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dimanche 25 mars 2012

Lettre aux habitants et aux amis de la Province de l’Equateur

Congo Indépendant 
20/03/2012

Wina Lokondo, conseiller en communication 
de la Fédération-Equateur du MLC. Photo CIC

 Mesdames, Messieurs, 
 Chers compatriotes, 

La qualité de l’enseignement en République Démocratique du Congo n’arrête pas de baisser au fil des ans de façon très inquiétante. Cela se constate à travers divers faits. Pour exemple, la majorité des élèves qui terminent aujourd’hui les études secondaires manifestent beaucoup de faiblesses, notamment en français, tant
en expression orale qu’écrite. Leur connaissance en grammaire élémentaire laisse scandaleusement à désirer, à laquelle s’ajoute une culture générale déficitaire. D’où la difficulté pour la plupart d’entre eux d’entreprendre de bonnes études supérieures et d’être performants dans la vie professionnelle où le travail administratif se fait, à plus de 70%, par écrit (lettres, notes, rapports,…). 

Dans la Province de l’Equateur, la situation est plus que préoccupante, elle est dramatique. Les gens écrivant et s’exprimant correctement en français sont devenus une espèce rare. Et, plus grave, il y en a de moins en moins même dans les domaines de l’éloquence où on les trouve habituellement, tels l’enseignement, le journalisme, la pastorale, la magistrature, … 

La conversation en français, dans nos villes et encore moins dans nos villages, n’est pas la chose la plus partagée. Toute personne qui s’y adonne est traitée de vantarde, de fanfaron. Cet état d’esprit négatif décourage, inhibe et nivelle les gens vers le bas. Les distractions et les débats intellectuels sont dès lors rares s’ils ne sont pas simplement refusés. Ceci expliquerait-il la présence dans nos villes des magasins et boutiques qui vendent tout sauf des livres et des journaux? 

Les causes de cette indigence intellectuelle sont nombreuses (structurelle, économique, programmatique,…). Nous devons nous y attaquer et les extirper absolument. Il y va de l’avenir de notre province dont le premier atout est sa population. L’Equateur ne peut se reconstruire et se développer qu’avec une élite de grande qualité et une population bien formée dans tous les domaines. 

Ce travail de redressement intellectuel auquel nous devons nous atteler sera, sans doute, de longue haleine. Nous pourrons le réussir en prenant le problème à bras-le-corps, en y mettant les moyens nécessaires et, surtout, de la volonté. Mais à court terme, je vous propose que nous commencions par ce qui me paraît être la démarche première : la sensibilisation des Equatoriens sur l’importance de la lecture qui demeure le moyen traditionnel pour la maîtrise de la langue française en question et l’acquisition des diverses connaissances. 

Et c’est principalement pour ce but que j,ai créé, avec l’adhésion enthousiaste de quelques compatriotes, amis et frères, une association sans but lucratif et apolitique dénommée « LA JOIE DE LIRE », « J.L. » en sigle. Celle-ci se donne les objectifs suivants : 

  • Installer, dans chaque ville, des centres de lecture et d’animation culturelle, à Mbandaka d’abord et à l’intérieur de la Province de l’Equateur par la suite ; 
  • Inciter les habitants de l’Equateur à la pratique de la lecture et à l’achat régulier des livres qui ne doivent pas être considérés comme des produits de luxe ; 
  • Solliciter des dons des livres auprès des tiers (personnes physiques ou morales) en faveur des bibliothèques des écoles, instituts supérieurs et universités de la Province de l’Equateur ; 
  • Inviter les parents à installer des petites bibliothèques de maison afin que leurs enfants s’habituent avec les livres au sein de l’environnement familial dès leurs bas âges ; 
  • Organiser régulièrement des foires du livre en différents lieux de la Province ; 
  • Organiser des concours d’éloquence entre les écoles primaires et secondaires de la Province de l’Equateur Solliciter (ou appuyer la demande) des bourses pour les études supérieures en faveur des meilleurs élèves de la Province finalistes des études secondaires. 


L’Asbl « La Joie de Lire » entreprend des campagnes de sensibilisation à deux niveaux : 
  1. Au niveau des écoles primaires et secondaires, des instituts supérieurs et des universités. La sensibilisation se fait ici au sein de différentes écoles de la Province par des contacts directs avec les élèves, les étudiants et les enseignants. Elle est menée par des personnes amoureuses du livre et du savoir. Les prochaines campagnes devront bénéficier d’une grande publicité et de la solennité afin de montrer l’importance que nous devons tous accorder à l’épanouissement social, culturel et intellectuel de l’Equateur. 
  2. Au niveau médiatique. La sensibilisation au niveau médiatique, dans tous les azimuts, démarrera bientôt et est destinée à toute la population, particulièrement aux parents. Elle se fera par divers supports de communication de masse, à savoir : messages radio – télévisés, affiches, écrits sur murs, sur panneaux géants ou sur banderoles, sur pagnes, chansons, sketchs, calendriers qui contiendront des courts messages appelant à la pratique de la lecture. Ceux-ci seront traduits dans nos différentes langues vernaculaires. 

Je vous invite ainsi tous à vous joindre à nous pour cet objectif spécifique afin qu’en synergie, nous puissions, avec nos têtes et nos mains, améliorer cette inacceptable situation de pauvreté intellectuelle que connaît notre province en matière de l’art oratoire et stylistique. L’Equateur n’est pas éternellement condamnée à être en queue de peloton des provinces de la RDC dans tous les domaines. Cette situation doit changer. Et elle changera. Comptez sur nous. 

 Mbandaka, 5 décembre 2011
 Wina Lokondo
 winalokondo@yahoo.fr
Tél. : 0823743361; 099 84 76 826; 085 81 95 415.

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