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mercredi 3 juillet 2013

L'Europe importe massivement des produits liés à la déforestation

LE MONDE
03.07.2013


L'Europe est responsable de plus du tiers – 36 % exactement – de la déforestation liée au commerce international. Loin devant les Etats-Unis, le Japon et la Chine. L'étude commandée par la Commission européenne à un consortium d'instituts de recherche et publiée mardi 2 juillet, après deux ans de travail, éclaire avec une précision sans précédent le rôle joué par la consommation des Européens – et leurs habitudes alimentaires en particulier – dans la destruction des grands massifs forestiers tropicaux. 


L'Union européenne (UE) s'est fixé pour objectif de réduire de moitié la déforestation dont elle est la cause d'ici à 2020 et de la ramener à zéro d'ici à 2030. Cette ambition affichée depuis 2008 a été réaffirmée le 19 juin, dans le cadre de la discussion sur le prochain programme d'action sur l'environnement. Ce que n'ont pas manqué de rappeler les ONG environnementales : l'Europe doit maintenant "donner des indications concrètes sur la façon dont nous pouvons à la fois réduire notre impact sur ces forêts menacées et contribuer à réduire la consommation de produits liés à la déforestation", a déclaré Anke Schulmeister, du WWF Europe. 

"Il est dommage de constater qu'une grande partie des approvisionnements agricoles de l'UE est issue de l'exploitation de terres nouvellement défrichées, déplore-t-elle. Si nous prenons en compte ces impacts indirects, notre contribution réelle au changement climatique et à la perte de biodiversité est alors bien plus élevée que ce que nous pouvions imaginer." 

ENTRE 1990 ET 2008, 127 MILLIONS D'HECTARES PERDUS 
Entre 1990 et 2008, les forêts – essentiellement dans les pays tropicaux – ont perdu 127 millions d'hectares de superficie, dont 29 millions peuvent être attribués, selon le rapport, à des conversions de terre destinées à satisfaire la demande de pays tiers. L'UE a contribué à ce bilan à hauteur de 8,4 millions d'hectares, l'Asie de l'Est (y compris la Chine) pour 4,5 millions et l'Amérique du Nord à hauteur de 1,9 million. 

Dans le même temps, la superficie de la forêt européenne est restée quasiment stable, ce qui signifie que l'UE a continué à faire supporter l'essentiel de l'impact environnemental de sa consommation à d'autres : "La stratégie d'approvisionnement de l'UE apparaît très clairement", constatent les auteurs du rapport. L'UE satisfait l'appétit de viande des consommateurs européens en important de plus en plus d'Amérique du Sud – le Brésil étant de très loin au premier rang – de la viande de bœuf directement, ce qui se traduit par une extension des zones de pâturages, des tourteaux de soja pour alimenter son propre bétail... Au total, l'augmentation de la consommation de viande explique 60 % de la "déforestation importée" par l'UE, selon l'indicateur utilisé par l'étude. 

UNE JOURNÉE SANS VIANDE POURRAIT FAIRE UNE DIFFÉRENCE 
Le développement des agrocarburants n'est pas en reste. "En quelques années, l'UE est passée d'un statut de petit exportateur d'huiles végétales à celui de gros importateur", poursuit le rapport, en s'interrogeant sur l'impact des objectifs ambitieux qu'elle s'est fixés en matière d'énergie renouvelable dans les transports. La part de la déforestation liée au commerce du bois apparaît moindre – 240 000 hectares : un résultat probablement sous-estimé, concèdent les auteurs, qui se sont appuyés sur les chiffres officiels, lesquels ne prennent pas en compte les coupes illégales de bois. 

"Si rien n'est fait, l'empreinte forestière de l'UE va continuer de s'aggraver", s'inquiète Sébastien Risso, chargé des forêts au bureau européen de Greenpeace. C'est en effet ce que montre l'étude : continuer à assurer aux Européens la même quantité de viande demandera de dégager plus de 3 millions d'hectares de nouvelles surfaces. D'autres scénarios sont possibles : adopter un régime bulgare – le moins carné – ou le régime autrichien qui, à l'inverse, comporte le plus de protéines animales. Entre les deux, adopter une journée sans viande pourrait déjà commencer à faire une différence, suggère l'étude, dont la Commission européenne a pris soin de préciser qu'elle n'engage que ses auteurs. 
Laurence Caramel

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