23/07/2013
Comptes macabres de lourdes pertes parmi les officiers de l’armée rwandaise infiltrés dans le rangs des terroristes du M23 lors de leurs récents affrontements avec les forces congolaises repoussant leurs incessantes incursions
Sévère revers que celui que vient d’essuyer Paul Kagame sur le terrain des combats qu’il a déclenchés dimanche 14 juillet dernier. Il n’y a plus de doute possible, toutes les sources intéressées reconnaissent la sévère correction infligée aux éléments rwandais du M23 par les forces armées de la Rdc. Plusieurs pseudo-rebelles ont été en effet tués alors que plus d’une centaine d’autres ont été faits prisonniers au cours des premières confrontations intervenues dimanche et lundi.
L’intense mobilisation des Fardc s’est soldée par la récupération de plusieurs anciennes positions des éléments des M23 qui reçoivent l’appui massif et permanent du gouvernement rwandais. A ce jour, les témoignages indépendants font état de l’avancement des troupes nationales sur une distance de plus de 20 kilomètres à l’intérieur des positions ennemies.
Ce retournement de situation arrache le sommeil aux autorités rwandaises, visiblement surprises par la puissance de feu vomie par les Fardc qu’il croyait distraites. Aussi Kigali a-t-il tôt recouru à son subterfuge traditionnel qui, malheureusement, n’apporte plus l’adhésion de la communauté internationale comme jadis Paul Kagame accuse Kinshasa et, cette fois-ci, la Monusco s’attaque délibérée contre son territoire. Question de se forger un appui international pour officialiser son implication de prendre ostentatoirement part dans les combats en cours.
Malheureusement, pour le monarque des mille collines, son génie créateur est à bout d’inspiration ; ses parrains internationaux lui voudraient d’ailleurs une pièce de rechange.
Selon des bonnes sources, l’ambiance est au deuil dans la sphère politique rwandaise, où Paul Kagame panique à l’idée de perdre ses pédales dans la région des Grands Lacs et, singulièrement dans l’eldorado kivutien d’où il tire une immense fortune qui lui permet de monter son empire de déstabilisation de la sous-région. Car, soutiennent les sources, les nouvelles autorités militaires congolaises ont réussi à extirper des rangs des Fardc des bras séculiers qui trahissaient l’armée congolaise dans ses précédentes confrontations avec l’armée rwandaise. Ce travail de fourmi, dopé d’un encadrement moral des troupes, a refait la confiance personnelle dans le chef des hommes engagés au front. Avec à la clé les exploits enregistrés actuellement.
C’est visiblement à ce béton moral que Kigali s’attaque en distillant astucieusement dans la masse populaire et militaire, des insinuations relevant de la pure démagogie. L’honneur est revenu au commandant des opérations militaires des Fardc de démentir les allégations des agresseurs qui ont soulevé un tollé hier dans la ville de Goma. « Ce n’est pas vrai, c’est une rumeur, une manipulation des rebelles qui veulent déstabiliser le moral de la population et des troupes engagées au sol », a expliqué le colonel Mamadou Ndala. Occasion de rappeler la sagesse de feu le Maréchal Mobutu qui affirmait qu’ « on ne change pas une équipe qui gagne! ».
Le contexte se prêterait-il au changement des animateurs du front, alors que l’armée nationale fonce triomphalement dans la position des envahisseurs du territoire national ? Les autorités congolaises ne seraient pas dupes à ce point pour fragiliser elles-mêmes la nouvelle ossature militaire dont la première prestation tend à redonner espoir à un peuple perdu dans les jérémiades depuis plus d’une décennie. Même sans forte publicité, les Congolais ont reçu des bribes d’informations faisant état de la mort de plusieurs officiers de l’armée rwandaise parmi les victimes des bombardements Fardc de dimanche et lundi. Selon de bonnes sources, le camp rebelle et les instructeurs rwandais auraient été surpris par la puissance de feu des Fardc et désarçonnés par la tactique militaire exploitée par les militaires congolais. Le climat est donc au deuil dans la capitale rwandaise décapitée de plusieurs de ses meilleurs soldats envoyés en expédition au Congo avec mission de faire échec au déploiement de la Brigade offensive de la Monusco.
Voilà qui justifie la désapprobation spontanée de la population de Goma de cette rumeur répandue tôt le matir dans la capitale du Nord-Kivu dans le but de semer la panique et de briser l’élan de confiance des masses dans les autorités du pays. En envahissant les artères de Goma, les Congolais ont traduit sans ambages leur soutien à la hiérarchie et aux hommes engagés aux combats actuels. Cette manifestation rappelle, presque à la lettre, celle connue à travers le pays lors de la prise de la ville de Bukavu par les troupes de l’ancien Rcd/ Goma.
La République
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