Lesoir.be
22/11/2010
L’ancien vice-président de la République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba a plaidé non coupable lundi de chefs d’accusation de meurtre, viol et pillage à l’ouverture de son procès devant la Cour pénale internationale à La Haye.
Il est jugé pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en 2002 et 2003 en République centrafricaine.
Portant un costume sombre et une cravate bleue, Bemba, 48 ans, est resté impassible dans la salle d’audience alors que son avocat plaidait non coupable pour chaque chef d’accusation. Bemba est accusé d’avoir autorisé 1.500 membres de sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), à commettre des exactions en République centrafricaine après que le président centrafricain d’alors Ange-Félix Patassé eut demandé son aide pour lutter contre une rébellion.
La défense de Jean-Pierre Bemba a dénoncé lundi une enquête « partiale » et « bâclée », au premier jour du procès de l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC) devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.
« Une enquête partiale, une enquête bâclée, et qui en définitive n’apporte absolument pas aux juges ce qu’ils sont en droit d’attendre, c’est-à-dire des preuves au-delà de tout doute raisonnable », a regretté Me Nkwebe Liriss, prononçant la déclaration liminaire de la défense.
« La responsabilité hiérarchique incombait au commandement suprême de l’armée centrafricaine », a assuré Me Liriss, regrettant que « la chaîne de commandement centrafricaine » ne soit pas appelée à témoigner au procès.
Le procureur « a préféré se focaliser sur des témoins de seconde zone pour accabler M. Bemba qui se trouvait à plus de 2.000 km des lieux de combat », a soutenu l’avocat.
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