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jeudi 10 février 2011

Quand un général à la retraite exhorte

Le Potentiel
10/02/2011

Je ne comprends pas pourquoi les acteurs politiques s'agitent ces derniers temps. J'imagine que c'est à cause de l'approche des élections. Si c'est cela, j'ai pitié pour eux parce qu'ils ont peur du peuple en reconnaissant qu'ils ont très mal accompli leur mandat. Ce qui leur vaudrait d'être sanctionnés négativement par les électeurs.

Soyons francs. Pouvons-nous parler de Majorité ou de Minorité en ce moment? Non, je crois que nous devrions mettre l'intérêt du pays avant toute chose. Nous devrions manifester cet intérêt dans tous nos actes et ne penser qu'à l'avenir de notre pays et au bien-être de la population. Etait-ce nécessaire de modifier la Constitution maintenant? Je crois que non, car rien ne le justifie ; il n'y a aucune urgence. Parler de l'argent est un mensonge grossier, car les élections provinciales auront bel et bien lieu et c'est avec celles-ci qu'on devrait combiner le deuxième tour. Prétendre que l'aide extérieure devrait être versée sans délai est aussi grossier, parce qu'elle avait déjà commencé à être versée. Prenons un seul exemple : le transport du matériel d'élections par la Monusco. Qu'on trouve autre chose pour nous convaincre. Je donne raison ici à l'honorable H.T. Lokondo qui dit et répète que la Majorité a pris un grand risque. Une fois de plus, l'entourage du Président de la RDC l'a induit en erreur.

L'OPPOSITION PEUT GAGNER SI …
Si nous, Congolais, pouvions avoir en nous l'intérêt de notre cher pays, l'Opposition d'aujourd'hui gagnerait l'élection présidentielle au premier tour avec un nombre des voix considérable. Il suffit que les composantes de l'Opposition laissent de côté leurs divergences, leurs ambitions personnelles et leur égoïsme ; qu'elles se réunissent pour choisir un candidat unique susceptible de rassembler autour de lui un grand nombre de gens, capable d'exprimer une vision et un programme clairs. L'Opposition devrait préparer les électeurs et leur demander de voter utile c.à.d. élire la personne qu'ils jugent apte à servir leurs intérêts et ceux du pays.

Dans cette sensibilisation, les citoyens devraient savoir que s'il leur est proposé de l'argent, T-shirts, montres, pagnes, ... qu'ils les prennent, parce que c'est l'argent de l'Etat, donc leur argent qui leur revient. Ainsi vu, l'Opposition ne peut pas avoir peur des scrutins. Elle a la chance de n'avoir pas géré la République et de ne pas être soumise à rendre compte. Et ce, contrairement à ceux qui se tapent la poitrine durant les quatre années de gestion calamiteuse du pays.

Personne ne peut prétendre réunir tous les atouts pour être élu sans l'apport des autres. Les parties doivent, pour désigner leur candidat à la présidentielle, tenir compte de sa santé, son éducation, son langage, ses relations avec les autres, sa facilité de communication, etc. Ce sont là quelques qualités à tenir en compte pour gagner la confiance de la population, du reste prédisposée. Il suffit donc de s'organiser dans l'Opposition.

CACOPHONIE AU GOUVERNEMENT
Il y a quelques faits qui choquent l'opinion. D'où la question : est-ce le Premier ministre, chef du gouvernement, qui autorise ses ministres à livrer en public leurs opinions personnelles, les faisant passer pour des décisions d'Etat ? Observez les différentes conférences de presse qu'ils donnent. C'est de la cacophonie.

Il n'y a pas longtemps, le ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire avait, lors d'une conférence de presse, informé l'opinion de la décision gouvernementale - irrévocable - décrétant la suppression de certaines facultés créées au sein de l'UPN. Quelques jours après, la même décision a été cassée par le Premier ministre !

Plus grave encore, le peuple est soumis malgré lui à des déclarations officielles incendiaires, voire discourtoises en diplomatie, débitées contre des partenaires internationaux et nationaux de la RDC. Ces impairs reflètent-ils le point de vue du gouvernement de la République ou les états d'âme du porte-parole du gouvernement ?

Sous la Deuxième République, le Zaïre avait connu ce type de dérapage verbal. Très vite, le Premier ministre Kengo y avait mit fin en instaurant, à la place de électrons libres, un compte rendu formel devant la presse et ce, à l'issue d'une réunion, même restreinte, de cabinet. Ce compte rendu là avait alors l'avantage d'engager le gouvernement. J'estime que, pour la crédibilité du gouvernement en fonction, il est contreproductif, quelle que soit la situation, d'user de la logorrhée tissée de démagogie pour réagir aux critiques extérieures.

URGENCE D'UNE ARMEE REPUBLICAINE
L'élite dirigeante doit prouver qu'elle aime le pays et qu'elle se préoccupe de la sécurisation du territoire national et du peuple. Et c'est, au travers de la mise sur pied d'une Armée forte, disciplinée, républicaine et dissuasive. Le constat est que cet objectif ne figure pas parmi ses priorités.

On a l'impression que les partenaires internationaux forcent la main aux dirigeants pour arracher l'approbation de monter une armée professionnelle idéale. Quand on sait que la RDC n'a pas d'argent pour former un grand nombre d'officiers à court terme, pourquoi ne pas renforcer les capacités de ceux qui sont là afin de les rendre aptes au commandement?

On ne devient pas officier par cooptation, mais par la formation. Ne confondons pas un 'combattant' avec un 'militaire' ou une 'Armée' avec une 'milice'. Le pays a besoin d'une Armée et non d'une milice.

Existe actuellement un regroupement des milices qu'il faut former et conditionner pour constituer une Armée, en attendant la formation des officiers dans des grandes écoles. Cela prendra du temps parce que la formation d'un officier exige une période assez longue. Recyclons donc ceux qui existent, car ils ne sont pas tous mauvais. Les inaptes seront libérés et insérés dans la vie civile.

LE PRIX DE LA NEGLIGENCE
Avec un bon cadre militaire, la RDC ne connaîtrait pas les turbulences à répétition de l'Est, car les officiers opérationnels auraient dû conseiller au leadership politique de ne pas accepter les combats sur le sol congolais. On aurait dû repousser les rebelles rwandais, burundais et ougandais vers leurs pays où les attendraient les armées nationales pour les écraser ou les contraindre à se rendre. Dommage!

Nos voisins nous ont eus. Ils ont chassé leurs ennemis au-delà de leurs frontières, les ont poussés à l'intérieur de la RDC. Nous payons le prix de la négligence et de l'ignorance des dirigeants.

Ne pensons pas vaincre si tôt les envahisseurs. La guerre qu'ils mènent n'est pas une guerre classique, elle est non conve autoproclamée. Ils se sont expressément fractionnés en petits groupes pour se mouvoir facilement sans être aperçus et faire des coups de mains, harceler les troupes FARDC. Il faut les combattre par des opérations antiguérilla.

La 3ème République n'a pas formé des unités spécialisées ; elle compte sur les appuis extérieurs. Mais, je n'ai jamais appris que les troupes de l'ONU ont combattu la guérilla à travers le monde. En général, ses troupes s'occupent du maintien de l'ordre et sont bonnes pour la guerre classique.

Comment, dans ces conditions, mettre fin aux atrocités que subissent au quotidien nos frères et sœurs de l'Est? Ma conclusion sera d'inviter les dirigeants politiques à plus de patriotisme et à avoir pitié du peuple qui a assez souffert. Il est temps qu'ils arrêtent leur égoïsme.

HONTE AUX ANALYSTES AUTOPROCLAMES
En outre, j'interpelle les analystes politiques autoproclamés, soi-disant politologues, pour qu'ils cessent de distraire les Congolais par le biais de la télévision. Ils feraient mieux de leur transmettre la vraie connaissance. Notamment, en expliquant ce qui se passe au Masisi avec, vraisemblablement, la complicité de Kinshasa, malgré l'opposition des chefs coutumiers.

Les Rwandais sont en train d'occuper intentionnellement cette portion du pays sans aucune réaction de ceux qui devraient les en empêcher. Nous allons léguer un cadeau empoisonné à nos enfants et petits-enfants, car ils seront obligés de se battre pour récupérer cette partie du territoire national. Au pire, le pays pourrait connaître le sort du Soudan, aujourd'hui balkanisé.

Tous les éléments précurseurs sont là : l'occupation du territoire, la présence d'une force de plus de 800 hommes bien entraînés, bien équipés, placés sous le commandement d'un très bon combattant, le Général J.B. Ntaganda. Ses hommes n'obéissent qu'à lui ; ils ne peuvent pas être déplacés de cette zone. Voilà une situation qui ne préoccupe pas les fameux analystes, qui s'interdisent, on sait pourquoi, de dénoncer le danger. Honte à eux. A bon entendeur, salut !

FELICITATIONS A LA CHAMBRE HAUTE
J'ai essayé de toutes mes forces de me taire, mais ma conscience a été plus forte que mon corps. Je suis obligé d'écrire ces quelques lignes pour féliciter le président du Sénat, l’Honorable Kengo. Je le remercie pour sa prestation magnifique pendant les deux jours de débat sur la révision de la constitution.

Honorable Président, votre performance a été exceptionnelle. Vous avez dirigé les débats en connaisseur, c.à.d. comme un bon chef : pas de laissez-faire ni de dictature. Fait qui a permis un débat démocratique avec des résolutions réfléchies, sans incident. Vous avez donc défendu les survivants de la Deuxième République et prouvé à leurs détracteurs qu'ils ne sont pas ce que les détracteurs pensent.

Nous, survivants de la Deuxième République, possédons la connaissance et le savoir. Nous ne cherchons pas à arracher le pouvoir aux autres par des manières sordides, mais nous les remplacerons un jour par les voies démocratiques et légales. Vous avez confirmé l'adage militaire selon lequel il n'y a pas de mauvaises troupes, mais de mauvais chefs. Votre conduite a été incomparable par rapport aux autres qui aiment faire trop de bruits pour rien. Courage et bonne continuation.

MONZILI ZABILI NDUALU Général à la retraite

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