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mercredi 3 décembre 2014

Opération Likofi : les Kinois soutiennent la Police nationale congolaise

Digital Congo 
03/12/2014

Rejetant le rapport de HRW, les habitants de Kinshasa réclament la troisième « opération Likofi ». 

Les Kinois réclament haut et fort l’ « opération Likofi ». Réunis hier mardi 2 décembre pour une marche de solidarité avec la Police nationale congolaise (PNC), les partis politiques, les mouvements associatifs, les membres des ONG… ont vivement critiqué ceux qui soutiennent la criminalité en RDC. Cette mobilisation à l’appel de l’ONGD Dynamique pour la lutte contre la pensée néocoloniale (DLPNC) s’est révélée comme un moyen de donner un signal fort à Human Rights Watch (HRW), auteur d’un dernier rapport incriminant la PNC. 

Cette marche, entamée sur le Rond-point Huileries, a eu comme point de chute le terrain de football à côté de l’ex-hôpital Mama Yemo. Un lieu choisi par le coordonnateur national de l’ONGD à galvaniser la foule « face à la politique de cette ONG internationale à discréditer les forces de défense et de sécurité de notre pays pour les déposséder de leurs attributions et moyens d’actions par des campagnes destinées à donner le beau rôle aux acteurs non congolais ».

Dans un mémo lu à l’intention des Kinois, le cordon national de l’Ongd a dénoncé le rapport de Human Rights Watch du 17 novembre 2014 sur la Police nationale. « Cette opération fortement discréditée par Human Rights Watch a pourtant connu un grand succès en ce qu’elle a permis à plusieurs victimes quotidiennes des criminels de connaître une période de répit », s’est exclamé Alfred Mote, coordonnateur national de l’ONG. « C’est la raison pour laquelle nous réclamons une troisième phase de l’opération Likofi », a-t-il fait savoir, invitant les Kinois à rester solidaires aux forces de sécurité du pays. 

La Dynamique pour la lutte contre la pensée néocoloniale estime que « l’opération Likofi avait fait 9 morts et non 51 tel qu’avancé par Human Rights Watch ». Voilà qui lui fait croire que « cette comptabilité fantaisiste que l’ONG a brandie comme une épée de Damoclès sur la tête du Gouvernement est destinée à le rendre coupable d’avoir osé expulser Scott Campbell, auteur du premier mensonge ». 

Aussi, poursuit Alfred Mote, « elle participe de l’intention de certains partenaires étrangers de se chercher à tout prix des prétextes pour justifier leur utilité prétendument incontournable en RDC ». Prenant la Communauté internationale à témoin, les Kinois ont fait des propositions et recommandations à l’ONG internationale. Pour eux, Human Rights Watch doit respecter la souveraineté de la RDC, s’abstenir de distraire l’opinion publique en alimentant le « Congo bashing » « sur des bases très approximatives ». Et, surtout, le vœu des manifestants a été celui de voir Human Rights Watch faire montre d’un minimum de compassion envers les victimes des bandes de criminels appelés « kuluna ». 

Un rapport de l’ONG Human Rights Watch accuse la police congolaise d’avoir tué 51 jeunes hommes de façon sommaire et d’en avoir fait disparaître 33 autres lors d’une opération coup de poing contre la délinquance menée à Kinshasa de novembre 2013 à février 2014. La publication d’un rapport très critique des Nations unies sur cette même opération « Likofi », parue il y a quelques mois, a valu au représentant du Bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme en RDC, Scott Campbell, d’être expulsé. 
Rachidi Mabandu/Forum des As

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