Africa News
12/01/2012
10 jours ont suffi pour la police française d'arrêter les suspects, qui ont agressé le Président National de l'Union des Forces pour le Changement, Léon Kengo wa Dondo, le 31 décembre dernier à la gare du nord à Paris. C'est depuis le mardi 10 janvier que les hommes en uniformes français, ont arrêté six suspects qui, selon des sources concordantes, seraient très proches de l'opposition congolaise.
Après l'agression du Président du Sénat congolais, la police française avait ouvert une enquête, en vue de pouvoir clarifier la situation. Pari gagné enfin car la police a fini par répondre aux attentes des accusateurs. Des chaînes de télévision françaises ont expliqué que depuis bien avant les élections de 2011 des acteurs politiques de la RDC voire même des musiciens ont maille à partir avec des Congolais de diaspora, sans distinction du pays d'accueil. Le Congolais le plus satisfait dans le dénouement de cette affaire doit être Lambert Mende, ministre en charge de la Communication et Médias qui, depuis l'attaque du septuagénaire, n'a cessé d'appeler le gouvernement français à mettre la main sur les coupables qui doivent répondre de leur comportement devant les juridictions compétentes. Aujourd'hui c'est chose faite. Et du coup les nuages qui allaient assombrir le ciel entre Paris et Kinshasa sont dissipés. Les deux grands pays francophones du monde repartent ainsi de bon pied pour oeuvrer tous les deux dans le sens d'un rapprochement mutuellement avantageux.
Deuxième personnalité du pays, après Joseph Kabila, Kengo wa Dondo était candidat malheureux à la dernière présidentielle congolaise de novembre 2011. Dès les premiers soins déjà dans la capitale française, Léon Kengo avait solennellement déclaré qu'il pardonnait ses agresseurs et qu'il n'entendait nullement porter plainte contre eux. Pour sa part, le chef de l'Etat, garant de la nation, avait dépêché à Paris Raymond Tshibanda, ministre de la Coopération internationale et régionale, ainsi que son ambassadeur itinérant pour s'enquérir de l'évolution de l'état de santé de Kengo. Kinshasa serait-il à la base de ce coup Selon des indiscrétions, Kengo serait victime de l'intolérance qui caractérise ces dernières années certains ressortissants de la RD Congo qui attaquent en Europe particulièrement des personnalités proches à Joseph Kabila. On lui collerait cette étiquette pour sa longue présence aux côtés de Kabila depuis 2006.
Dans l'opposition, des informations font état d'un imminent rapprochement entre Kabila et Kengo, qui serait même pressenti premier ministre tandis que d'autres candidats malheureux tels que Bombole, Andeka et Kashala, tous de l'opposition, feraient également parti de ce prochain gouvernement. Kengo serait-il le sauveur de l'opposition congolaise ?
Pour la petite histoire, il convient de signaler que Kengo se battait avant les élections pour qu'il y ait une candidature commune de l'opposition. Mais rien n'y fit. Il a joué aussi même le rôle de médiateur, en rencontrant Tshisekedi et Kamerhe, mais sans succès. C'est toujours lui aussi, qui le premier a parlé de dialogue, en invitant les partis en présence à se mettre autour d'une table et débattre de l'avenir politique du pays. C'était, dans l'entendement de Kengo, pour départager les candidats qui ne croient à la victoire de personne. Comme pour dire que Kengo avait déjà avant vu très loin, n'est-ce pas ? En ce moment vu la situation actuelle du pays, il est impératif que les hommes politiques se réunissent tout en évitant les extrêmes.
Il y a également la théorie de l'exclusion qu'il faut sans nul doute bannir. Un dialogue sérieux résoudra le problème de la crise comme l'a fait savoir dernièrement le Sénateur Michel Bongongo.
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