Aux Editions Glénat
ActuaBd
Merci à Flory Fraipont de nous avoir fait connaître cette magnifique BD
Bien que la Première Guerre mondiale fait rage en Europe, d’autres régions du monde ne sont pas épargnées pour autant par ce conflit. Ce fut particulièrement le cas des colonies. À Albertville [1], sur les bords du Lac Tanganyika, au Congo belge, l’armée royale a pris position afin de combattre les soldats de l’Empire allemand.
C’est dans ce contexte que l’aviateur Gaston Mercier est envoyé pour couler un puissant cuirassé teuton qui rôde quelque part sur le lac. Malgré les risques, Mercier est satisfait de sa nouvelle destination, pensant échapper ainsi à la rudesse des affrontements dans les tranchées pour l’apparente quiétude qu’offre les paysages luxuriants de la forêt congolaise. Afin de réussir sa mission, on lui assigne l’aide d’un métis énigmatique vêtu d’un kilt et répondant à l’étrange sobriquet de "Madame Livingstone", car il se revendique être le fils biologique du célèbre médecin. Au fil des missions, l’amitié s’installe entre les deux hommes au point de faire d’eux de vrais frères d’arme.
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Sept ans après la fin de la série Mandrill dans la collection Bulles noires des éditions Glénat, Barly Baruti revient chez l’éditeur grenoblois avec ce one-shot magnifiquement illustré en couleurs directes, à l’aquarelle.
Cette BD nous apprend certaines particularités du passé du dessinateur congolais. En effet, non seulement le héros de ce récit a le visage d’un Baruti plus jeune, mais il porte aussi ce qui semblait être son nom d’origine, Alexis Livingstone. Une "étrangeté" qui sèma le trouble dans notre esprit durant toute la lecture du livre.
À l’instar du film Indigènes pour la guerre 39-45, Madame Livingstone évoque la question des forces africaines engagées durant la Première Guerre mondiale. Le point de vue de la population congolaise sur cette "guerre de Blancs" est subtilement incarné par le personnage d’Alexis. En effet, celui-ci se comporte en soldat loyal qui n’a pas une attitude vengeresse vis à vis du colon. Pour autant, il ne le caresse pas non plus dans le sens du poil. Pour que ce dialogue s’installe, il fallait donc un interlocuteur anticonformiste comme Gaston Mercier.
Au final, le sentiment qui prévaut à la lecture du scénario concocté par Christophe Cassiau-Haurie et Appollo est que Madame Livingstone est surtout une histoire d’amitié entre deux hommes, finalement pas si différents.
photo Babelio |
Barly Baruti, de son vrai nom Baruti Kandolo Lilela, naît en 1959 à Kisangani dans une famille de peintres. Lire la suite de sa biographie sur Africultures
Christophe Cassiau-Haurie
Conservateur de bibliothèque, Christophe Cassiau-Haurie est Directeur des services au public de la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg.
Auparavant, il a été successivement conservateur de bibliothèque au Centre Culturel Français de l'Île Maurice (2005 à 2009), responsable de la Bibliothèque Universitaire de Calais (1998 - 2000), chef du "projet d'appui à la documentation" en RDC (2000 à 2005), chargé de mission sur le projet franco-malien "Opération de lecture publique" (en particulier sur le wagon-bibliothèque Bamako - Kayes) en 1997. Lire la suite de sa biographie sur Africultures
Pour ceux qui aiment la bande dessinée africaine, voici un très bon site :
Conservateur de bibliothèque, Christophe Cassiau-Haurie est Directeur des services au public de la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg.
Auparavant, il a été successivement conservateur de bibliothèque au Centre Culturel Français de l'Île Maurice (2005 à 2009), responsable de la Bibliothèque Universitaire de Calais (1998 - 2000), chef du "projet d'appui à la documentation" en RDC (2000 à 2005), chargé de mission sur le projet franco-malien "Opération de lecture publique" (en particulier sur le wagon-bibliothèque Bamako - Kayes) en 1997. Lire la suite de sa biographie sur Africultures
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