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jeudi 19 mai 2011

Questions directes à Engboko Alhongo

Congo Indépendant
19/05/2011


Wilkens Engboko Alhongo. Phoyo C.I.C

Ancien magistrat militaire, Wilkens Engboko Alhongo vit depuis plusieurs années à Bruxelles. Il dirige une association dénommée «Mouvement indépendant pour la reconnaissance du génocide congolais» (Mirgec). Alhongo fait partie des activistes politiques ou «Combattants» de la diaspora congolaise de Belgique. Dans un entretien à Congo Indépendant, il jette un regard critique sur la date du 17 mai 1997 qui marque l’arrivée au pouvoir de l’AFDL avec à sa tête Laurent-Désiré Kabila. Pour lui, les Congolais devraient boycotter les consultations politiques à venir. Et ce, aussi longtemps que les listes électorales ne seront pas épurées des personnes impliquées dans des massacres et le génocide congolais.

Où étiez-vous le 17 mai 1997?
Je me trouvais à Kinshasa et plus précisément au bâtiment administratif de l’université de Kinshasa.

Comment avez-vous vécu le bouleversement institutionnel intervenu avec l’arrivée de l’AFDL au pouvoir?
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’avais accueilli le changement intervenu le 17 mai 1997. Je dois souligner cependant que le modus operandi utilisé par l’AFDL pour accéder au pouvoir n’avait pas enchanté le juriste que je suis même si cette méthode était inévitable.

Quelle a été votre occupation durant les «années Laurent-Désiré Kabila»?
A l’instar des autres citoyens, je m’étais rangé derrière le nouveau pouvoir en servant dans la magistrature militaire. J’étais en même temps Assistant à l’université de Kinshasa.

Enfin le «Changement» était là …
Le changement se limitait, en réalité, aux apparences. Tous les membres des forces armées étaient issus de l’AFDL. Un nouveau chef d’état major général de l’armée a été nommé. Le swahili est devenu, dans la foulée, la langue de l’armée en lieu et place du lingala ou du français.

Le swahili fait partie des quatre langues nationales …
En réalité, le swahili a été imposé du fait que c’était la langue maternelle du nouveau maître du pays en l’occurrence Laurent-Désiré Kabila.

Voulez-vous insinuer que LD Kabila a contribué au retour en force d’une forme de régionalisme?
Absolument ! J’ai pu constater que ceux qui parlaient le swahili – c’était mon cas, bien que je sois natif de la province de l’Equateur – étaient privilégiés par rapport aux «autres». Le 17 mai 1997 évoque pour moi le début de ce que j’appèle la «katanganisation» de l’armée et de tous les grands corps de l’Etat.

Quel est votre regard sur le quatorzième anniversaire de la prise du pouvoir par l’AFDL?
En ma qualité de président du «Mirgec», je consifère la date du 17 mai 1997 comme étant le point de départ de "l’occupation" de notre territoire national.

Vous avez pourtant servi sous le régime AFDL…
C’est comme tout le monde à l’époque du MPR parti-Etat. Olinga, olinga te, était le mot d’ordre. Nous étions membres du MPR. (Traduction : Que vous le vouliez ou pas…).

Quel est le message que vous entendez faire passer en ce 17 mai 2011 ?
Je voudrais demander au peuple congolais d’avoir constamment à l’esprit que la terre de ses ancêtres est occupé. Cette occupation a commencé le 17 mai 1997.

Que faire ?
Il est temps que le peuple congolais prenne conscience de sa situation. Une situation malheureuse qui a entraîné la mort de huit millions de nos concitoyens.

Tout le monde est d’accord sur ce diagnostic. Qu’en est-il du remède ?
Nous devons libérer notre pays.

En faisant quoi précisément ?
Le premier alinéa de l’article 64 de la Constitution de la RD Congo répond à votre question : «Tout Congolais a le droit de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution». Que signifie «faire échec» sinon de mettre «hors d’état de nuire» les gouvernants qui violent la Loi fondamentale? Des gouvernants assimilables à des criminels.

Etes-vous entrain de suggérer le lancement d’une lutte armée ?
La lutte armée est une des pistes à envisager. Les dirigeants actuels s’illustrent par des assassinats. Ils passent le temps à éliminer les contradicteurs. En Afrique du Sud, la branche armée de l’ANC de Nelson Mandela avaient dû recourir à la lutte armée face au régime d’Apartheid. Un «combat pacifique» aurait été perçu comme un signe de faiblesse. Nous disons la même chose. La pression politique exercée par des «Combattants» doit continuer. Nous encourageons ceux qui sont sur le terrain. Je tiens à vous dire que pour nous, il n’est pas question d’aller aux élections avec les «ingrédients» mis en place par le président sortant Hyppolite Kanambe, alias Joseph Kabila. Il faut commencer par rasséréner le climat. Comment ? Il faudrait commencer par expurger tous les criminels impliqués dans le génocide congolais des listes électorales.

Qui doit les expurger?
Le peuple congolais a cette possibilité.

Concrètement, le «peuple congolais» c’est qui ?
Le peuple congolais ce sont tous les patriotes et même les «amis du Congo».

Voulez-vous dire que la «communauté internationale» doit aider les Congolais à libérer leur pays alors que les Tunisiens et les Egyptiens ont agi sans attendre une assistance extérieure ?
Comparaison n’est pas raison ! Aujourd’hui encore, notre pays reçoit l’aide de la communauté internationale et celle des «amis du Congo»….

Qui sont, selon vous, ces «amis du Congo» ?
Ce sont tous ceux qui pensent que notre pays traverse des moments difficiles. Ne dit-on pas qu’on reconnaît ses véritables amis dans l’adversité ? Je lance un appel à tous les Congolais afin qu’ils se préparent à la lutte. Les Congolais doivent refuser d’aller aux élections dans un climat de «coup de force constitutionnel».

Apparemment le problème se situe au niveau du modus operandi ….
Quand nous scandons «Kabila dégage !» au cours de nos manifestations, cela participe aux actions…

Ces manifestations se déroulent à huit mille kilomètres de Kinshasa...
Rappelez-vous la révolution iranienne de 1979. L’Ayatollah Khomeyni se trouvait en France à plusieurs milliers de kilomètres de l’Iran. Cette distance ne l’a nullement empêché de faire soulever la population contre le régime du Shah. Je peux vous assurer que nous n’allons pas indéfiniment à demeurer en Europe. L’heure viendra où nous allons descendre sur le terrain. Nous avons déjà des «gens» sur place…

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