18/12/2014
Par Tshitenge LUBABU M.K., à Kinshasa
Prêtres et évêques congolais se rendent à la Cenco, le 12 janvier 2012. © JUNIOR D.KANNAH / AFP |
Opposante historique au pouvoir, l'Église catholique reprend du service en RDC. Par deux fois cette année, elle s'est dite fermement opposée à une révision constitutionnelle en faveur de Josepg Kabila, qui menacerait l'alternance politique.
Entre l'État congolais et l'Église catholique, les relations n'ont jamais été vraiment bonnes. Mais depuis la contestation des résultats des élections de 2011 par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), elles sont particulièrement tendues.
Cette année, les évêques ont à deux reprises dit leur opposition à toute tentative de "tripatouillage" de la Constitution du 18 février 2006. Une première fois, en juin, dans une déclaration solennelle publiée à l'issue de l'assemblée plénière de la Cenco, ils ont contesté l'éventualité d'une modification de l'article 220, qui permettrait au chef de l'État de briguer un troisième mandat en 2016, critiquant par ailleurs le projet de révision du mode d'élection des députés provinciaux - qui pourraient être désignés au scrutin universel indirect, et non plus direct.