Radio Okapi
11/03/2011
A la vingt-troisième audience du procès Floribert Chebeya, jeudi 10 mars à Kinshasa, la défense a demandé à la Cour militaire de clôturer les instructions pour passer aux plaidoiries. Au cours de cette audience, deux défenseurs des droits de l’homme parmi les quatre renseignants ont accusé le prévenu Daniel Mukalay de les avoir menacés de mort.
Mais les avocats de la défense dénoncent la lenteur du procès.
« On revient sur un renseignant pendant quatre heures, on tourne en rond », s’est plaint l’avocat de Daniel Mukalayi, avant de déclarer que « jusqu’à ce jour ça fait plus de 9 mois qu’ils (les prévenus, ndlr) sont en détention. Il y a eu plusieurs audiences mais aucune preuve n’a été apportée. C’est pour cela que nous
réitérons notre demande de remise en liberté des nos clients ».
La Cour militaire n’a pas répondu à la demande de la défense.Les avocats des parties civiles, eux, saluent la méthode employée par la cour. D’après Richard Bondo, un des avocats des parties civiles, les dépositions des renseignants de l’audience du jeudi ont été satisfaisantes.
Elles prouvent, selon lui, que le colonnel Mukalayi et les services spéciaux avaient déjà par préméditation engagés une stratégie de filature contre Floribert Chebeya.
En matière de procès équitable, a-t-il conclu, les règles universelles conseillent la célérité et pas la précipitation.
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