Revue de la presse congolaise de ce jeudi 16 juin 2011

Digital Congo

16/06/2011

Plusieurs sujets se disputent la manchette des journaux parus ce jeudi à Kinshasa, entre autres, l’échec du gouvernement dans sa tentative de vouloir légiférer pendant les vacances parlementaires, la guerre de leadership au Katanga entre JC Muyambo et Moïse Katumbi...

Nouveau revers pour la Majorité, affirme LE POTENTIEL qui affiche à la Une : « Le gouvernement rate son coup au Sénat ».

En effet, la tentative de faire actionner l’article 129 de la Constitution qui l’autorise, en période de vacances parlementaires, de légiférer par voie d’ordonnance- loi, a échoué.

Mercredi 15 juin, le Sénat, qui a été saisi en premier de cette question, l’a déclarée « inopportune ». De son côté, l’Assemblée nationale n’a même pas jugé utile de l’inscrire à son ordre du jour. Finalement, la Majorité se révèle comme une nébuleuse, à l’absence de toute cohésion en son sein. Sans boussole.

« Boshab : ses propres absences sous Kamerhe », titre en manchette AFRICANEWS qui compare cette situation à l’histoire de l’arroseur arrosé.

Le confrère note que les députés ne se ménagent plus. Leurs proches ou eux-mêmes ont décidé d’ouvrir la boîte de Pandore. Après la liste du relevé des présences des députés absentéistes de la session de mars 2011, voilà jetées dans la rue les listes longtemps rangées dans les placards de la session d’avril 2007, sous l’ère Kamerhe.

Il ressort de ces lites que sous le règne de Kamerhe, Boshab, l’actuel président de l’Assemblée nationale, a eu lui aussi à briller par ses nombreuses absences. Il s’était illustré par une vingtaine d’absences pour autant de plénières, avant de récidiver à la session suivante. Ce qui lui avait déjà valu la palme d’or de l’absentéisme.

LE PHARE revient sur l’enrôlement des mineurs sur les listes électorales et estime que « La CENI doit s’expliquer ».

L’affaire de l’enrôlement des enfants mineurs au Katanga, dans le cadre des opérations de révision du fichier électoral, est en train de prendre une allure de gros scandale.

En effet, lancée au départ par Vital Kamerhe, président de l’Union pour la Nation Congolaise, elle a été relayée par plusieurs acteurs politiques, surtout sociétaires de l’Opposition. Ce n’est donc plus un sujet tabou.

Selon ce quotidien, depuis le début de la semaine, des images en circulation sur le net et ayant tout l’air d’être authentiques, sous réserve de contestation de la part de la CENI, semblent accréditer la thèse de la délivrance des cartes d’électeurs aux enfants âgés de moins de 18 ans.

Pour LE PHARE, face à ce que d’aucuns pourraient considérer comme des ‘preuves’ d’une tricherie planifiée, le président de la CENI ainsi que ses collaborateurs doivent réagir.

Le même journal fait état d’une « Guerre des milices à Lubumbashi ». Une guerre qui a éclaté mercredi 15 juin 2011 par la mise à sac des installations de la chaîne de Radio et Télévision JUA appartenant au président national de SCODE, Jean-Claude Muyambo.

Qu’est-ce qui a fait déborder le vase ? Jean-Claude Muyambo a tenu des propos jugés très critiques à l’endroit du gouverneur Moïse Katumbi lors d’une interview très médiatisée. Pour venger leur leader, des groupes des jeunes se réclamant partisans de M. Katumbi ont effectué une descente punitive dans les installations de la chaîne de Radio et Télévision JUA.

Dans le même registre, LA PROSPERITE titre : « Jean - Claude Muyambo accuse Moïse Katumbi».

Ce journal constate que le spectre de l’intolérance politique gagne du terrain au Katanga. Et, si l’on n’y prend garde, un embrasement généralisé peut arriver à tout moment, en cette phase électorale. Jean-Claude Muyambo a échappé au lynchage. Il a eu la vie sauve grâce à l’intervention des membres de son parti. Au bout de compte, presque tous les effets de sa résidence ont été détruits, signale la consoeur.

Sous le titre : « Ceni, l’intox. Diaboliser pour reporter les élections », L’AVENIR note que l’Opposition n’arrive pas à faire une échelle de préférence.

Au lieu de parcourir le pays, de sillonner les bureaux d’inscriptions, tout ce qu’elle a comme leaders politiques ont préféré faire des tournées en Occident pour démontrer que les conditions ne seraient pas réunies pour aller aux élections.

Théodore Ngangu/MMC