23/04/2015
Des chercheurs d'or dans la mine d'Iga Barriere, dans l'est de la RDC en mai 2006.
AFP PHOTO / JOSE CENDON
La conclusion, d’un rapport conjoint d’Amnesty International et Global Witness publié mercredi 22 avril est sans appel. Près de 80% des entreprises américaines sont incapables de dire si les produits qu’elles vendent contiennent des minerais issus de zones de conflits en Afrique centrale et notamment de République démocratique du Congo. Et ce alors que depuis 2010 la loi Dodd-Frank impose aux entreprises de déterminer l’origine des minerais qui composent leurs produits pour éviter de financer des groupes armés.
16 % seulement ont fait plus que contacter leur fournisseur direct uniquement en appelant les usines qui transforment les minerais utilisés, par exemple. Enfin, plus de la moitié de ces entreprises ne font pas l’effort de prévenir leur direction lorsqu’elles identifient un risque ou un problème dans la chaîne d’approvisionnement.
Pour les ONG Amnesty International et Global Witness, auteurs de ce rapport, ce manque d’enquête n’est pas dû à une absence de moyens financiers ou à une difficulté pour obtenir les informations, mais bien à un manque de volonté des entreprises. Pour preuve une sur cinq a fait l’effort de se conformer aux exigences de la loi anti-minerais de sang.
Au final, aucune des entreprises qui échouent à déterminer l’origine de ses produits n’est nommée, mais celles qui font un effort de traçabilité le sont. Parmi elles, le bijoutier Tiffany & Co., 3M ou encore le fabricant d’ordinateurs Hewlett-Packard. La République démocratique du Congo est une importante source d’or, de cuivre, de tungstène et de tantale. Autant de minerais qui sont cruciaux pour la fabrication de téléphones portables ou d’ordinateurs. Mais une partie de ces minerais sert toujours à enrichir des groupes armés, ce contre quoi la loi Dodd-Frank de 2010 veut lutter.
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