01/12/2016
Par Séverine Kodjo-Grandvaux
Bâtir, à partir de notions africaines, une pensée universelle : la « décolonisation des savoirs » était au cœur des premiers Ateliers de la pensée qui se sont tenus au Sénégal fin octobre.
Nelson Mandela en meeting électoral en janvier 1994, à Rustenburg. C’est à partir du mot bantou « ubuntu », que l’on peut traduire par « je suis parce que nous sommes », que le leader sud-africaina a élaboré sa politique de la réconciliation.
Crédits : Walther DHLADHLA/AFP
Dakar. Un président de la République française s’adresse à son homologue sénégalais : « C’est en français que les peuples se sont décolonisés, en français qu’ils ont accédé à l’indépendance et à la liberté. » L’auteur de cette assertion est-il Nicolas Sarkozy, qui avait avancé en 2007 que « l’homme africain n’était pas assez entré dans l’Histoire » ? Non. C’est François Hollande, en 2014, lors du XVe Sommet de la francophonie. « Le propos est clair, commente l’écrivaine franco-camerounaise Léonora Miano dans L’Impératif transgressif (L’Arche, 184 pages, 18 euros). Il s’agit d’indiquer que la langue française a donné aux Subsahariens la capacité de penser leur condition. (…) En un mot, l’humanité leur est venue par le français. »
La suite sur Le Monde
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire