Revue de la presse congolaise de ce mardi04 octobre 2011

Digital Congo
04/10/2011

Les différents sujets exploités par la presse congolaise pivotent autour des élections du 28 novembre prochain.

Contentieux électoral, « CENI-UDPS-PPRD : le verdict dans 48 heures », annonce LE POTENTIEL.

En effet, le premier contentieux électoral est là : celui qui oppose l’UDPS au PPRD et à la CENI devant la Cour suprême de justice pour violation de la loi électorale. Selon les premiers éléments de ce procès, la CENI serait au centre de ce contentieux électoral qui pourrait porter atteinte à sa crédibilité. Dans sa requête, l’UDPS exige l’invalidation des listes électorales du PPRD reprenant plus de candidats que des sièges dans certaines circonscriptions.

LE PHARE constate alors que la CENI s’en tient toujours à la date du 28 novembre 2011 pour l’organisation des élections présidentielles et législatives nationales, l’insécurité récurrente à l’Est du pays et l’intolérance politique à Kinshasa ne rassurent plus personne. Au regard de la prise en otage de plusieurs territoires du Nord et du Sud Kivu, du Maniema et du Nord Katanga par des forces négatives internes et externes, il est presque acquis que des millions de citoyens enrôlés dans cette partie de la République ne pourront pas se présenter dans les bureaux de vote à la date précitée, pour cause d’insécurité. LE PHARE soutient que le vote va dépendre des humeurs des éléments armés et incontrôlés Maï Maï, FDLR, CNDP et autres.

Sous le titre : « CENI : l’audit du fichier électoral bloqué », LA PROSPERITE note que les différentes marches organisées par l’opposition, de même que des mémos adressés à la CENI visaient entre autres revendications, l’audit du fichier électoral et l’accès au serveur central. Nonobstant une apparente résistance de la CENi au départ, l’Opposition a fini par avoir gain de cause. Ayant cédé, la CENI avait demandé aux deux familles politiques en présence de désigner chacune des techniciens en informatique pour auditer le fichier électoral. Fort curieusement, constate la consoeur, en lieu et place de techniciens, l’Opposition a préféré aligner des politiques. La Majorité présidentielle, elle, n’a désigné personne, ne trouvant aucune nécessité à auditer le fichier électoral.

LA COLOMBE s’intéresse à l’interview accordée par le leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, au journal LE SOIR. « Moi ou rien. Si Joseph Kabila gagne, le pays sera ingouvernable », titre en manchette ce tri-hebdomadaire. Selon ce journal, Tshisekedi aligne une suite de contrevérités. Pour lui, la loi électorale exige de publier les listes des électeurs un mois après la fin de l’opération de révision du fichier électoral dans chaque province. Le confrère relève, entre autres contrevérités, le fait que le leader de l’UDPS ait déclaré qu’avant son retour au pays en 2011, aucun parti politique ne fonctionnait. Tous les partis politiques étaient morts. Autre affirmation de Tshisekedi que conteste LA COLOMBE, les groupes rebelles se battent à l’Est parce que Kabila les avait abandonnés dans le maquis.

LE PALMARES rapporte que la rencontre Tshisekedi- Kamerhe, attendue au pays, réclamée au sein de la diaspora congolaise et encouragée par certains milieux financiers, aura lieu à Washington. Le confrère soutient que si à l’Ouest, l’Opposition n’a aucun souci à se faire, l’Est est une incertitude pouvant tout faire basculer. Mais jusqu’à présent, l’approche de Tshisekedi sur le partage du pouvoir ne rejoint pas celle de l’UNC de Vital Kamerhe. Tout dépend désormais de la capacité de Tshisekedi à savoir manœuvrer.