélectrique de Busanga, celle même qui doit fournir de l’énergie à la Sicomines. Pas d’énergie pas de production de cuivre et partant pas de remboursement du prêt. Le projet est donc à l’arrêt. Joseph Kabila essuie là une déconfiture économico-politique majeure qui doit l’amener à reconsidérer sa stratégie en matière de développement des infrastructures. 

Selon des experts interrogés par Congonews, cela était prévisible, disent-ils. Le fait que le tout nouveau président chinois, XI Ping, ait zappé la RD-Congo lors de son périple africain en dit long sur les rapports entre les deux Etats. Le président chinois a pris la peine de faire escale en Zambie pour souligner les liens forts qui existent entre les deux pays notamment dans les mines. Il s’est aussi rendu au Congo Brazza. La Chine, faut-il le rappeler, s’était abstenue lors du vote au conseil de sécurité des nations-unies sur la mise sur pied de la Force neutre internationale pour combattre les mouvements rebelles qui écument l’Est de la République. 

Ceci mis ensemble avec cela, fait donc dire aux analystes avertis que la RD-Congo ne compte que pour du beurre dans ses rapports diplomatiques avec l’empire du milieu. Avec cet échec du « contrat chinois », la Rd-Congo vient de révéler qu’elle est incapable de garder même les investisseurs les moins rigoureux que sont les chinois. 

Aujourd’hui que le socle de la reconstruction selon la vision présidentielle est sérieusement compromis, il y a lieu d’initier un véritable débat national pour tirer les responsabilités des uns et des autres dans ce fiasco économique. Nos mines troquées aux chinois contre les infrastructures était la panacée de Kabila pour résoudre la problématique de la carence en infrastructure. 

Le retrait d’Exim Bank est un désaveu à la politique de Kabila. Il faut que des explications soient fournies à l’opinion afin que des mesures palliatives soient prises. Il sied de rappeler que « le contrat chinois » avait été signé dans des conditions contestables car en dehors des responsables gouvernementaux attitrés. Il a fallu une forte pression de la communauté internationale et de l’opposition pour qu’une version de ce contrat soit débattu en plénière à l’Assemblée nationale. Avec ce contrat le gouvernement avait promis monts et merveilles à la population notamment la construction des plusieurs kilomètres de route, la construction des plusieurs kilomètres de rail pour relier Lubumbashi à Matadi en passant par les deux Kasai et le Bandundu, l’érection des universités et hôpitaux à travers la République ainsi que la construction des barrages hydroélectriques. 

Le bilan du « contrat chinois » s’impose donc pour savoir de quoi il retourne exactement plus de 5 ans après son entrée en vigueur. A ce jour, selon Moïse Ekanga lors du débat public sur le « contrat chinois » organisé par l’ITIE-RDC en novembre dernier, il a ventilé les dépenses comme suite : sur le volet infrastructure du contrat chinois, seulement 468 millions USD ont été dépensés. A peu près 100 millions pour l’hôpital du Cinquantenaire, 54 millions pour le boulevard du 30 juin, 44 millions pour l’avenue du Tourisme, le tronçon Lubumbashi Kasomeno pour 135 millions et la bretelle Beni-Luna pour 64 millions. 

On est loin du compte des 3 milliards USD. 

Des questions demeurent tout de même sur le sort des sommes déjà décaissés par les chinois tant sur le volet infrastructure que sur le volet construction de la mine où on nous apprend que 548 millions ont été libérées notamment pour actualiser les études de faisabilité de la mine. 

Quoi qu’on dise, il y a dans ce « contrat chinois » trop des zones d’ombres, et c’est la réponse des responsables gouvernementaux comme le ministre des mines Martin Kabwelulu où celui des infrastructures Fridolin Kasweshi qui doivent éclairer la lanterne des rd-congolais. 

En tous les cas, le retrait d’Exim Bank vient de porter un coup dur à Joseph Kabila et son projet de reconstruction. Le gouvernement est dos au mur car il ne peut pas accéder à l’exigence des chinois alors qu’il est entrain de négocier un programme économique formel avec le FMI après l’échec du PEG II. D’où la nécessité de définir une nouvelle stratégie de construction des infrastructures.

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