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mardi 16 juillet 2013

Dire et redire le Congo,avec d'autres mots

LE MONDE 
15.07.2013 
Rosita Boisseau 

 "Drums and Digging" pièce pour quatre danseurs et t
rois chanteurs-acteurs de Faustin Linyekula. 

Faustin Linyekula dit et répète qu'il est conteur. Il dit et répète qu'il ne veut que véhiculer des histoires. Ce qu'il fait depuis une dizaine d'années, avec plus ou moins de verve et d'acuité. Il dit et répète aussi qu'il en a assez de raconter les histoires sanglantes de son pays, la République démocratique du Congo (RDC). Mais quoi imaginer d'autre ? Comment faire pour contrer une adversité belliqueuse sans cesse reconduite ? 


Drums and Digging, sa nouvelle pièce pour quatre danseurs et trois chanteurs-acteurs, n'échappe donc pas à cette fatalité historique, personnelle et thématique. Non plus à l'écriture mixée qui a fait sa marque. Dès les premières minutes, Faustin Linyekula, assis à côté d'une marionnette, plante le cadre. Une accroche à la première personne déclenche illico la sympathie et embarque la suite de danses, textes, chants et musique. 

SOUVENIRS CROISÉS
Sauf que le train-train de Drums and Digging, en dépit des percussions qui pulsent, a les wagons passablement mal accrochés, ce qui rend le spectacle un peu brinquebalant et mou. Trop prévisible aussi. Si ce ralenti pensif fait son charme, il finit par nimber l'ensemble de la pièce d'une sorte d'inconsistance. A force de se réfugier derrière la narration et le conte, Faustin Linyekula semble se dédouaner de toute tension spectaculaire et se contente de juxtaposer les matériaux. Le contenu, à l'exception de danses de spasmes et de tremblements relativement convenues, ne manque pourtant pas de corps. 

Pour Drums and Digging, Faustin Linyekula, fils d'instituteur, est reparti dans le village d'Obilo, où il vécut jusqu'à 8 ans. Il retrouve son histoire personnelle à travers celle de son maître de percussions, Hanabouton, devenu pasteur d'une Eglise évangélique et privé de tambour. Il revisite son parcours en le croisant avec les souvenirs des interprètes. Comme ceux de Véronique Aka Kwadeba, petite-nièce de Mobutu (1930-1997), président de la RDC qui fit construire des monuments d'un luxe délirant à Gdabolite, dans la région où il passa son enfance. 

Tous les thèmes chers à Faustin Linyekuka comme le colonialisme, le Blanc dominant, la mégalomanie politique s'offrent une nouvelle mise au point à travers ce retour aux origines. Dire et redire son histoire en trouvant des mots et des angles nouveaux pour avoir une chance de la digérer un jour est une solution : un pas est fait en ce sens sur le plateau avec l'échafaudage laborieux d'une sorte de portique en bois. On craint parfois que les interprètes ne se prennent les poutres sur les pieds, ce qui parasite aussi le spectacle. 

Un peu de guingois, ce symbole de maison, qui peut aussi évoquer les ruines de Gdabolite, a été imaginé par l'architecte-scénographe Bärbel Müller. Elle est la porte ouverte par laquelle Drums and Digging pourra enjamber le passé et marcher vers l'avenir. 

Drums and Digging, de Faustin Linyekula. Scénographie Bärbel Müller. Avec Véronique Aka Kwadeba, Papy Ebotani, Rosette Lemba, Faustin Linyekula, Pasco Losanganya, Yves Mwamba, Pasnas. Cloître des Célestins. Jusqu'au mardi 16 juillet. A 22 heures. de 14 ? à 28 ?. 
Rosita Boisseau

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