«Pillage des ressources et alimentation de la guerre dans l’Est de la RDC, un avion immatriculé aux USA bloqué à Goma» (Le Potentiel)

Radio Okapi

07/02/2011

Les journaux parus, ce lundi 7 février à Kinshasa, se penchent notamment sur l’exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC, la composition du bureau de la Ceni et les préparatifs des élections générales marqués par les tractations au sein de l’opposition politique en vue de présenter un candidat unique à la présidentielle.

soutient que le financement de la guerre que subit la RDC depuis une décennie provient du trafic des matières premières. Une nouvelle preuve, selon ce journal, vient d’être administrée par l’immobilisation à Goma, au Nord-Kivu d’un avion immatriculé aux USA.

Le Potentiel

Et au cœur de cette scabreuse affaire de trafic illicite des matières premières, révèle Le Potentiel, se trouve un officier supérieur des FARDC, en la personne du général Bosco Ntanganda, recherché par la Cour pénale internationale (CPI).

Ce quotidien rapporte:

«La perspicacité des services sur place a permis de découvrir le pot-aux-roses. L’aéronef a emprunté un itinéraire qui ne laisse planer aucun doute. Il serait venu d’un paradis fiscal, probablement la Grande Bermudes, en passant par Abuja au Nigeria, avant de se poser à Goma. Dans ses soutes, la bagatelle somme de 6,8 millions de dollars américains, en espèces. De l’argent liquide destiné à l’achat de l’or.»

La Prospérité, de son côté planche sur le prochain scrutin présidentiel prévu en novembre 2011, sous le titre: «Jour J-310, Clément Kanku: le compte à rebours a commencé!»

A la suite du député Clément Kanku, le journal écrit: «Il n’est pas question que la majorité actuelle reste un jour de plus aux affaires, en dehors du délai constitutionnel.»

Au cours d’une matinée politique de l’Union pour la nation (UN), samedi 5 février à Kinshasa, ce dernier a indiqué que les jours sont désormais comptés.

Pour Clément Kanku, c’est le temps de fin qui a sonné pour cette législature issue des élections de 2006. Il a, par ailleurs, lancé cet appel: «Chacun des partis de l’Opposition doit agir vite et mieux, pour le réarmement moral et politique de ses militants.»

Réunie au Collège Boboto, l’opposition politique milite pour une candidature unique, annonce L’Observateur.

L’opposition politique congolaise a sensibilisé sa base au choix d’un candidat unique à l’élection présidentielle, au cours de cette même matinée politique organisée par la plate forme «Union pour la nation.» Plusieurs leaders de l’opposition ont émis le vœu de voir l’opposition politique congolaise opter pour un candidat unique lors de ce scrutin.

Après avoir qualifié de négatif le bilan de cinq années de la majorité au pouvoir, l’Union pour la Nation en appelle à l’alternance.

Les Dépêches des Brazzaville, qui parait sur les deux rives du fleuve Congo, parle précisément de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dont les postes du bureau, selon ce journal, restent à pourvoir.

Ce qui n’empêche pas ce quotidien d’annoncer que le pasteur Daniel Ngoy Mulunda est pressenti pour la présidence de cette institution au nom de l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP).

Viendrait ensuite comme vice-président Jacques Ndjoli, du Mouvement de libération du Congo. Et Selon ce principe de partage, lit-on encore dans Les Dépêches de Brazzaville, Matthieu Mpita Pinto, candidat présenté par le Parti lumumbiste unifié, doit occuper le poste de rapporteur.

Ce quotidien rappelle que l’AMP est majoritaire au sein du bureau de la Commission électorale nationale indépendante avec quatre représentants, tandis que l’opposition parlementaire en compte trois.

Le Phare est revenu, ce lundi, sur l’attaque de l’aéroport de la Luano à Lubumbashi, en s’exclamant en titre: «Manip, coup monté!» La ville de Lubumbashi, écrit le quotidien, a vécu le 4 février une matinée de forte émotion marquée par la nouvelle d’une attaque armée sur l’aéroport de la Luano.

Une fois la surprise passée, lit-on encore dans les mêmes colonnes, les démentis sont venus de partout: du gouvernement central, du gouvernement provincial, des FARDC, des individualités, etc.

Le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi est formel: il s’agissait d’une mise en scène, écrit à cet effet Le Phare.

Alors, qui était derrière ce montage grossier? S’interroge le Phare, estimant «que les architectes de Mobutu, spécialisés dans les coups montés et manqués, la chasse aux sorcières, la diabolisation des innocents, sont de retour.»

Et le journal de conclure: «On espère que l’enquête ouverte sur les événements de vendredi à Lubumbashi va permettre d’élucider le mystère de cette mise en scène.»