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mardi 20 mai 2014

Goma pleure les berges du lac Kivu offertes aux militaires

France 24 
Les Observateurs 
19/05/2014

Des habitants de Goma puisent de l'eau dans le lac Kivu. 
Sur la droite, des murs ont fortement restreint l'accès au point d'eau. 
Capture d'écran d'une vidéo ci-dessous. 

Le lac Kivu est réputé être un havre de paix pour les habitants de Goma. Certains ont l’habitude de s’y baigner, d’autres y exercent de petits boulots. Mais la récente décision du gouvernement d’octroyer des parcelles au bord du lac à des soldats méritants a fortement réduit l’accès au lieu. 


D’une superficie de 2 700 kilomètres carrés, le lac Kivu, qui borde la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, est l’un des plus grands lacs d’Afrique. Régulièrement, des habitants s’y rendent pour effectuer des tâches du quotidien : puiser de l’eau, faire la lessive... Mais au fur et à mesure des années, son accès à été restreint par la constructions d’hôtels et de maisons individuelles, notamment dans le riche quartier des Volcans, entre le centre-ville de Goma et le lac. 

Les bords du lac Kivu ont vu de nombreux complexes hoteliers et résidences de luxe se développer. 
Photo Sasha Grabow Wikimedia. 

Selon nos Observateurs, seuls une centaine de mètres, soit cinq parcelles appartenant au gouvernement provincial étaient encore accessible dans ce quartier. Mais au mois de novembre 2013, un arrêté du gouvernement du nord-Kivu a octroyé les parcelles restantes à des gendarmes et militaires des forces congolaises (FARDC), en récompense de leurs efforts dans la guerre contre le Mouvement du 23 mars vaincu quelques jours plus tôt. 


Un habitant de Goma s'est rendu sur les lieux samedi. Seul un tout petit espace permet encore d'accéder au lac alors qu'autour, des clôtures en empêchent l'accès.

Le point rouge est l'endroit exact dans le quartier des Volcans 
où les parcelles ont été vendues. 

"Cet endroit était le seul où on pouvait passer dans le quartier'"
Contributeur
Micheline
Mwendike
Micheline Mwendike habite Goma, où elle travaille pour des associations humanitaires. Elle est membre de LUCHA, un mouvement apolitique de jeunes de Goma.
À partir du mois de janvier, on a vu des clôtures se construire à cet endroit, là où l'on avait l’habitude de passer pour aller se baigner le week-end. Ce n’était pas très problématique, car on pouvait encore passer. Mais ça commencé à devenir un vrai souci lorsque les militaires ont commencé il y a quelques semaines à interdire tout passage et à menacer ceux qui manifestaient pour l’annulation de ces constructions. [Deux journalistes de Goma contactés par FRANCE 24 affirment avoir été victimes de violences de la part des ,alors qu’ils filmaient leurs habitations] 

Les constructions sur les parcelles vendues ont déjà commencé. 
Photo Magloire Paluku. 

Cet endroit était le seul où l'on pouvait encore passer. D’un point de vue touristique, c’est une catastrophe, car l’accès au lac est maintenant totalement privatisé. Mais le problème plus grave, c’est que cette décision touche les plus démunis : beaucoup de jeunes au chômage gagnaient un peu d’argent en lavant les véhicules ou les motos de gens plus aisés, notamment ceux du quartier Volcans. 
Ces parcelles étaient également un lieu de passage lors des fréquentes coupures d’eau à Goma [depuis 2002 et l’éruption du volcan Nyiragongo, le réseau de distribution d’eau, touché par les coulées de lave, a été gravement endommagé et n’a jamais retrouvé toute sa fonctionnalité]. Beaucoup de gens du quartier Birere [un quartier très pauvre de Goma] passaient par là pour aller puiser de l’eau lors des coupures. Maintenant, l’endroit le plus proche est à quatre kilomètres, près du port de Goma. C’est révoltant que des décisions politiques soient prises sans évaluer les conséquences. 
À l’appel d’associations de la société civile de Goma, des députés du Nord-Kivu sont descendus mardi 13 mai pour une mission de contrôle dans le quartier Volcans, afin de constater l’impossibilité d’accès au lac Kivu. Ils prévoient de rendre prochainement un rapport.

Des députés du Nord-Kivu en mission de reconnaissance mardi 13 mai 
pour vérifier le reste accessible au lac Kivu. 

Pointé du doigt, le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku, qui a signé l’arrêté gouvernemental, explique :
J’ai signé cet arrêté pour récompenser des gendarmes et des militaires qui ont été irréprochables durant la guerre contre le M23. Ce n’est pas une 'plage publique', car ces espaces étaient des parcelles qui appartenaient au gouvernement du Nord-Kivu, qui est donc maitre pour décider ce qu’il a le droit d’en faire. Elles ont été léguées en toute transparence et en toute légalité. 
J’invite les personnes qui voudraient profiter du lac Kivu à se rendre aux 'plages officielles' situées autour du port ou proche de la résidence du gouverneur [à environ 4 kilomètres de l’endroit initial, NDLR]. 
Goma n’est pas le seul endroit où des projets de bétonisation des plages ont suscité le courroux des habitants. Sur le même thème, les Observateurs de FRANCE 24 ont publié :

Dakar résiste contre le "mur de la honte"

Si vous connaissez un problème similaire, n’hésitez pas à nous envoyer vos images à l’adresse mail : observateurs@france24.com .

Cet article a été rédigé en collaboration avec Alexandre Capron (@alexcapron), journaliste aux Observateurs de FRANCE 24.

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