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lundi 9 février 2015

Affaire Christopher Ngoyi : Mende pris en flagrant délit de mensonge

Congo Independant 
09/02/2015

Christopher Ngoyi Mutamba, coordonnateur de la 
"Synergie Congo culture et développement"

Arrêté par les sbires du pouvoir kabiliste lors des manifestations qui ont ébranlé Kinshasa les 19, 20 et 21 janvier, Christopher Ngoyi Mutamba, coordonnateur de la Synergie Congo Culture et développement n’a plus été revu en public. Depuis le 21 janvier, sa famille n’a pas reçu de ses nouvelles. Répondant à une question lors de son point de presse, jeudi 05 février, le ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a affirmé que cet activiste de la Société civile "a été arrêté, pris sur le fait" pour plusieurs incriminations : incendie volontaire, acte de pillage et incitation à la haine raciale. Mende a prétendu, par ailleurs, que les avocats de Ngoyi "le voient" et que "sa famille sait où il est détenu". 
Dans un communiqué daté du dimanche 08 février 2015, la famille Ngoyi, sous la plume du fils aîné "Patrick", dément catégoriquement et qualifie les allégations de Lambert Mende de "fausses". Ce n’est pas la première que ce membre du gouvernement raconte n’importe quoi. 
"Nous, la famille biologique de Monsieur Christopher Ngoyi Mutamba, faisant suite à la déclaration du ministre de la communication de la République Démocratique du Congo, Monsieur Lambert Mende, dans laquelle il a prétendu ce jeudi 05 février 2015 que Monsieur Christopher Ngoyi Mutamba recevait la visite de sa famille ainsi que celle de ses conseils, nous venons rassurer l’opinion publique sur la fausseté de cette déclaration", peut-on lire en liminaire. 
Signé par le fils ainé du "disparu" en l’occurrence Maître Patrick Ntambwe Ngoyi (Tél : +243994010980 ; email : patrickntangoy@hotmail.fr), le communique précise que "depuis son enlèvement le mercredi 21 janvier 2015, nous n’avons aucune nouvelle de lui". Et que toutes les démarches entreprises "sont restées vaines"

Pour la famille, "contrairement aux assertions du sieur Mende, il s’agit d’un "enlèvement" et non d’une "arrestation". Au motif qu’aucune indication n’a été donnée sur le lieu de détention. Il en est de même de la procédure judiciaire suivie jusqu’à ce jour. Le communiqué invoque à l’appui les articles 18 et 19 de la Constitution. "Toute personne arrêtée doit être immédiatement informée des motifs de son arrestation et de toute accusation portée contre elle, (...). La personne gardée à vue a le droit d’entrer immédiatement en contact avec sa famille ou avec son conseil. La garde à vue ne peut excéder quarante huit heures (...). Tout détenu doit bénéficier d’un traitement qui préserve sa vie, sa santé physique et mentale ainsi que sa dignité". (Article 18). 

La famille Ngoyi de souligner que "plus les jours passent", plus son inquiétude s’amplifie, car, "malgré moult promesses du gouvernement de déférer Monsieur Christopher devant le parquet ou devant son juge", rien de tel n’a été fait. Cela fait au total, 2 semaines et 4 jours. 

Au regard du mystère que "Joseph Kabila" et son gouvernement font planer sur le sort de cet activiste de la Société civile, sa famille clame son appréhension à travers quelques questions qui restent sans réponses : 
« est-il toujours en vie ? Si oui, où est-il détenu? Dans quelles conditions est-il détenu ? Quel est son état de santé ? Que craint réellement le gouvernement en refusant de rendre public son lieu de détention et qu’il puisse recevoir la visite des membres de sa famille et de ses conseils ? Est-il victime de tortures ? Quelle est la procédure judiciaire initiée contre lui à ce jour et devant quelle autorité judiciaire ?» 
La famille Ngoyi exhorte à la vigilance "la communauté tant nationale qu’internationale des défenseurs des droits humains ainsi que toute personne éprise de sentiment de justice et de démocratie". Il leur demande de "redoubler d’effort" et de "maintenir la pression sur le gouvernement congolais" jusqu’à ce que Christopher Ngoyi Mutamba "soit retrouvé et rétabli dans ses droits en tant que citoyen". 

Répondant à une question sur ce qu’il faut désormais appeler "l’affaire Christopher Ngoy" lors de son point de presse du jeudi 5 février, le ministre Lambert Mende Omalanga avait affirmé avec son outrecuidance légendaire que cet activiste des droits humains se trouvait "entre les mains de la justice". Sans d’autres précisions. Mende d’ajouter que Ngoyi est poursuivi pour «une série d’incriminations». A savoir notamment : incendie volontaire, actes de pillage et incitation à la haine raciale. 

Des déclarations aussitôt démenties par les animateurs de la plateforme "Sauvons le Congo". Selon eux, leur camarade n’a jamais été présenté devant une quelconque autorité judiciaire. Pire, il est tout simplement "introuvable". La plateforme de prévenir que le gouvernement congolais sera tenu pour "responsable de tout ce qui pourrait arriver" à "Christopher". 

En attendant que Ngoyi Mutamba soit revu en chair et en os, le ministre Mende surnommé "l’homme qui avait réponse à tout", est ainsi pris en flagrant délit de mensonge. Des observateurs s’interrogent si les annonces faites chaque semaine par ce politicien - réputé pour sa capacité à retourner sa veste toujours du bon côté - découlent effectivement des questions délibérées en Conseil des ministres. 

"Embrasement général" 
Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de la Voix des sans Voix (VSV) à Kinshasa, le secrétaire général de la Ligue des électeurs, l’avocat Sylvain Lumu, a exprimé la crainte de voir leur camarade "subir le même sort que celui de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana". Les deux défenseurs de droits de l’Homme n’ont plus été revus en vie à l’issue d’un rendez-vous au Quartier général de la police nationale, dirigée alors par le "général" John Numbi Banza. C’était le 1er juin 2010 à Kinshasa. Le corps de Bazana n’a jamais été retrouvé. 

Mende a prétendu, en réaction, que Christopher Ngoyi "est détenu par la police judiciaire des parquets". Et qu’il "sera déféré devant un juge dans les 24 heures". "Il n’y a aucune crainte à avoir parce que, d’abord, feux Chebeya et Bazana n’ont jamais été arrêtés par quelqu’un. Ils ont été assassinés, nous le savons. Nous, nous disons que Christopher Ngoyi a été arrêté, pris sur le fait, pour une série d’incriminations qui sont connues : incendie volontaire, acte de pillage, incitation à la haine raciale notamment contre les personnes de race chinoise», répétait-il avant de conclure par l’affabulation selon laquelle Ngoyi est visité par ses avocats. Et que "sa famille sait où il est détenu". 

En tournée en Europe pour défendre l’alternance en Afrique, Mgr Fridolin Ambongo, président de la Commission épiscopale Justice et Paix au Congo-Kinshasa, a déclaré, au cours d’un point de presse, mardi 3 février, à Paris: "Nous devons rester vigilants. Le pouvoir n’a pas encore dit son dernier mot et nous craignons un acte de folie qui pourrait entraîner un embrasement général". Les observateurs redoutent que le sort mystérieux réservé à Christopher Ngoy Mutamba soit justement cet "acte de folie" de nature à déclencher l’"embrasement général"... Baudouin Amba Wetshi

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