Digital congo
25/11/2010
Face à la multiplication de signaux d’une possible reprise d’hostilités à l’Est de la RDC, notamment la menace de reconstitution de la rébellion CNDP, le patron de la Monuc a clairement indiqué qu’il est hors de question de désengager les casques bleus onusien dans un aussi malsain contexte d’insécurité
La visite, dans la Province du Katanga, du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Roger Meece, était au centre du point de presse hebdomadaire de la Monusco, le mercredi 24 novembre 2010, en son Quartier général. Etait aussi évoqué, la situation militaire et humanitaire. En effet, c’est depuis sa prise de fonction à la tête de la Monusco, en juillet dernier, que Roger Meece s’est rendu à Lubumbashi, Kalemie et Bendera dans la Province du Katanga. Avec les autorités locales, ils ont examiné la situation générale dans cette partie du pays.
De cet échange, Roger Meece a réitéré son souhait de voir se renforcer davantage le partenariat entre le Gouvernement congolais, la Monusco, ainsi que le Système des Nations Unies dans son ensemble. Rappelant le mandat de la Monusco, tel que stipulé dans la Résolution 1925 du Conseil de sécurité, Meece a éclairé les autorités politiques, militaires, policières et les membres de la Société civile que la sécurité et la protection des civils demeurent la priorité de la Monusco.
Et d’ajouter que la Monusco apportera son appui au processus électoral en RD Congo. A la question relative au retrait des Casques bleus, le Chef de la Monusco a précisé qu’il n’y a pas un calendrier établi à cette fin. Tout, a-t-il ajouté, dépend de l’évolution de la situation sécuritaire sur terrain. Mais, le travail est fait conjointement avec le Gouvernement. A ce sujet, le numéro 1 de la Monusco a laissé entendre que 1.600 Casques bleus ont été retirés, sur les 2.000 dont le retrait a été autorisé par le Conseil de sécurité. Il faut signaler que Roger Meece a fait une escale à Mbuju-Mayi où il a rencontré l’ensemble du personnel de la Monusco. Avec eux, il a parlé du processus électoral et de la situation sécuritaire dans le Kasaï Oriental.
Situation militaire et humanitaire
Les attaques continuent à être lancées contre les populations, en Province Orientale. Selon le Lieutenant-colonel Amadou Gueye, Porte-parole militaire dont la mission en RD Congo est arrivée à terme, l’Armée de Résistances du Seigneur LRA, serait responsable de ces attaques. Toutefois, il n’a pas donné le bilan de ces affrontements. Il a seulement relevé le succès récolté, conjointement entre les Fardc et les Forces de Défense du Peuple Ougandais, UPDF, à Ngilima.
Quant au District de l’Ituri, le Colonel Gueye a exprimé son inquiétude quant à l’instabilité qui règne dans le Territoire d’Irumu. Il a cependant apprécié la reddition volontaire des combattants Fdlr, la semaine dernière. Par ailleurs, Gueye a signalé que malgré les efforts consentis par les autorités congolaises, dans le rétablissement de la paix à l’Est, le Groupe Mayi-Mayi « Yakutumba » sème la terreur au Sud de Lulimba. Pour empêcher la recrudescence des groupes armés, a-t-il indiqué, c’est depuis le 12 novembre dernier qu’une opération dénommée « Protection Shield » a été mise en place.
Cette opération a comme but: empêcher les attaques des groupes armés contre les populations civiles, créer des conditions favorables pour le retour des déplacés, etc. Quant à la situation humanitaire, l’accès dans les camps de déplacés de Bweru, dans la Province du Nord-Kivu, est très limité à la suite de la dégradation de la route, coupée à cause des éboulements de terre provoqués par les pluies. Mais, à Mavivi par contre; la solidarité/RRMP distribue des trousses d’articles non alimentaires et de biscuits protéines à plus de 695 ménages.
Urbain Kidindi/La Prospérité
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