Rassemblement devant le monument des martyrs de Makobola |
En marge de la marche mondiale des femmes au Sud Kivu, les femmes humanitaires et associatives du territoire d’Uvira sont allées s’incliner devant les monuments des martyrs des massacres de Makobola. Selon le point focal de la marche mondiale, organisateur de cette activité à Uvira, l’objectif était d’aller visiter ce site où les femmes ont été témoins des méfaits de la guerre, dont les violences sexuelles. Vêtus presque toutes en noir et foulard sur la tête, plusieurs centaines de femmes d’Uvira se sont mobilisées en guise de solidarité.
Sur les banderoles attachées sur les véhicules par différentes organisations, on pouvait lire, notamment: «Plus jamais des massacres et des violences sur la femme.»
Le premier véhicule du long cortège s’est arrêté à Makobola 1, à Kamba, où un certain 30 décembre 1998, la première victime, une femme, a été tuée par une balle tirée par un groupe rebelle en guise de représailles.
Une paysanne témoigne:
«J’étais ici au moment du massacre. Mon mari a aussi tué ici avec des enfants ici. Je me suis réfugiée en Tanzanie, mais depuis mon retour (au pays), la situation de la femme est déplorable. La femme souffre, je pratique l’agriculture mais certaines cultures ne tiennent pas. Nous traversons une période de famine.»
A un kilomètre de là est érigé un monument sur la route vers Fizi. Un autre encore plus grand se trouve au pied des montagnes, à quelques mètres de la route, à Makobola 2.
De l’avis du chef de cette localité, plus de 1 150 civils avaient été massacrés dont des femmes et des enfants en majorité.
Ces chiffres ont été revus à la baisse par les officiels, à l’époque qui ont parlé de 750.
L’autorité territoriale d’Uvira qui a conduit la délégation en a profité pour interpeller les femmes à une prise de conscience collective pour la paix, le pardon mutuel, la concorde civile et la reconstruction.
Par ailleurs, une autre délégation de femmes est allée aussi à Kasika, en territoire de Mwenga, pour visiter la fausse commune où des femmes avaient été enterrées vivantes.
C’est en principe ce dimanche 17 octobre que doit intervenir la cérémonie de clôture de la marche mondiale à Bukavu.
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