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vendredi 10 février 2012

« Tintin au Congo » n’est pas raciste

Lesoir.be 
10/02/2012 

La justice a tranché : « Tintin au Congo » pourra continuer à être publié. Le tribunal de 1ère instance de Bruxelles a ainsi mis un terme à une saga juridique de cinq ans opposant Bienvenu Mbuto Mondondo à la SA Moulinsart. 

En août 2007, Bienvenu Mbuto Mondondo dépose plainte auprès du tribunal de 1ère instance de Bruxelles contre la SA Moulinsart pour faire cesser la publication de « Tintin au Congo ». Ce ressortissant congolais résidant en Belgique considère la deuxième aventure du célèbre reporter, parue en 1930-31 dans les colonnes du « Petit vingtième », comme « raciste et xénophobe » et estime qu’il s’agit d’une « insulte pour tous les Congolais ». 


« Il n’est pas admissible que Tintin puisse crier sur des villageois qui sont forcés de travailler à la construction d’une voie de chemin de fer ou que son chien Milou les traite de paresseux », avait argumenté M. Mbutu Mondondo. Quelques semaines auparavant, la bande dessinée avait déjà suscité des débats dans plusieurs pays. Une chaîne de librairies active en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis avait ainsi décidé de déplacer l’ouvrage de ses rayons « enfants » vers ses rayons « adultes » et d’y apposer un bandeau d’avertissement. Un éditeur sud-africain avait par ailleurs renoncé à faire paraître la BD en afrikaans. Quelques mois plus tard, « Tintin au Congo » sera retiré des rayons d’une bibliothèque new-yorkaise. Dans certains pays, l’album n’est pas édité car il est considéré comme « colonialiste » ou « cruel envers les animaux ». 

« Un péché de jeunesse », mais pas une œuvre raciste 
Malgré ses nombreux détracteurs, l’album a également des fans, notamment en Afrique, où de nombreux objets dérivés inondent les marchés de souvenirs locaux. La ministre congolaise de la Culture, Jeannette Kavira Mapera, avait ainsi qualifié la bande dessinée de « chef-d’oeuvre » lors de l’ouverture du premier festival de la BD de Kinshasa, en octobre 2010. 

Devant la lenteur de la justice belge à traiter sa plainte, M. Mbuto Mondondo a introduit une action en référé et écrit au Roi, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Congo. Le plaignant, auquel s’est volontairement joint l’ASBL française Cran (Conseil représentatif des associations noires) en mai 2010, réclamait à titre principal l’interdiction totale de reproduction de l’œuvre. A titre subsidiaire, il demandait l’ajout d’un bandeau d’avertissement sur la couverture et d’une préface expliquant le contexte historique au cours duquel la BD a été écrite. 

En avril 2011, contrairement à ce qu’espéraient la SA Moulinsart et l’éditeur Casterman, le tribunal de 1ère instance de Bruxelles se déclare compétent. 

Vendredi, les plaignants ont été déboutés par le tribunal. Les Editions Casterman et la SA Moulinsart, qui réclamaient chacune 15.000 euros pour procédure téméraire et vexatoire, ont également été déboutées. 

Les demandes formulées par M. Mondondo et le Conseil représentatif des associations noires ont été déclarées recevables mais non fondées. Le tribunal a estimé que les parties Casterman et Moulinsart ne s’étaient pas rendues coupables d’infraction à loi de 1981 visant à réprimer certains actes inspirés par le racisme et la xénophobie. 

A propos de cet album qui a déjà fait couler tellement d’encre, le maître de la ligne claire déclarait lui-même qu’il s’agissait d’un « pêché de jeunesse ». « J’étais nourri des préjugés du milieu dans lequel je vivais. C’était en 1930, je ne connaissais de ce pays que ce que les gens en racontaient à l’époque (…). Je les ai dessinés, ces Africains, dans le pur esprit paternaliste qui était celui de l’époque en Belgique. Si j’avais à le refaire, je le referais tout autrement, c’est sûr. »

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