************ QUI AURAIT SOUVENIR D'UN MAGASIN MAMPEZA A COQUILHATVILLE ? IL ETAIT TENU PAR UNE FAMILLE PORTUGAISE ! PRENDRE CONTACT AVEC LA WEBMASTER. EMAIL : tvcn156753@tvcablenet.be MERCI. ************ QUI AURAIT CONNU DANS LA PROVINCE DE L'EQUATEUR , FIN DES ANNEES 1940 ET JUSQUE 1960, DENIS GOUVRIER, AGRONOME. IL AURAIT TRAVAILLE PRINCIPALEMENT A MONKOTO, BOENDE ET PEUT-ETRE DANS LA REGION DE COQUILHATVILLE. PRENDRE CONTACT AVEC LA WEBMASTER. EMAIL : tvcn156753@tvcablenet.be. MERCI. ************

lundi 9 juin 2014

Patrice Lumumba, une inspiration

Le Monde Diplomatique 
juin 2014 
Rubrique "Livres"
par Anicet Mobe

La Constitution de la République démocratique du Congo (RDC) promulguée en 2006 prévoit de décentraliser l’administration dans le cadre d’un Etat unitaire de vingt-six provinces. Cet ambitieux projet fait l’objet d’une série de publications du Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren, en Belgique, comportant notamment des monographies décrivant chacune des provinces. Vient d’en paraître le troisième tome, gisement d’informations permettant d’analyser minutieusement les données administratives, culturelles, démographiques, économiques et historiques du district du Kwango, désormais appelé à assurer son développement en devenant une province (1). 

Le second volet de cette entreprise éditoriale est illustré par l’ouvrage de Paule Bouvier, professeure émérite de l’Université libre de Bruxelles (2). Elle étudie l’esprit et la genèse du processus de décentralisation en remontant à l’indépendance du pays, en 1960. L’auteure relève que le gouvernement actuel ne mobilise guère les moyens financiers requis pour mener à bien ce dessein...

Les résultats contestés des élections de novembre 2011 n’ont guère assaini l’espace politique tant en matière de compétences dans la conduite des affaires de l’Etat que de transparence dans la gestion des matières premières (3). En dépit d’une production minière exceptionnelle, la RDC n’arrive pas à transformer ses richesses en potentiel productif, ni ses revenus pétroliers en pactole pour le développement. S’affirme de plus en plus visiblement une fracture entre une classe politique fortement discréditée, compromise dans la prédation des ressources naturelles, et une société civile qui doit faire preuve d’ingéniosité pour survivre. 

Accélérer ou bloquer le projet de décentralisation n’est pas important en soi. L’essentiel réside dans la capacité des Congolais à sécréter une intelligence critique du politique pour animer la créativité de la société civile (4). Depuis des décennies, le monde associatif montre un dynamisme hors du commun pour pallier l’incurie d’un pouvoir défaillant. L’inconscience des gouvernants exacerbe les convoitises des factions rebelles et des groupes d’intérêts étrangers, qui se disputent le contrôle de l’espace afin d’accéder aux ressources économiques. 

Dans ce contexte, la pensée de Patrice Lumumba inspire toujours les militants (5). Le moment politique actuel est suffisamment critique pour permettre de susciter une alliance de classe entre le peuple congolais et une fraction de son intelligentsia, comme ce fut le cas entre 1955 et 1960, lorsqu’elle ébranla l’ordre colonial. Anicet Mobe 

(1) Jean Omasombo Tshonda (sous la dir. de), Kwango. Le pays des Bana Lunda, Le Cri - Buku - Musée royal de l’Afrique centrale (MRAC), Bruxelles-Kinshasa-Tervuren, 2012, 448 pages. 

(2) Paule Bouvier, La Décentralisation. De la Première à la Troisième République, Le Cri - Buku - MRAC, 2013, 368 pages, 29 euros. 

(3) Maryse Stefaan et Jean Omasombo Tshonda (sous la dir. de), « Conjonctures congolaises 2012. Politique, secteur minier et gestion des ressources naturelles en République démocratique du Congo », Cahiers africains, no 82, L’Harmattan, Paris, 2013, 236 pages, 25,13 euros. 

(4) Pierre Englebert et Denis Tull (sous la dir. de), « République démocratique du Congo. Terrains disputés », Politique africaine, no 129, Karthala, Paris, 2013, 204 pages, 22 euros. 

(5) Patrice Lumumba, Recueil de textes, introduction de Georges Nzongola-Ntalaja, Editions du Cetim, Genève, 2013, 96 pages, 8,50 euros.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire