22/01/2015
| L’opposant Jean-Claude Muyambo, président du parti (Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement) |
Selon une source proche de l’équipe de défense de Jean-Claude Muyambo Kyassa, celui-ci a été "brutalisé", ce jeudi 22 janvier, par des magistrats aux ordres du procureur général de la République (PGR) Flory Kabange Numbi. Ceux-ci étaient venus "régulariser" le dossier de sa détention à la prison centrale de Makala.
Arrêté, mardi 20 janvier, à son domicile au Quartier Ma Campagne par des agents de l’Agence nationale de renseignements - appartenant au contre-espionnage ou département de Sécurité intérieure -, l’ex-membre de la mouvance kabiliste devenu opposant, a été transféré le même jour à la prison centrale de Makala. Il est accusé de "stellionat" et d’"abus de confiance" en rapport à des dossiers traités par son cabinet d’avocats.
"Prisonnier personnel et privé de Joseph Kabila"
Selon cette source, JC Muyambo a réitéré son refus de répondre aux questions des magistrats. Il entend garder cette "ligne de défense" aussi longtemps que les autorités judiciaires ne lui signifieront pas les "motifs réels" de son emprisonnement. En attendant, l’avocat et opposant politique se considère comme un "prisonnier personnel et privé" de "Joseph Kabila".
JC Muyambo a été le premier membre de la fameuse "majorité présidentielle" à "vider son sac" en déclarant son opposition à toute révision constitutionnelle dont le but se limite à permettre à l’actuel président congolais à briguer un troisième mandat.
Fin août dernier, l’ancien bâtonnier du barreau de Lubumbashi claquait bruyamment la porte de la mouvance kabiliste. C’était la première fois qu’un natif du Katanga osait aller à l’encontre des desiderata du "raïs". Les représailles n’ont pas tardé. Son média dénommé "Radio Télévision Lubumbashi Jua" (RTLJ), basé à Lubumbashi, a vu son signal coupé sur ordre du très zélé ministre de la Communication et des médias Lambert Mende Omalanga.
Pour la petite histoire, Muyambo Kyassa fait partie des représentants des forces politiques et sociales de l’opposition à l’origine de l’appel lancé le 12 janvier invitant la population à investir le Parlement, le lundi 19 janvier. Objectif : empêcher l’adoption de la loi électorale modifiée.
B.A.W
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