22/08/2013
Après des ateliers sur la Loi agricole, la problématique foncière, les infrastructures rurales et le financement agricole, initiés dans la cadre du projet « Synergie et complémentarité », lancé par l’Alliance AgriCongo, la dernière et quatrième série de ces ateliers qui porte sur « la structuration du mouvement paysan » en RDC, en cours de réalisation dans plusieurs provinces de la RDC, clôture ce projet. Le dernier thème est capital puisqu’il touche un élément clé de la réussite des recommandations et des actions identifiées lors des ateliers précédents, à savoir le mouvement paysan. Sans un mouvement fort, structuré, non professionnel, aucun pari ne peut être gagné par les paysans en ce qui concerne la promotion de l’agriculture et la défense de leurs intérêts.
Près de 55 délégués des organisations paysannes, venus des territoires de la partie Sud de la province de l’Equateur, réfléchissent sur le renforcement du mouvement paysan dans cette province à travers l’atelier d’Analyse et de Renforcement de la structuration du mouvement paysan, qui se tient à Iyonda, localité située à 15 Km de la ville de Mbandaka, Chef lieu de la province du 21 au 23 Août 2013.
Cette quatrième série d’atelier vise comme objectif principal de faire un état de lieux sur le niveau de structuration du mouvement paysan congolais, au niveau local, provincial et national en vue de proposer, sur base des acquis des ateliers précédents, des pistes de solution capables de renforcer la structuration pour la valorisation du métier paysan et la défense effective de leurs intérêts.
Le coup d’envoi des travaux de cet atelier a été donné par le Ministre provincial de l’Agriculture, Pêche, Elevage et Développement rural, Monsieur David Diaz Yambo qui a souligné qu’ en tant que politique et ministre de tutelle, le thème de cet atelier et surtout son sous-thème : « Le niveau actuel de la structuration des organisations du mouvement paysan au regard des approches développées par les structures d’accompagnement dans la province de l’Equateur», est très important puisqu’il aborde des questions pertinentes du plan quinquennal de développement provincial dans son axe 5 consacré à la dynamique communautaire.
Le coordonnateur du projet « Synergie et complémentarité » et représentant de l’ONG Trias, Monsieur Freddy Muyala a souligné durant trois jours, les discussions doivent aboutir à une réflexion commune sur d’éventuels mécanismes efficients pouvant amener à promouvoir un mouvement paysan fort et représentatif au niveau provincial.
Ces assises proposent d’échanger autours des expériences de la province de l’Equateur et de celles des autres provinces sur le renforcement des mouvements paysans en mettant en relief les insuffisances et les acquis afin de faire des propositions concrètes qui puissent renforcer la structuration paysanne dans la province de l’Equateur.
Pour le représentant de CRAFOP et de SOLSOC, Monsieur Didier Bokwala, il y a des disparités d’approches au niveau des accompagnateurs et voire même des divisions au sein des paysans avec la montée en puissance du phénomène « unions parallèles » créées à dessein par certaines organisations d’accompagnement avec parfois la bénédiction des paysans eux-mêmes pour des ambitions inavouées. Il a interpellé les uns et les autres sur cette situation qui retarde non seulement les efforts de développement conjugués par plusieurs acteurs dont l’Etat de part ses fonctions régaliennes mais également fragilisent les paysans pour la structuration effective d’un mouvement paysan fort, représentatif et capable de défendre leurs intérêts.
Enfin, Mme Rosalie Biuma Kadima, représentante de CONAPAC a noté quelques acquis des ateliers Agri Congo, notamment la tenue effective de 28 ateliers dans les 5 provinces comprenant les 7 sites bénéficiaires directs auxquels s’ajoutent les ateliers de cette thématique structuration ; La participation des représentants de paysans des autres provinces du pays à ces ateliers ; La production des plans minimum de certains plaidoyers dont notamment : l’intégration en proportion importante des paysans aux Conseil Consultatif Provincial, CPP ; la facilitation de l’accès à la terre aux paysans et la sécurisation des terres communautaires par des documents appropriés, l’intégration des représentants des paysans au comité de gestion du fonds sur l’agriculture etc…
Elle a conclu que cet atelier est une occasion à ne pas manquer pour passer en revue tous ces écueils dressés et devra proposer des pistes de solutions concrètes réalistes et réalisables capables de contribuer au décollage effectif du mouvement paysan Congolais en général et celui de l’Equateur en particulier.
LVPC
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire