21/05/2014
Une vue de la "séance de travail" entre "Joseph Kabila" et
François Hollande et leurs collaborateurs. Photo elysee.fr
C’est un communiqué pour le moins ténébreux que l’Elysée a publié à l’issue de l’entretien qui a eu lieu mercredi entre le président français François Hollande et "Joseph Kabila". La Centrafrique, la situation à l’Est du Congo, développement et diversification des échanges entre le Congo-Kin et la France, la stabilité des institutions et les droits de l’Homme. Ce sont les sujets qui étaient au centre de cette entrevue.
La situation politique et sécuritaire dans la région des Grands Lacs a été évoquée par les deux chefs d’Etat. François Hollande a rappelé son "attachement à l’intangibilité des frontières" du Congo-Kinshasa. Un message qui s’adresse particulièrement au Rwanda de Paul Kagamé dont le pays ne fait pas mystère de son appétit expansionniste.
Le dirigeant français s’est réjoui des "progrès obtenus" dans la lutte contre les groupes armés qui sévissent dans la partie orientale du pays. Le chef de l’Etat français fait preuve d’un optimisme surprenant. Certes, le M23 n’est plus actif. Reste que les bandes armées sont toujours présentes. Les progrès obtenus restent mitigés.
S’agissant de la situation en République Centrafricaine, les deux Présidents ont réaffirmé leur "mobilisation" pour ce pays où des contingents des deux pays sont déployés. "Ils ont également marqué leur volonté que l’opération de maintien de la paix des Nations Unies, qui sera déployée à partir du 15 septembre, dispose d’un mandat solide et soit articulée autour de la mission africaine aujourd’hui présente", souligne le communiqué.
En ce qui concerne les relations franco-congolaises, Hollande et "Kabila" ont insisté sur la nécessité de "développer et de diversifier" les échanges économiques et humains entre les deux pays notamment dans les secteurs des transports, les infrastructures ou encore la gestion durable des ressources naturelles. On le sait, Bolloré est intéressé par le port de Matadi. La société Transgura serait candidate pour réhabiliter et exploiter la ligne de chemin de fer Lubumbashi-Dilolo. La mine d’uranium de Shinkolobwe fait saliver la firme Areva.
Les deux dirigeants "se sont réjouis des relations de coopération entre les deux pays, notamment dans les secteurs de l’éducation primaire, de la formation professionnelle, de l’accès à l’eau et de la gouvernance financière du pays", note le texte
Comme pour appuyer le message transmis à "Kabila" le 4 mai dernier par John Kerry lui "conseillant" de respecter la Constitution, François Hollande a tenu à rappeler l’attachement de son pays "à la stabilité des institutions". Notons - c’est nous qui le soulignons - que la Constitution en est une. Hollande n’oublie pas "la protection des libertés politiques, la lutte contre les violences sexuelles, et la défense des droits humains" conformément aux différentes résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Lors de la récente visite du président angolais dans la capitale française, les télévisions hexagonales avaient diffusé des images de José Edouardo dos Santos à l’Elysée. Les téléspectateurs français n’ont rien de la rencontre Hollande-"Kabila". Un non-événement?
Le communiqué de l’Elysée a-t-il sciemment éludé certains aspects des échanges entre les deux chefs de l’Etat? Dans la négative, on peut s’interroger franchement sur le bien-fondé de la venue en France d’une si forte délégation. Tout ça pour ça?
La situation politique et sécuritaire dans la région des Grands Lacs a été évoquée par les deux chefs d’Etat. François Hollande a rappelé son "attachement à l’intangibilité des frontières" du Congo-Kinshasa. Un message qui s’adresse particulièrement au Rwanda de Paul Kagamé dont le pays ne fait pas mystère de son appétit expansionniste.
Le dirigeant français s’est réjoui des "progrès obtenus" dans la lutte contre les groupes armés qui sévissent dans la partie orientale du pays. Le chef de l’Etat français fait preuve d’un optimisme surprenant. Certes, le M23 n’est plus actif. Reste que les bandes armées sont toujours présentes. Les progrès obtenus restent mitigés.
S’agissant de la situation en République Centrafricaine, les deux Présidents ont réaffirmé leur "mobilisation" pour ce pays où des contingents des deux pays sont déployés. "Ils ont également marqué leur volonté que l’opération de maintien de la paix des Nations Unies, qui sera déployée à partir du 15 septembre, dispose d’un mandat solide et soit articulée autour de la mission africaine aujourd’hui présente", souligne le communiqué.
En ce qui concerne les relations franco-congolaises, Hollande et "Kabila" ont insisté sur la nécessité de "développer et de diversifier" les échanges économiques et humains entre les deux pays notamment dans les secteurs des transports, les infrastructures ou encore la gestion durable des ressources naturelles. On le sait, Bolloré est intéressé par le port de Matadi. La société Transgura serait candidate pour réhabiliter et exploiter la ligne de chemin de fer Lubumbashi-Dilolo. La mine d’uranium de Shinkolobwe fait saliver la firme Areva.
Les deux dirigeants "se sont réjouis des relations de coopération entre les deux pays, notamment dans les secteurs de l’éducation primaire, de la formation professionnelle, de l’accès à l’eau et de la gouvernance financière du pays", note le texte
Comme pour appuyer le message transmis à "Kabila" le 4 mai dernier par John Kerry lui "conseillant" de respecter la Constitution, François Hollande a tenu à rappeler l’attachement de son pays "à la stabilité des institutions". Notons - c’est nous qui le soulignons - que la Constitution en est une. Hollande n’oublie pas "la protection des libertés politiques, la lutte contre les violences sexuelles, et la défense des droits humains" conformément aux différentes résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Lors de la récente visite du président angolais dans la capitale française, les télévisions hexagonales avaient diffusé des images de José Edouardo dos Santos à l’Elysée. Les téléspectateurs français n’ont rien de la rencontre Hollande-"Kabila". Un non-événement?
Le communiqué de l’Elysée a-t-il sciemment éludé certains aspects des échanges entre les deux chefs de l’Etat? Dans la négative, on peut s’interroger franchement sur le bien-fondé de la venue en France d’une si forte délégation. Tout ça pour ça?
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