Financement des élections : Pari gagné pour le Gouvernement, la CENI empoche la dernière tranche

L'Avenir
17/11/2011

*Personne ne pensait pas que le Gouvernement de la République pouvait à lui seul financer les élections présidentielles et législatives de novembre 2011. Et pourtant, à travers son budget de l’exercice 2011, il s’était engagé à financer totalement ces élections. Aujourd’hui, le pari est gagné pour le Gouvernement qui vient de payer la dernière tranche à la CENI. *Ce financement qui avoisine près de 90% a été rendu possible grâce à la parole et à la vision du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange. Et ce, sans pour autant perturber le cadre macroéconomique qui est demeuré stable, le paiement des salaires des agents de la fonction publique, le financement des cinq chantiers de la République et l’appui accordé aux Forces armées de la République qui ont pour mission de protéger le territoire national. C’est une preuve qu’avec beaucoup de volonté politique et de détermination, chaque nation peut réellement se prendre en charge. *A ce jour, la CENI a entre ses mains 20 hélicoptères et 6 avions Hilluchis qui devront servir au transport des bulletins de vote tant pour la présidentielle que pour la députation à Kinshasa et à Lubumbashi. Voilà qui prouve que les élections en Rd Congo sont essentiellement congolaises.

Personne ne pouvait accorder ne fusse qu’une infime chance à un Gouvernement de la Rd Congo pour le financement et l’organisation des élections transparentes et apaisées du 28 novembre 2011. D’abord, par le simple fait que son budget est insignifiant, mais aussi parce que toutes les recettes, surtout celles issues des ressources naturelles ne sont pas toutes canalisées vers le Trésor public.

A ceci, sans oublier plusieurs pratiques maffieuses, qui ne font pas la fierté de notre pays. Mais le Gouvernement vient de prouver le contraire, en finançant sur fonds propres les élections qui interviendront dans quelques jours et auxquels tous les candidats confondus : présidents de la République, les candidats députés et les congolaises en âge de voter prendront part. Et ce, à travers le paiement de la dernière tranche, soit 19 millions de dollars Us à la CENI. Ce montant amène la contribution du Gouvernement Congolais à près de 340 millions de dollars Us. Une preuve que les Congolais peuvent désormais se prendre en charge, pour ne pas seulement attendre la manne de la communauté internationale qu’elle donne avec mille-et-une conditionnalités. Ainsi, comme le dit la Bible, « mieux vaut la fin d’une chose que son commencement ». C’est avec satisfaction que le Gouvernement s’est exprimé à travers Matata Ponyo, ministre des Finances et une preuve que les élections sont réellement congolaises, selon le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, président de la CENI.

Les élections de 2006 dont le coût global était de 430 millions d’euros ont été financées en grande partie par la Communauté internationale. Avec 33 candidats présidents de la République et 9200 candidats à la députation nationale, la Rd Congo se lançait alors dans l’inconnue dans un pays où le dernier recensement de la population n’a eu lieu qu’en 1984. Avec cette assistance de la Communauté internationale, le pays avait élu Joseph Kabila Kabange à la magistrature suprême pour un mandat de 5 ans. Pour éviter que les élections mal organisées n’aboutissent à des conflits dont la Rd Congo a tant souffert, la communauté internationale avait même envoyé l’EUFOR qui avait pour missions d’apporter son soutien à la MONUC pour stabiliser une situation, au cas où la MONUC rencontrerait de graves difficultés pour s’acquitter de son mandat dans la limite de ses capacités existantes ; contribuer à la protection des civils exposés à la menace imminente de violences physiques dans les zones où elle sera déployée, et sans préjudice de la responsabilité du Gouvernement de la République démocratique du Congo ; contribuer à la protection de l’aéroport à Kinshasa ; assurer la sécurité et la liberté de mouvement du personnel ainsi que la protection des installations d’EUFOR RD Congo ; effectuer des opérations de caractère limité, afin d’extraire des individus en danger.

Le Congo s’assume

Poignée de mains entre Matata Ponyo et Ngoy Mulunda/Ph. MINFIN Dans l’organisation des élections en Rd Congo, tout est partie avec la parole, la détermination et la vision d’un seul homme, Joseph Kabila Kabange qui veut que les Congolais renouent avec la culture électorale. Voilà pourquoi, conformément au budget pour l’exercice 2011, le Chef de l’Etat instruira le ministre des Finances, Matata Ponyo à financer petit à petit la CENI, aussi longtemps que les moyens se faisaient voir. Ce que ce dernier a très bien fait jusqu’à financer la CENI à concurrence de 340 millions de dollars. Une preuve qu’avec un peu de volonté politique et de détermination, chaque nation peut se prendre en charge et pourquoi pas la Rd Congo. Ce qui est étonnant dans ce feuilleton, c’est lorsque le ministre des Finances a annoncé que le Gouvernement de la République a financé jusqu’à 90% du budget de la CENI. Et ce, sans pour autant perturber son cadre macroéconomique qui est du reste demeuré stable, sans toucher aux salaires des fonctionnaires et des enseignants, sans toucher au financement des cinq chantiers de la République ainsi que des FARDC et la Police nationale congolaise qui sont censés protéger le territoire national. Qui aurait cru à cette promesse, d’autant qu’il existe plusieurs pratiques peu orthodoxes qui empêchent le Gouvernement de la République d’entrer dans ses droits. C’est l’exemple de la corruption et d’autres antivaleurs qui ne font pas le bonheur de ce pays qui étonne et impressionne au fil des jours.

Par ce financement du Gouvernement, tous les contribuables congolais devront se sentir fiers. Fiers d’avoir permis à un pays 80 fois plus grand que la Belgique de financer et d’organiser ses élections. D’ailleurs, en plus de la somme de 340 millions de dollars Us, le gouvernement dit avoir contribué dans le financement de la Police nationale congolaise et des FARDC, pour la formation et la sécurisation des élections.

20 hélicoptères et 6 Hillushis

Aujourd’hui, la question n’est pas seulement de savoir s’il y aura élections ou pas, surtout que la CENI s’est enrichie de 20 avions hélicoptères et 6 avions de marque Hillushis pour le transport des bulletins de vote à Kinshasa et à Lubumbashi. Pour y arriver, l’Angola et l’Afrique du Sud, tous pays membres de la SADC au même titre que la Rd Congo ont mis la main à la poche. A ceci, sans oublier de saluer la volonté des FARDC, qui ont doté la CENI de quatre Hélicoptères. Signe qui prouve à suffisance que les élections de 2011 sont essentiellement une affaire des Congolais.

Pour ceux qui doutent encore de la tenue des élections, Daniel Ngoy Mulunda a rappelé l’histoire des femmes sages et stupides de la Bible. Les sages étaient prêts et ont hérité le royaume des cieux. Tandis que les stupides, très inconscientes, ont loupé cette unique chance qui les aiderait à réussir ce grand coup. Il a demandé à tous ceux qui dorment encore, à se réveiller, à se préparer pour ne pas être surpris.