03/12/2014
Revue de presse du 03/12/2014
Joseph Kabila lors de son discours d’investiture le 20/12/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo |
L’actualité de la presse kinoise de mardi 2 décembre reste dominée par le discours à la nation que le président de la RDC, Joseph Kabila va bientôt prononcer.
La Prospérité titre à la une : « Lundi 8 décembre 2014 : Kabila va parler à la nation » !
Toutes les questions brûlantes d’actualité seront évoquées par le Président Joseph Kabila. Constitution, dialogue, Gouvernement de cohésion, processus électoral, ADF, FDLR, économie, décentralisation, Institutions, etc, écrit le journal qui indique que c’est ce samedi 6 décembre 2014 qu’il devrait, en principe, prononcer son traditionnel discours sur l’état de la Nation, devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès.
Mais, aux dernières nouvelles, le Chef de l’Etat pourrait, sauf changement de dernière minute, parler lundi 8 décembre 2014, dans la matinée. Des sources officieuses justifient ce report par des problèmes liés naturellement à l’agenda du Président Kabila, ajoute le quotidien.
Pour le tabloïd, au soir de 2014, envoyer des signaux forts n’est plus un choix, mais une obligation existentielle pour le “Raïs”. Et 2015, c’est déjà demain, relève le tabloïd qui s’interroge : comment alors aborder cette année de répétition générale ?
Au “Raïs” de fixer le cap et d’indiquer la voie à emprunter par la Nation.
L’éditorialiste de La Prospérité revient à la charge et affirme que « l’atmosphère est crispée » !
Le discours de Joseph Kabila interviendra alors que Joseph Kabila totalise les 3/5 de son mandat.
Mais, c’est dans une atmosphère brumeuse, crispée où les intérêts des uns et des autres, dans la classe politique, la société civile et la rue, se frottent ; au point de vider toute la substance de confiance qui puisse exister entre les filles et fils de la nation.
Non sans raison.
C’est en chiens de faïences que se regardent les acteurs politiques, majorité présidentielle et opposition politique, sur la question de la révision constitutionnelle. Les mêmes acteurs se tirent à boulet rouge sur celle liée aux élections. Et ici, chaque camp peaufinent ses stratégies ou stratagèmes, c’est selon, pour atteindre son objectif, explique l’éditorialiste.
Si sur la recrudescence de l’insécurité à travers le pays les deux parties, qui canalisent les aspirations des Congolais, sont d’accord pour son éradication, l’approche diffère quant à la manière d’y mettre fin.
Parallèlement, il y a ce qui divise, davantage, l’opinion congolaise. C’est l’échéance 2016, écrit l’éditorialiste.
Dans un autre registre, Le Phare titre: « Kagame sur les traces de Senghor, Ahidjo et Mandela ».
L’Afrique reste encore divisée en deux camps composés de pro et anti-révision des textes constitutionnels dans plusieurs Etats, malgré le départ spectaculaire de Blaise Compaoré de la présidence du Burkina Faso, après 28 ans de pouvoir autocratique.
Pendant que les analystes se focalisaient, le week-end dernier, sur les propos de François Hollande relatifs au respect par les dirigeants africains des règles du jeu démocratique définies dans leurs « lois fondamentales », Paul Kagame a créé la surprise en annonçant à la cantonade qu’il n’allait pas briguer un troisième mandat en 2017, révèle Le Phare.
Bluff ou réalité ? Il est difficile de se prononcer à ce stade. Les observateurs notent que l’homme fort de Kigali cherche visiblement à se façonner une image de démocrate. On croit savoir qu’il ne veut pas revivre le cauchemar de son ex-homologue burkinabé, frappé de manière inattendue, au moment où il venait d’engager un bras de fer invisible avec le locataire de la Maison Blanche, en soutenant que l’Afrique a d’abord besoin d’hommes forts, ces personnages incontournables dans l’édification d’institutions fortes.
En revisitant l’histoire, Le Phare, constate que Paul Kagamé tente de se placer dans la droite lignée des patriarches africains ayant volontairement renoncé à leurs mandats alors que rien ne les contraignait à la retraite politique.
C’était le cas de Léopold Sedar Senghor du Sénégal, qui avait décidé de s’effacer de la scène en 1980, au profit de son Premier ministre, Abdou Diouf.
Il était suivi en cela par Amadou Ahidjo du Cameroun, en 1982, qui avait laissé le fauteuil présidentiel à son Premier ministre, Paul Biya.
Il y a eu enfin Nelson Mandela, qui avait refusé de se présenter pour un second mandat en 1999, alors que tous les ingrédients politiques et économiques étaient réunis pour sa propre succession.
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