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dimanche 1 juin 2014

"Quarante jours de train....pour rater notre match"

France24 
Les Observateurs 
30/05/2014

Des membres du FC Tanganyika, sur le quai de la gare de Lubumbashi. 

Ils devaient réaliser leur rêve en disputant la Ligue provinciale de football du Katanga, un tournoi qui réunit, chaque année à Lubumbashi, les équipes championnes des différents districts de cette région du sud de la République démocratique du Congo. Mais les joueurs du FC Tanganyika auront finalement dû déclarer forfait : ils sont arrivés à destination deux semaines après la finale, à la suite d’un improbable périple en train de… 38 jours, marqué par les pannes et les déraillements. 

L’équipe est basée à Kalemie, une ville située sur la rive occidentale du lac Tanganyika. Elle se trouve à environ 1 000 km à vol d’oiseau de Lubumbashi, la deuxième plus importante ville du pays. Ce trajet en train, qui nécessite plusieurs changements, doit durer quatre ou cinq jours. La cinquantaine de joueurs, entraineurs et administrateurs du FC Tanganyika auront mis quatre fois plus de temps.

Depuis le 24 mai, les membres de l’équipe sont en gare de Lubumbashi, comme le relaie le blog "Tout Lubumbashi". Sans argent, ni endroit où loger, ils campent dans le même wagon qui les a amenés depuis Kalemie, tracté par différentes locomotives, dans des conditions de vie peu appréciables. L’un de leurs responsables raconte leur interminable galère. 

Toutes les photos ci-dessous sont prises par Didier Mukaleng. 

Contributeur
Ernest T.

Un membre de l'équipe devant le train qui les a finalement amenés à Lubumbashi. 

"Trois locomotives sont tombées en panne et un de nos convois a déraillé" 
Ernest est secrétaire sportif du FC Tanganyika. 
Nous avons quitté Kalemie le 17 avril à 9h18, et nous aurions dû arriver quatre ou cinq jours plus tard à Lubumbashi, à temps pour disputer le tournoi. Mais au final, nous sommes arrivés le 24 mai [la finale a eu lieu le 10 mai]. En gare de Kabalo, une ville à l’est de Kalemie, notre locomotive est tombée en panne. Nous sommes descendus à la gare en attendant la réparation, mais celle-ci était trop complexe. Il nous a donc fallu attendre qu’une autre locomotive vienne prendre le relais, ce qui a duré une semaine. Nous avons contacté la Ligue de football du Katanga pour dire que nous aurions du mal à être au tournoi à la date prévue. Mais nous étions loin d’en avoir fini avec nos galères, puisque trois autres locomotives sont tombées en panne sur notre trajet et un de nos convois a déraillé suite à des rails défectueux. 
Bien entendu, personne n’avait jamais imaginé que nous mettrions autant de temps, et nous n’avions pas suffisamment pour nous nourrir. Ce voyage était à nos frais, nous avions réuni juste ce qu’il fallait d’argent pour l’accomplir. Heureusement en route, nous avons pu compter sur la générosité de gens et notamment de quelques députés locaux qui, lors de nos haltes dans les gares, nous ont offert à manger. Nous avons ainsi reçu des sacs de farine ou des bouteilles d’huile et du bukari [pâte de farine de maïs consommée au Katanga]. Nous avons un petit brasero de charbon de bois, qui nous permet de cuisiner. Mais nous devons nous contenter d’aliment de base, nous n’avons par exemple aucun condiment pour accompagner galettes de manioc. 
Des membres de l'équipe cuisinent entre les wagons, en gare de Lubumbashi. 

"Nous avons tenu à venir à Lubumbashi pour ne pas risquer d'être suspendus" 
Nous vivons à une cinquantaine dans le même wagon depuis le départ, c’est extrêmement inconfortable, certains dorment sur les couchettes, mais d’autres sur une simple nappe, d’autres encore dorment à la belle étoile. Et nos conditions de vie sont déplorables. 

À l'intérieur du train, les joueurs sont à même le sol. 
Nous sommes évidemment très déçus car nous rêvions de jouer ce tournoi, et nous n’avons même pas pu le voir. Surtout, cette mésaventure a des conséquences lourdes pour certains d’entre nous, notamment les plus jeunes : trois joueurs sont étudiants et ont loupé une partie de leurs examens, et deux autres passent leur bac et n’ont pas pu se rendre à leurs premières épreuves. 
Si nous avons tenu à venir à Lubumbashi, c'est pour rencontrer les responsables de la Ligue provinciale, prouver qu'on existe et ne pas être suspendus. À Lubumbashi, nous avons au moins pu rencontrer des responsables de la Ligue provinciale de football qui nous ont assuré qu’ils allaient nous trouver un moyen de rentrer chez nous dans les prochains jours. Nous ne savons pas si ça sera par la route ou le rail, mais nous espérons que ça ne tardera pas trop. 

L'équipe et son drapeau, sur le quai de la gare de Lubumbashi. 

Contactée par FRANCE 24 pour confirmer la durée du voyage du FC Tanganyika et pour connaître la durée moyenne d’un voyage en train de Kalemie à Lubumbashi, la Société nationale des Chemins de fer Congolais n’a pas répondu à nos sollicitations au moment de la publication de cet article.

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