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dimanche 23 octobre 2011

«Elections libres en RDC»

Congo Indépendant
23/10/2011

C’est la dénomination d’une «campagne apolitique» initiée par des Européens d’expression anglaise. «Free Fair DRC», en anglais (www.freefairdrc.com). Bénéficiant de l’appui de quelques eurodéputés, les initiateurs - qui préfèrent rester anonymes - revendiquent néanmoins leur «indépendance» autant que leur «impartialité». Leur objectif : sensibiliser les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union européenne sur la nécessité pour la RD Congo d’organiser, en cette année 2011, des «élections libres et non partisanes». Et ce, contrairement aux consultations politiques de 2006 lesquelles, selon eux, n’ont apporté aucun changement démocratique. En collaboration avec des Ong (organisations non gouvernementales) congolaises, les organisateurs entendent déployer des observateurs congolais et étrangers dans les 62.000 bureaux de vote lors du double scrutin du 28 novembre prochain.

Mercredi 19 octobre, les organisateurs de cette «campagne» ont organisé un «dîner de prise de contact» dans un restaurant situé à la Place Jourdan, à un jet de pierres du siège de la Commission européenne. Autour de la table, les convives, venus notamment du Royaume-Uni et de l’Australie, ne parlent que dans la langue de Shakespeare. Rares sont ceux baragouinent la langue de Voltaire. Quelques membres du monde associatif congolais et des journalistes participent à cette rencontre en qualité d’"invités". C’est le cas de Benjamin Stanis Kalombo (Aprodec Asbl), Cheik Fita (Cheikfitanews), Marcel Nzundu et une jeune dame qui a requis l’anonymat. L’auteur de ces lignes était également présent.

"Ni pour ni contre Joseph Kabila"
Deux questions viennent aussitôt à l’esprit. Primo : Pourquoi des citoyens de sa gracieuse majesté britannique s’intéressent-ils à la RD Congo, un pays francophone? Secundo : Quel est leur intérêt? «Nous sommes ni pour ni contre Joseph Kabila, répond un des membres de l’organisation. Une jeune anglaise qui a vécu plusieurs années en France. En collaboration avec des organisations non gouvernementales qui travaillent avec l’Union européenne, nous voulons faire déployer des observateurs internationaux et congolais dans les 62.000 bureaux de vote. L’objectif est de permettre aux électeurs congolais d’exprimer librement leur choix». La «campagne», explique-t-elle, est soutenue par plusieurs eurodéputés. A savoir notamment : Charles Tannock, Nirj Deva, Peter Stastny etc. «L’Union européenne affecte beaucoup d’argent du contribuable à divers projets au Congo, souligne notre interlocutrice. Cet argent doit être utilisé de manière efficace. Nous avons la conviction que si les élections à venir n’étaient pas justes, la RDC va sombrer dans l’instabilité, la violence, l’insécurité et la pauvreté.» Notons que l’eurodéputée bulgare Mariya Nedelcheva pourrait diriger le groupe des observateurs UE.

Dans un feuillet distribué à la fin du repas, on peut lire qu’entre 2008 et 2013, l’UE versera «plus de 584 millions d’euros» au titre d’aide à la RD Congo. Le texte de rappeler qu’en 2006 la contribution totale de l’UE pour les élections en RD Congo était de 149 millions d’euros. «En 2006, l’UE a déployé plus de 300 missions d’observations électorales sur tout le territoire du pays», indique par ailleurs le document. Celui-ci de relever cependant qu’en 2006, «les élections n’ont malheureusement pas apporté la démocratie à l’électorat congolais».

«Elections libres en RD Congo»
Ce n’est pas la première fois qu’une organisation parle de «déficit démocratique» en RD Congo en dépit de l’adoption en février 2006 d’une nouvelle Constitution et surtout de l’organisation des élections dites «libres, transparentes et démocratiques» au cours de cette même année. Dans son rapport n°526f intitulé «République démocratique du Congo - La dérive autoritaire du régime», publié en juillet 2009, la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme) écrit à la page 7 : «Pour nombre de Congolais, ces élections {de 2006}avaient suscité beaucoup d’espoir. Pour la communauté internationale également. Elle avait soutenu ce processus à bout de bras. (…). Dès les premiers mois du régime, la dérive autoritaire était perceptible, et celle-ci n’a depuis lors fait que s’accentuer. Les violations quotidiennes des droits de l’Homme ont été ponctuées d’opérations de répressions de grande ampleur, notamment à Kinshasa en mars 2007 ou encore à la suite des élections des gouverneurs au Bas Congo en février 2007 puis en 2008. (…).» Selon la FIDH, les autorités congolaises invoquent constamment le fait que leur pays «est dans une situation post-conflit» pour justifier les abus dénoncés.

Ancien chercheur d’Amnesty International, Andrew Philip écrivait dans "Le Fil d’Amnesty août-septembre 2010" : «La Constitution de 2006 et certaines réformes judiciaires récentes incluent des engagements considérables en faveur des droits humains et des libertés publiques. Pourtant, aucune action n’a été entreprise pour s’attaquer aux causes premières du conflit et de l’instabilité politique.»
Pour Andrew Philip, les causes de cette situation sont à rechercher,outre l’impunité, dans «un manque de véritable engagement politique.»

Sur le feuillet distribué par les initiateurs de la «campagne Elections Libres en RDC», ont peut lire également ces deux slogans : «Assurons-nous que les élections de 2011 ouvrent le chemin de la démocratie en RDC» ; «L’électorat congolais et les contribuables européens méritent que ces élections soient libres et justes».

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