31/10/2014
Plus de 1 500 personnes vivent depuis un mois dans cette école d'Oicha
après avoir fuit des massacres à la machette dans leur villages, dans la région de Béni en RDC.
RFI/LL.Westerhoff
Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la visite du président Joseph Kabila à Beni ne permet visiblement pas de faire baisser l’insécurité. Dans la nuit de mercredi à ce jeudi 30 octobre, des massacres à la machette ont fait au moins quatorze nouvelles victimes à 70 km au nord est de Béni, dans la localité de Kampi ya Chui.
Pour la Société civile, cette nouvelle attaque est l’œuvre de la rébellion ougandaise de l’Alliance des forces démocratiques alliées (ADF). Mais à Béni, d’autres sources s’interrogent sur ces attaques en série et affirment que, sans enquête, il est impossible d’accuser un groupe armé en particulier.
Seule certitude : les attaques se poursuivent et visent toujours autant les civils. Dans la journée de mercredi, neuf corps ont ainsi été découverts dans une autre localité, à 15 km de Beni. Certains tués la veille, d’autres depuis plusieurs jours.
Les patrouilles se sont-elles vraiment renforcées, comme l’avait promis l’armée et la mission de l’ONU, la Monusco ?
La société civile a en tout cas appelé, une nouvelle fois, à ce que l’offensive militaire contre les ADF soit relancée tout comme un ratissage systématique, par l’armée, de la zone autour de Béni et jusqu’à Eringeti pour chasser les groupes armés qui s’y cachent. Des inquiétudes que les membres de cette association ont soumis jeudi directement à Joseph Kabila arrivé mercredi à Béni.
Le président congolais a également reçu différents représentants de la jeunesse, des femmes et des partis politiques avant d’adresser, ce jeudi matin, un discours à la population de Beni.
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