20/05/2014
(Re) Lire aussi : Aya de Yopougon, joyeuse nostalgie ivoirienne
L’adaptation cinématographique de la bande dessinée "Aya de Yopougon" de l’Ivoirienne Marguerite Abouet est nominée dans la catégorie du Meilleur film d’adaptation au 39ème Festival de Cannes qui aura lieu du 14 au 25 mai 2014.
Cette nomination démontre l'originalité et le professionnalisme avec lequel le scénario a été monté. Riche en rebondissements, elle avait déjà conquis les petits comme les grands, tant à l’écran que sur papier (500.000 exemplaires vendus). C’est donc tout naturellement que le film d’animation a été nominé au prestigieux festival de Cannes.
Ce film de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, d’1h24 min, est une histoire intéressante qui conduit sur les traces d’Aya, une jeune fille de 19 ans et héroïne qui vit à Yopougon, quartier chaud d'Abidjan, la capitale économique ivoirienne. A la fin des années 1970, Aya, jeune fille sérieuse, préfère rester étudier à la maison plutôt que de sortir avec ses copines. Elle partage ses journées entre l'école, la famille et ses deux meilleures amies.
Si Aya souhaite devenir médecin, les deux autres sont plus attirées par les virées nocturnes ou l’adultère et la fornication qui font rage dans les maquis de «Yop City». Autour de ce trio choc, on croise des personnages aux destins divers, comme Ignace, le père volage d'Aya qui jongle entre plusieurs ''bureaux'', Moussa, le fils du puissant Bonaventure Sissoko, qui compte sur sa Toyota pour emballer les filles, Fanta et Koro, les mamans qui s'efforcent de protéger leurs filles ou Grégoire, le ''Parisien'', qui flambe son magot au fameux hôtel Ivoire.
Les choses se gâtent lorsque qu'Adjoua se retrouve enceinte par mégarde et n'arrive pas à gérer la situation. L’astucieuse Aya qui ambitionne de devenir médecin tente de lui venir en aide. ‘’que faire ?" L'évocation des années 1970 est savoureuse. Le charme du film est dans sa tendresse réaliste et sans complaisance, dans sa manière d’aborder les sujets les plus graves dans des éclats de rire très sonores.
Le mélange de musique ivoirienne, cubaine ou autres est aussi une très belle illustration dans l’harmonisation des dires et gestes dans les différentes séquences du film. Cette belle production et ce riche scénario sont autant de critères qui ont milité en faveur d'’’Aya de Yopougon. Au Festival de Cannes, la production de Marguerite Abouet affronte, dans sa catégorie, deux autres films: Loulou, l’incroyable secret’’ et ‘’Maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill’’. Christian guéhi h ( stg)
Soir Info
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